INTÉGRATION RÉGIONALEMAIN COURANTE

BEAC et BDEAC en bouclier de la CEMAC contre la pandémie mondiale

La Banque des Etats de l’Afrique centrale (BEAC) et la Banque de développement des Etats de l’Afrique centrale (BDEAC) sont désormais aux avant-postes de la lutte contre le Covid-19.

Pour permettre aux économies de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (CEMAC) de résister aux effets de la crise sanitaire, les deux institutions ont pris, au cours de la semaine écoulée, d’importantes décisions.

Au niveau de la BEAC, le Comité de politique monétaire (CPM), réuni à Yaoundé sous la présidence de Abbas Mahamat Tolli, gouverneur de l’institution, a arrêté une batterie de mesures.

La banque sous-régionale s’est notamment engagée, le 27 mars dernier, «à réviser à la baisse le Taux d’intérêt des appels d’offres (TIAO) de 25 points de base, soit de 3,50 % à 3,25 %; à réviser de 100 points le Taux de facilité du prêt marginal, soit de 6 % à 5 %; à porter les injections de liquidités de 240 milliards à 500 milliards de FCFA et à se rendre disponible à relever ce montant en cas de besoin», a-t-elle fait savoir dans un communiqué.

L’institut sous-régional d’émission de la monnaie a d’ailleurs été conforté dans ses options lors de la 3e session extraordinaire du Comité de pilotage du PREF-CEMAC. Les ministres de l’économie, réunis à Brazzaville le 28 mars dernier, ont en effet demandé aux institutions financières communautaires de «mobiliser les ressources budgétaires nécessaires en vue de permettre aux Etats de faire face aux chocs sanitaire, économique et sécuritaire».

C’est en tout cas dans cette optique que la Banque de développement des Etats de l’Afrique centrale a fait une dotation spéciale aux pays de la CEMAC. «Le président de la BDEAC m’a informé avoir accordé à chaque Etat un premier appui de 500 millions FCFA. Lors de la dernière réunion, la Banque de développement a également fait une ligne de crédit de 90 milliards FCFA qui seront mis à la disposition pour les investissements publics des Etats», a révélé Louis Paul Motaze, ministre camerounais des Finances. Toutefois, selon le Copil PREF-CEMAC, il appartient désormais à chaque Etat «de soumettre un projet bancable à la BDEAC qui veillera de la répartition équitable de cette ressource».

TAA

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