Financement des universités: les jalons d’une nouvelle ère posés par la Cemac
La tâche s’annonçait immense pour la Commission de la Cemac. Et au final, la Conférence des recteurs des universités et des responsables des organismes de recherche d’Afrique centrale (CRUROR-AC) a réussi son pari.

Celui de repositionner les institutions universitaires au cœur de l’intégration sous-régionale et de l’amélioration des conditions de vie des populations. «L’activité quotidienne de notre institution consiste à tout mettre en œuvre pour que l’université, temple du savoir, se transforme toujours davantage en temple d’excellence dans le domaine de la recherche et du développement de la sous-région». Le président de la Commission de la Cemac, Baltasar Engonga Edjo’o, indique par ailleurs attendre désormais «de ces centres, une formation de qualité qui réponde aux besoins généraux et spécifiques. Et en même temps, que les organismes de recherche se constituant en réseaux soient de plus en plus dynamiques et porteurs d’espoir en valorisant les résultats de la recherche».
Ces ambitions partagées du 13 au 14 septembre dernier à Ndjamena sont à concrétiser au prix d’un meilleur accompagnement de l’enseignement supérieur dans la sous-région, ont convenu les participants. «Le financement des universités dans l’espace Cemac» constituait justement la thématique centrale de la session. Elle était placée sous la coordination du commissaire Fulgence Likassi-Bokamba et la présidence du ministre d’État tchadien de l’Enseignement supérieur, de la Recherche scientifique et de l’Innovation. Et parmi les principales recommandations, il y a l’obligation de nouveau faite aux «pays en développement, à l’instar des pays de la Cemac, d’investir 1% de leur Produit intérieur brut (PIB) dans la recherche». Tant «les besoins sont élevés et les secteurs d’activité concernés divers et variés», relève le Pr Bertin Léopold Kouayep dans son exposé sur l’évaluation des stratégies collaboratives Universités-Partenaires techniques et financiers. Le directeur de l’École supérieure de Commerce et de Gestion de Yaoundé évoque en outre la nécessité d’une bonne gouvernance des fonds reçus. «La redevabilité financière et managériale doit être le leitmotiv qui encadre les actions des responsables en charge de la gestion des partenariats qui ont été noués», martèle-t-il.
Plusieurs autres chantiers tenaient également à cœur le président de la Commission de la Cemac, fidèle à son mandat de conception des politiques sectorielles communes. Entre autres, «le rythme de formation, la mobilité des étudiants, la reconnaissance des diplômes nationaux et l’harmonisation des conditions et des normes d’homologation», a-t-il énuméré.
Théodore Ayissi Ayissi