Focal : Pérenniser le ravitaillement des populations en eau potable
Selon Beaudelin Dongmo expert en gouvernance et politique de l’eau et coordonnateur du Programme «Initiative de Dialogue Multi-acteurs pour la Gouvernance de l’Eau dans la Région de l’Ouest» (Idimag-Ouest), il est important pour la commune de Galim de se doter d’un « Service communal de l’eau».
Focal, pérenniser le ravitaillement des populations en eauLes municipalités qui disposent de ce Service, l’on renforcé et doté d’un statut d’établissement public communal. «Celles qui ont donc implémenté cette approche ont non seulement maitriser plus rapidement la gestion quotidienne des ouvrages hydrauliques, mais aussi ont utilisé cet outil pour mobiliser plus de ressources de la part des partenaires techniques et financiers. C’est le cas de la commune de Dschang dans la Menoua avec son Agence municipale de l’eau ; la commune de Nkong-Zem dans la Menoua et Bangangté dans le Ndé avec la Régie communale de l’eau. Et la commune d’arrondissement de Bafoussam 2ème avec son Service communal de l’Eau», soutient-il.
Le coordonnateur du Programme renchérit que la mise en place d’un service spécifique en charge de l’eau garantie qu’une équipe bien formée se mette entièrement en charge de la question et procède à un inventaire exhaustif de l’état des ouvrages et du potentiel de la ressource, qu’elle soit dotée d’un matériel (caisse à outils) et d’un moyen de locomotion lui permettant de se déplacer sur le territoire, qu’elle fasse un suivi et surtout qu’elle assure une maintenance préventive et curative, à travers le dépannage des ouvrages défectueux. «Pour soutenir cette démarche, une déclinaison budgétaire conséquente est nécessaire». Faute d’établir des budgets annexes spécifiques aux établissements publics communaux, il est impérieux de renforcer la dotation sur la ligne budgétaire 610-106 «Entretien des réseaux d’eau et d’énergie», ce qui donne plus de marges de manœuvres au maire de réaliser ses objectifs dans l’approvisionnement continue des populations en eau potable.
Toutefois, ce dispositif ne vient pas remplacer les comités locaux de gestion des points d’eau. Au contraire, il sert plutôt de technicien-conseil auprès de ces comités et autres organes de gestion avec qui des rencontres régulières sont organisées pour des partages d’expériences. C’est dire que le magistrat municipal Elie Saker Tshouongang gagnerait à implémenter ce Service pour approvisionner de façon optimale ses populations en eau potable.
Filbert AZAP NDONGO