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Lutte contre la Covid-19 : Manouada Malachie s’en tire indemne

Grâce au FMI, le ministre de la Santé publique (Minsanté), gestionnaire de l’argent destiné à la croisade contre la pandémie, peut se satisfaire d’avoir été sorti du bourbier de la controverse.

On dira que Mitsuhiro Furusawa a troqué son costume de directeur adjoint du Fonds monétaire international (FMI) contre la toge de juge au tribunal de la gestion financière de la Covid-19 au Cameroun. Le 21 octobre dernier, à l’occasion de l’approbation d’un deuxième décaissement en faveur du pays (près de 87 milliards de FCFA) pour la lutte contre cette pandémie, le Japonais a validé les comptes présentés par les autorités camerounaises. «Les autorités ont réaffirmé leur ferme engagement en faveur d’une utilisation efficace et transparente des fonds publics et de veiller à ce que les financements de la FCR (Facilité de crédit rapide, NDLR) et les ressources libérées par la DSSI soient efficacement dépensés pour faire face à la crise pandémique.

Dans ce contexte, les mesures prises par les autorités pour publier la propriété effective des entreprises recevant des marchés liés au Covid-19 sont importantes», a déclaré le cadre du FMI. Ce dernier a notamment salué la transparence du Cameroun dans le cadre de la riposte contre le coronavirus. Entre autres éléments explicatifs mobilisés, le FMI s’est félicité de la publication des différentes contributions au Fonds de solidarité nationale, la publication des montants affectés à chaque département ministériel dans le cadre de la lutte contre cette pandémie.

S’il y a quelqu’un qui pourrait davantage trouver satisfaction dans cette sentence venue de Bretton Woods, c’est bien le Minsanté, Manaouda Malachie. Il y a quelques semaines, ce dernier avait essuyé des critiques acerbes de certaines figures politiques locales. Les angles d’attaque contre lui ont varié. Faits d’opacité, de surfacturation, de corruption et de conflits d’intérêts ont successivement été le lot quotidien du membre du gouvernement. En effet, il avait été accusé d’être le maitre d’œuvre d’un siphonage en masse et en bandes organisées du compte d’affectation de lutte contre la Covid-19, évalué à 180 milliards.

Remy Biniou

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