Les femmes tiennent le commerce transfrontalier en Afrique centrale
Le commerce transfrontalier dans la région est dominé par des jeunes femmes.

Elles figurent parmi les 70% des commerçants qui affrontent les corridors sous régionaux. Dans cet effectif, 60% d’entre elles sont âgées de 25 à 40 ans. Elles sont de véritables entrepreneurs, car 99% d’entre elles travaillent pour leur propre compte et elles emploient en moyenne 2 à 3 personnes.
S’investissant en grande majorité dans l’import, le niveau d’affaires se limite dans des stocks de très moyenne quantité et sur courte distance. Leur chiffre d’affaires est compris entre 85.000 et 3,5 millions de francs CFA. Le Cameroun fait exception, car 61% des commerçantes transfrontalières sont des exportatrices. Dans l’un comme dans l’autre cas, les femmes sont en majorité actives dans le commerce des produits vivriers (49% des produits échangés) et agroalimentaires (7% pour boissons et 16% pour autres).
Les femmes éprouvent de sérieuses difficultés à faire décoller leur commerce. 75% d’entre elles n’ont pas de connaissances pratiques du commerce international et des instruments régionaux. L’activité est aussi dominée par des opératrices solitaires, ayant une faible culture du réseautage et des associations, d’où la nécessité d’agir.
Capacitation
Ce panorama sur les acteurs est livré par «l’étude sur les entraves au commerce transfrontalier en Afrique centrale, avec focus sur les femmes commerçantes». Commandée par la Communauté économique des États de l’Afrique centrale (CEEAC), l’étude suggère d’améliorer l’information, l’organisation et le financement de l’activité des femmes commerçantes transfrontalières.
Zacharie Roger Mbarga