INTÉGRATION RÉGIONALEMAIN COURANTE

Des Documents de stratégie pays 2021-2025 en cours d’élaboration en Afrique centrale

Le développement et l’intégration sous-régionale restent une priorité en Afrique centrale malgré la pandémie de Covid-19.

Et de fait, au moins trois pays de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (Cemac) sont actuellement en pourparlers avec la Banque africaine de développement (BAD). Pour l’essentiel, il est question pour le Cameroun, le Gabon et le Tchad de définir le cadre d’intervention et d’appui de la BAD à leurs différents projets de développement.

Ces pays de l’Afrique centrale, auxquels il faut ajouter la République démocratique du Congo (RDC), travaillent alors en concertation avec l’institution bancaire africaine à l’élaboration des Documents de stratégie pays (DSP) pour la période 2021-2025. « Il s’agit d’une bonne occasion pour ces pays de la sous-région de faire le point de ce qui constituera la base de leur développement. La banque, pour sa part, sera à ce rendez-vous », a indiqué à ce sujet Solomane Koné, le directeur général Afrique centrale de la BAD. C’était le 20 avril dernier, dans le cadre d’une interview accordée à des confrères.

Les Documents de stratégie pays ont beau correspondre aux réalités et aux besoins de chaque État, il est tout de même primordial pour la Banque africaine de développement qu’ils s’intègrent dans un ensemble cohérent. En effet, pour être efficaces, les DSP doivent trouver leur place dans une vision plus globale et notamment dans le Document de stratégie d’intégration régionale pour l’Afrique centrale (DSIR-AC). Ce dernier a été élaboré et adopté par la BAD en février 2019 et est censé couvrir la période 2019-2025.

L’élaboration en cours d’une stratégie de développement par ces pays de l’Afrique centrale est donc une opération délicate, surtout dans ce contexte de crise sanitaire. En plus des faiblesses structurelles internes à la sous-région, les prévisions devront également tenir compte de la conjoncture internationale. Car au niveau externe, « il y a le ralentissement de la croissance mondiale pour 2020 et 2021, et en particulier celle de la Chine, un partenaire majeur de la région, premier épicentre de l’épidémie de coronavirus », a fait observer Solomane Koné. Le responsable de la BAD invite à cet effet les pays concernés à faire preuve de lucidité

Théodore Ayissi Ayissi (stagiaire)

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