PANORAMAPORTRAIT DÉCOUVERTE

Insertion professionnelle des étudiants en droit : les jeunes étudiants à l’école du Cadev

Le Centre africain pour le droit et le développement (Cadev) a présenté le 1er décembre dernier à la Fondation Muna, les opportunités d’accès à l’emploi.

 

Le constat est amer. Les étudiants en droit sortis des universités du Cameroun ont des difficultés à trouver de l’emploi. Nombreux sont ceux qui se ruent vers les concours d’intégration directe à l’instar de l’École nationale d’Administration et de Magistrature (Enam) et certains pour la profession d’avocat, ou d’huissier. Une fois la porte fermée à ces différentes professions, les étudiants tombent dans l’oisiveté. Or le droit est une science transversale que l’on retrouve dans les nouveaux métiers.

Pour Sadjo Ousmanou, président du Cadev, «cela se justifie par le fait que les jeunes ne sont pas bien orientés professionnellement, et par la suite, ils sont désemparés parce que ne sachant pas où aller pour bénéficier des premières expériences professionnelles ou à l’emploi».
Vu l’épineux problème d’insertion des jeunes étudiants en droit, le forum dont le thème est: «des opportunités d’accès à l’emploi pour les jeunes diplômés en droit», a toute sa pertinence. Pour les organisateurs, le Cadev met l’accent sur la formation continue. «La mission qui est la nôtre est la promotion de la fonction juridique en entreprise, parce que nous voulons valoriser les juristes, nous voulons valoriser l’apport du droit dans l’activité économique et dans la sécurisation des transactions commerciales», explique Sadjo Ousmanou, président du Cadev. Il poursuit d’ailleurs: «le droit fera davantage son effet et les jeunes seront bien formés. Nous avons assis le cœur de notre métier sur la formation professionnelle et la formation continue».

Formations
«Nous offrons des formations sur toutes les expertises du droit des affaires, que ce soit en matière de droit de société, en matière de droit de contrat d’arbitrage, la médiation, les audits juridiques, le secrétariat juridique et toutes les connaissances ponctuelles en fonction de l’évolution du droit. Nous organisons des séminaires de mise à niveau, des séminaires d’actualité juridique ou alors des formations certifiantes en matière d’arbitrage, en matière de médiation, des assurances, et les audits juridiques», précise Sadjo Ousmanou.

Satisfécit
Nicole Tankeu, jeune étudiante en droit, est satisfaite des échanges riches et fructueux avec les différents experts. «Le forum était très édifiant pour les étudiants fraîchement sortis des universités. J’ai retenu de nombreuses opportunités dans le domaine juridique. Les opportunités d’emploi s’accompagnent des expériences qui sont le volet pratique. À cet effet, le «Can Do Training» se présente comme un accompagnateur pour mieux nous affiner en tant que juriste, quel que soit le domaine de spécialisation», se réjouit-elle. Et pour plus de chance pour de nombreux étudiants, le président du Cadev suggère une certaine ouverture des universités d’États à la nouvelle donne, au nouveau du paradigme. «Elles sont assez conservatrices, elles gagneraient à avoir des partenariats avec les institutions de formation, des partenariats avec les organismes, des professionnels comme les patronats, parce que c’est là aussi qu’on peut effectivement gagner en relation, en réseau, pour pouvoir offrir des chances de stage, d’emploi et de collaboration avec les professionnels qui viendront former dans les universités, pour apporter leur savoir-faire, aux côtés des théoriciens qui font la base du métier», explique-t-il.

Olivier Mbessité

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *