INTÉGRATION RÉGIONALEMAIN COURANTE

Forum Cameroun-Émirats Arabe Unis : le face-à-face de Yaoundé

Les travaux visant à amener les investisseurs émiratis à investir au Cameroun ont débuté ce 2 août 2023 dans la capitale camerounaise, sous la houlette de l’Agence de promotion des investissements (API).

Grand déploiement des investisseurs Emiratis à Yaoundé

Pour investir dans un pays, une région ou dans une ville, on commence par explorer l’environnement où l’on s’implantera. Et parmi les exigences des investisseurs, l’on a les opportunités et le cadre juridique. Voilà en somme les garanties que les potentiels investisseurs émiratis viennent chercher lors de ce forum d’investissement de Yaoundé. L’Agence de promotion des investissements (API) est précisément chargée d’accompagner le Cameroun dans la réalisation des objectifs de la Stratégie nationale de développement à l’horizon 2030 (SND30). Elle s’est attelée par la voix de son directeur général, Marthe Angeline Minja, de présenter à ces investisseurs émiratis, non seulement les atouts, mais aussi la sécurité qu’offre le Cameroun aux investisseurs en général et à ses hôtes en particulier.

Le Forum d’investissement ouvert ce 2 août 2022 est une occasion pour elle de passer de la théorie à l’acte. Les émiratis peuvent enfin toucher du doigt la réalité du climat des affaires au Cameroun. « Un bon nombre d’hommes d’affaires émiratis ont exprimé le désir de se rendre à leur tour au Cameroun pour explorer les opportunités d’investissement et connaître en détail le cadre juridique responsable des affaires en général et surtout de toucher du doigt les informations applicables par l’API ». Bien plus, le Cameroun est un « cadre légal qui favorise l’investissement grâce à une loi sur les incitations à l’investissement privé (loi de 2013). Cette loi permet à une entreprise de bénéficier pendant quinze ans de l’accompagnement de l’API qui octroie aux investisseurs tant nationaux qu’étrangers, entre autres services, des exonérations douanières, fiscales, financières et administratives ». Marthe Angeline Minja s’est chargée de présenter ces mesures incitatives aux émiratis dans son discours d’ouverture.

Cameroun
Pour montrer aux futurs investisseurs que le Cameroun est une opportunité d’affaires, le Premier ministre a également dépêché son conseiller spécial, le Pr Cosmas Tchecka. « Investir au Cameroun c’est avoir l’accès aux autres pays de la Cemac et même du continent », déclare le haut commis de l’État. Ce dernier est venu montrer aux investisseurs potentiels que le Cameroun a rencontré et mettra tout en place pour que les intérêts de ces derniers soient garantis.

Bon nombre d’entreprises répondent aussi présent. Elles sont là pour présenter à leurs probables associés non seulement les secteurs dans lesquels ils peuvent investir, mais aussi leurs potentiels. Le Port en eau profonde de Kribi (PAK) est à la recherche de bailleurs de fonds pour l’extension du terminal à quai. Ses représentants ont eu des rencontres fructueuses avec des Émiratis. « Le projet d’extension de la phase 2 est actuellement en cours. Il est à 60% réalisé et il sera livré en 2024 et les partenaires étrangers sont les bienvenus», évoque Christian Cyrille Mangwa, le représentant du PAK de Kribi au forum.

Émiratis
Pas moins de 35 entreprises émiratis sont présentes en terre camerounaise. Tous les secteurs sont concernés et ces derniers veulent investir au Cameroun. Cela se manifeste notamment par la forte délégation qui accompagne Walid Hareb Ai Falahi, PDG UAE Trade Center. Pour ce dernier, « l’API a bien compris que les Lions indomptables sont les meilleurs ambassadeurs pour vendre l’image du Cameroun. Quand on parle du Cameroun pour les Emirats Arabes Unis, c’est Roger Milla qu’on voit. Les investisseurs viennent parce qu’ils veulent voir son pays », a expliqué M Walid lors de son discours de remerciement. L’on voit alors que la gamme des investisseurs émiratis est riche et variée. On compte au total 35 entreprises qui évoluent aussi bien dans les services que dans l’industrie.
Spécifiquement, les émiratis souhaitent investir dans presque tous les secteurs. À savoir l’énergie, l’agriculture, l’hôtellerie et la restauration, les transports, l’éducation et la liste n’est pas exhaustive.

Côté investisseurs émiratis, par exemple TBEA international engineering & constructing Company, entreprise évoluant dans la production énergétique. Sa représentante au Cameroun Léa Sun dit avoir ciblé une région. Il s’agit de la région de l’Adamaoua. «C’est une région ensoleillée presque toute l’année, donc propice pour la production de l’énergie solaire». Le deuxième argument plaidant pour cette région est celui du coup de l’investissement. « Obtenir le terrain dans cette partie est moins cher par rapport aux régions du Centre et du Littoral. Sans oublier que la main d’œuvre est bon marché dans cet endroit», affirme la dame. Quant à Hussein Darwawish directeur de AMJAAD TECHNOLOGY, entreprise spécialisée dans la gestion de l’énergie, « le Cameroun est une opportunité pour son entreprise parce que la gestion de l’énergie à usage domestique ou industriel n’est pas encore développée ». Son entreprise peut permettre aux utilisateurs d’énergie de la consommer de manière efficace.

André Gromyko Balla

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