JS Cemac : la jeunesse pour une construction de la citoyenneté Cemac
Les membres de l’association Jeunesse solidaire de la Cemac (JS-Cemac) se sont réunis jeudi 21 mars 2019, à Yaoundé, dans le cadre d’un congrès extraordinaire.
« Décliner toutes les stratégies possibles qui peuvent permettre à la sous-région Cemac d’être une sous-région bien établie ». C’est le sujet au centre des échanges le 21 mars dernier, à l’hôtel des députés de Yaoundé.
Membres du bureau sous régional, membres d’associations, entrepreneurs, étudiants, opérateurs économiques et sympathisants de la JS-Cemac se sont réunis pour discuter sur les moyens d’assoir, de promouvoir l’intégration sous régionale et de multiplier les échanges en milieu jeune.
Pendant plus de deux heures d’horloge, ces jeunes ressortissants des pays de la Cemac ont été entretenus par deux experts Camerounais venus de la diaspora. Il s’agit notamment de Morgan Palmer, journaliste consultant en intelligence stratégique et Leopold Ekedi, ingénieur en automobile et en biométrie.
Croissance extravertie
Pour Morgan Palmer, l’initiative de la JS-Cemac, vient à point nommé ; dans un contexte africain difficile, marqué par le chômage et la croissance extravertie.
Celle-ci étant le fait que les multinationales s’installent en Afrique, dans le but de ramener les gains obtenus dans leurs pays d’origine, au lieu de réinjecter lesdits bénéfices dans l’économie africaine. Une situation due à un manque de savoir-faire de la jeunesse sous régionale.
Seulement, « ce n’est pas à ces gens [occidentaux] de le faire », mais « c’est à nous jeunes qu’il revient de trouver des solutions aux problèmes de 2019 », reconnait Palmer.
C’est la raison pour laquelle il a rappelé l’enjeu : « comment structurer la démarche, JS-Cemac de telle sorte qu’elle puisse produire des bénéfices ». D’où l’intérêt pour les jeunes de « construire une citoyenneté Cemac ». C’est-à-dire multiplier et faciliter les échanges divers entre les citoyens des six pays concernés. Par conséquent, conseille-t-il, on devrait « assoir cette organisation [JS-Cemac] » en premier lieu.
Et, cela passe par des objectifs comme celui de réunir « 500 mil jeunes dans les six pays». Encore que 500 mil jeunes réunis et répertoriés dans un même fichier entretenu, c’est un énorme marché, va-t-il ajouter. La sécurité est de mise !
Au cours de ces échanges, la question de la sécurité de la libre circulation a également été évoquée. Aussi, Léopold Ekedi, ingénieur en biométrie et en automobile, s’est davantage appesantit sur le problème.
D’ailleurs, il se dit prêt à offrir son expertise à la jeunesse solidaire de la sous-région. Effectivement, pour le représentant exclusif du groupe TBS AG en Afrique francophone, la libre circulation peut être sécurisée en Afrique centrale ; grâce à la biométrie 3D, qu’il maitrise parfaitement.
Puisque, la technologie 3D permet non seulement d’enregistrer des individus, mais aussi de détecter des cas de fraudes. Notamment ceux des criminels qui brûlent leurs empreintes digitales, pour déjouer la traçabilité.
A toutes ces propositions, les membres de la jeunesse solidaires de la Cemac ont exprimé leur volonté de collaborer avec les ainés venus de la diaspora. Au sortir de cet échange, les jeunes solidaires de la Cemac se disent prêts à faire de la Cemac une zone de libre-échange.
Joseph julien Ondoua Owona, Stg