Produits agroalimentaires : le Gabon renforce le contrôle aux frontières

Les denrées alimentaires en provenance du Cameroun feront désormais l’objet d’une surveillance à cause de l’affaire dite du formol.

 

Les produits alimentaires partant du Cameroun pour le Gabon et qui comportent du formol seront systématiquement refoulés au niveau de la frontière. En effet, un plan de surveillance sera mis en place pour la recherche du formol grâce à l’utilisation des kits de détection rapide. «Ce plan consistera à réaliser des tests sur les produits ‘‘légumes et fruits’’ notamment la banane-plantain, l’ananas…», a annoncé Alia Maheva Bongo Ondimba, directrice générale de l’Agence gabonaise de sécurité alimentaire (Agasa), dans un communiqué datant du 25 juillet 2023.

L’Agasa qui émet l’avertissement n’entend pas lésiner sur les moyens pour s’assurer de la conformité et de la qualité des produits alimentaires qui pénètrent sur le territoire gabonais. Tous les produits contenant du formol seront refoulés tant dans les frontières que sur les marchés. En plus des légumes et fruits, la surveillance s’étendra sur d’autres denrées telles que les produits de pêche. «Ces mesures seront mises en place afin de garantir la sécurité et le bien-être des consommateurs», soutient l’Agasa.

Tout produit traité avec cette substance chimique dangereuse est interdit d’entrer sur le sol gabonais. Un coup dur pour les producteurs et commerçants camerounais. Chez les producteurs exportateurs camerounais, c’est la panique. «Si les commerçants gabonais ne viennent plus, ça va trop nous pénaliser», affirme un exportateur. Ces mesures drastiques pourraient avoir de graves répercussions sur leur chiffre d’affaires. «Quand ils ne viennent pas, il y a abondance. Le cageot de tomate à cet instant coûte de 2500 FCFA à 3500 FCFA. Mais lorsqu’ils entrent, il y a augmentation des prix», confie un commerçant.

Le Gabon renforce le contrôle des denrées alimentaires en provenance du Cameroun. Ces mesures de prévention et du pouvoir de Libreville font suite aux dénonciations de l’usage du formol dans la maturation et la conservation des produits maraîchers comme la banane-plantain, la tomate et les fruits par le sous-préfet de l’arrondissement de Dschang dans plusieurs marchés camerounais.

Diane Kenfack

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