Haut conseil des affaires de la CEEAC : Daniel Claude Abaté aux affaires
Le Camerounais en est le tout premier vice-président. Il a été élu le 15 octobre dernier à Kinshasa. En même temps que les autres membres du Conseil d’administration et du Bureau exécutif dudit Conseil.
Onze postes étaient à prendre au sein du Conseil d’administration du Haut conseil des affaires en Afrique centrale (HCA) et au sein du Bureau exécutif dudit Conseil. Soit un poste par pays de la Communauté économique des États de l’Afrique centrale (CEEAC). Le Camerounais Daniel Claude Abaté s’en tire avec celui de vice-président. À la suite d’une élection des nouveaux dirigeants tenue le 15 octobre dernier à Kinshasa. Et après la validation du 30 septembre au 1er octobre dernier, toujours dans la capitale congolaise, des instruments juridiques de la nouvelle organisation sous-régionale.
Le président du Mouvement des entrepreneurs du Cameroun (Mecam) est à ce titre chargé de la coopération régionale et internationale, ainsi que de la mobilisation des ressources au sein du Bureau exécutif. Celui qui fait désormais office de tout premier vice-président de l’organisation sous-régionale est par ailleurs appelé à cumuler cette fonction avec celle de membre du Conseil d’administration pour le Compte du Cameroun. En plus de la confiance des chefs d’entreprise et des organisations patronales des autres pays de la CEEAC, Daniel Claude Abaté a également bénéficié du soutien de la délégation camerounaise. Elle était constituée, à l’en croire, «de représentants du Gicam, de la Chambre de Commerce (avec son président Christophe Eken), du Mecam, du Syndustricam et du Groupement des femmes d’affaires du Cameroun (Gfac)».
Le président du Mecam seconde le (RD) Congolais Éric Monga Mumba. Le président de la Fédération des entrepreneurs de RDC a été élu le même jour président du Bureau exécutif. En même temps que neuf autres personnalités du monde des affaires représentant au sein de l’organe les autres pays de la CEEAC.
Déclic
L’initiative de créer le Haut conseil des affaires en Afrique centrale est partie d’une décision de «65 organisations patronales et chambres de commerce des 11 pays de la CEEAC de mettre en œuvre la volonté des chefs d’Etat et de Gouvernement exprimée lors du Sommet de Libreville de décembre 2020». L’idée selon Daniel Claude Abaté est de faire de la nouvelle organisation sous-régionale, «le principal interlocuteur des États membres dans le cadre du dialogue public-privé et de la défense des intérêts du secteur privé dans la région».
Du Haut conseil des affaires
Le HCA est mis en place pour répondre à plusieurs besoins. D’une part, il devra «principalement jouer un rôle moteur dans le processus d’intégration régionale». Ce qui induit d’avoir à «œuvrer pour la promotion et le développement du secteur privé des États membres et proposer des réformes afin que les entreprises des États membres de la CEEAC bénéficient d’un environnement juridique et réglementaire compétitif», ont énoncé les membres du Conseil d’administration et du Bureau exécutif.
D’autre part, «le Haut conseil doit travailler à la facilitation des échanges d’informations commerciales entre les membres et produire tout matériel d’informations compatible avec ses objectifs». Ses missions statutaires intègrent en outre «l’appui et l’accroissement de la participation des petites et moyennes entreprises, des femmes et des jeunes dans l’économie régionale et continentale».
Le HCA doit à cet égard «porter auprès de la CEEAC, le plaidoyer du secteur privé des États membres et se concerter avec cette dernière sur les réformes de l’environnement des affaires et de l’investissement». Il est dès lors du ressort des membres du Conseil d’administration et du Bureau exécutif, d’avoir à «rassembler les organisations représentatives du secteur privé des États membres et favoriser leur mise en réseau tout en renforçant leurs capacités en matière de plaidoyer, et à multiplier des concertations avec les gouvernements pour la mise en œuvre des réformes souhaitées».
Avec les autres membres de l’institution sous-régionale, Daniel Claude Abaté est à cet effet «chargé de défendre les intérêts du secteur privé des pays de l’espace CEEAC au sein des organisations régionales et internationales, ainsi que la mise en œuvre du programme d’intégration régional de l’Afrique centrale», a laissé entendre le Camerounais.
Théodore Ayissi Ayissi