Le massacre de Thiaroye doit nous interpeller
Il y a 78 ans, environ 70 soldats africains ont été froidement assassinés dans le camp de Thiaroye, une banlieue de Dakar (Sénégal).
Quel était le crime de ces hommes qui avaient contribué à mettre fin à l’occupation et à l’humiliation de la France par l’Allemagne nazie ? Avoir réclamé le paiement de leur solde.
Comme les Africains n’ont exigé ni excuses ni réparation pour cette barbarie, les Français ont continué à tirer sur le Noir : Ruben Um Nyobè et ses camarades au Cameroun en 1958, 65 jeunes désarmés devant l’hôtel Ivoire en novembre 2004, une centaine de jeunes massés autour de la résidence présidentielle en avril 2011 en Côte d’Ivoire, 19 civils maliens qui participaient à un mariage le 30 mars 2021, etc.
Le pardon qui ressemble à un permis de tuer, l’Afrique n’en a pas besoin. Le Mali d’Assimi Goïta et d’Abdoulaye Maïga est en train de nous montrer comment doit se comporter un peuple qui désire se faire respecter.
Il est peut-être temps d’adopter la loi du talion : œil pour œil, dent pour dent. Israël la pratique et quiconque veut attaquer ce pays est obligé de réfléchir plusieurs fois. Nathalie Yamb préconise même de bousiller la mâchoire de celui qui nous a arraché une dent. Pourquoi pas ? On a trop pardonné à nos bourreaux. Pendant longtemps, on a « laissé pour nous » à Dieu. Ça suffit.
JCD