Autoécoles : Près de 400 «clando» au volant de la formation

C’est ce qui ressort d’un audit piloté par le ministère des Transports.

Jean Ernest Masséna Ngallè Bibéhè, le ministre des Transports (Mintransports), souhaite assainir le fichier des centres de formation à la conduite automobile au Cameroun. Pour cela, il a instruit un audit. L’exercice a permis de débusquer plusieurs autoécoles clandestines. Dans un communiqué publié le 12 juin 2020, le Mintransports parle 396 dossiers irréguliers sur les 540 transmis à ses services. «Les autoécoles ainsi épinglées se trouvent dans leur quasi-majorité dans les deux plus grandes villes du Cameroun, soit 133 à Yaoundé et 128 à Douala» appuie le communiqué. Joint au téléphone le 13 juin 2020, Isaac Bernard Dimé, délégué régional des Transports pour le Littoral est plus concret. À l’en croire, l’arrondissement de Douala 3e arrive en tête du classement du taux des autoécoles clandestines dans le département du Wouri, avec 52 établissements déclarés illégaux.

Dans le 5e arrondissement classé de la même ville, 33 autoécoles clandestines écument les quartiers. L’arrondissement de Douala 4e détient le 3e rang avec 19 autoécoles illégales. Douala 1er et Douala 2e ont respectivement chacun 15 et 6 autoécoles clandestines. «Aucune parmi elles ne remplit les conditions règlementaires minimales; aucune ne dispose de matériel approprié de nature à assurer la formation des futurs chauffeurs. En plus, il se trouve que le personnel formateur n’existe pas du tout», signale le fonctionnaire.

Au vu de la gravité de la situation, Jean Ernest Masséna Ngallè Bibéhè, de concert avec le collectif des syndicats des exploitants d’autoécoles, a décidé d’ouvrir la chasse aux «clando» à travers le pays. Dans son communiqué cité supra, le Mintransports dit offrir une seconde chance aux promoteurs des centres de formation. Ceux n’ayant pas fourni les documents requis disposent d’un délai supplémentaire d’un mois pour s’exécuter. Faute de quoi leur décision d’ouverture sera reportée. Cependant, il est difficile d’avoir une lisibilité sur les actions à mener. La constance qui se dégage des opérations similaires est bien le relâchement dans la mise en œuvre des décisions.

 

Jean-René Meva’a Amougou

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