Développement des communes frontalières : les clés de la réussite «Made in Feicom»
Le Programme d’appui au développement des communes frontalières (Pradef) et l’ouverture des communes aux échanges intra-africains par la Zlecaf en constituent les atouts majeurs.

Les édiles de la région du Sud et des zones frontalières ont pris part le 27 juillet dernier aux travaux organisés dans la ville de Kyé-Ossi par le Fonds spécial d’équipement et d’intervention intercommunale (Feicom). Ceci à l’occasion de la 14ème édition de la Foire transfrontalière annuelle de l’Afrique centrale (Fotrac). En effet pour le Feicom, la rencontre a pour but de valoriser et de promouvoir le Programme d’appui au développement des communes frontalières (Pradef), et par ailleurs d’établir le lien entre la stratégie de la Zone de libre-échange continentale africaine (Zlecaf) et les opportunités qu’offre cette politique d’ouverture et de libéralisation du marché des biens et services aux territoires locaux en général et aux municipalités frontalières en particulier. En outre, pour cette édition de la Fotrac, le Feicom vient «s’appuyer sur les différents thèmes de l’événement, notamment dans le cadre d’une session spéciale sur les actions des communes, pour pouvoir faire un lien avec les structures publiques à l’instar des ministères sectoriels. Lesquels sont concernés par le développement local», explique Jean Aloise Biwole, directeur de la coopération au Feicom. De plus, il s’agit avec les instances de la Zlecaf, «de voir comment les communes camerounaises peuvent s’impliquer dans cette structure qu’est la Zlecaf, en valorisant leur production locale qui peut permettre des échanges avec les pays frontaliers», est-il aussi expliqué.
Missions
Pour ce qui est de la Fotrac, le thème retenu est: «Poursuivre le processus d’intégration socio-économique avec la Zlecaf et la résilience face aux violences dues aux crises sécuritaires, sanitaires, alimentaires, et les changements climatiques en Afrique». Selon le directeur de la coopération au Feicom, ce thème intéressant intervient au lendemain des Journées économiques internationales des communes (Jeicom), et «nous donne une fois de plus l’occasion de poursuivre la réflexion sur la commune de production». En effet, le Feicom entend à travers ces travaux «soutenir les collectivités territoriales décentralisées (CTD) de la région du Sud dans leurs efforts de faire de leur territoire des bassins de croissance à travers la création de richesse et de saisir des opportunités de la Zlecaf», rappelle-t-il. À titre illustratif, de 2020 à 2022, l’institution a financé au profit des CTD de cette région, 21 projets générateurs de revenus pour un montant de quatre milliards cinquante-huit millions cent quarante mille treize FCFA. André Balla, coordinateur du Programme intégré de la zone des trois frontières, salue l’initiative du Feicom, qui «vise à renforcer les capacités des acteurs, parce qu’il y a dans ce processus des chaines de valeurs. Tous les acteurs doivent se mettre ensemble pour la réussite de la Zlecaf, y compris les maires», fait-il savoir. «En dehors des magistrats municipaux, il y a les coopératives, et les maires doivent structurer tous ces acteurs pour que la Zlecaf puisse être un succès. Nous avons dans notre zone des opportunités en termes de production que nous devons développer et transformer pour vendre dans le marché africain. C’est une opportunité à saisir et le Programme d’appui au développement des communes frontalières devrait aussi entrer dans ce processus pour renforcer et structurer toutes ces organisations», conclut-il.
OM, envoyé spécial à Kyé-Ossi