ACTUALITÉINTÉGRATION NATIONALE

Covid-19 : Les enfants en danger!

Des préjugés selon lesquels les gamins ne sont pas exposés à la pandémie circulent. Certains parents continuent de laisser leur progéniture arpenter les rues sans le moindre masque de protection.

Un masque contre le Covid-19

Le petit Dylan est mort. Il s’est éteint le 4 mai 2020, des suites du Covid-19, alors qu’il était en soins intensifs. Mais sa disparition brusque et tragique semble n’avoir pas servi de leçon aux parents imprudents. La preuve, dans la ville de Yaoundé, plusieurs enfants arpentent des lieux publics sans protection contre la pandémie.
Constat fait au quartier Carrière (Yaoundé II). «Ma fille ne porte pas le masque parce qu’elle est encore petite. Depuis qu’on a suspendu les cours, elle ne va pas constamment en route. Quelques fois je l’envoie à la boutique ou alors elle m’accompagne pour acheter du pain et après elle rentre». Celle qui s’exprime ainsi se prénomme Olive. Elle porte un masque bleu. Accompagnée de sa fillette de cinq ans sans masque, elle dit être venue acheter du pain dans une alimentation située à près de 200 mètres de son domicile. Elle n’est pas la seule à promener sa progéniture dans la rue sans protection.

Préjugés
À un taxi de là, précisément au lieudit Bata Mokolo, c’est une scène quasi identique: dépourvu de masque, un garçon d’environ sept ans se tient aux côtés de sa mère. Celle-ci arbore pourtant un masque, contrairement à son fils «trop jeune pour attraper la maladie», explique-t-elle. Installée derrière un amas de tomates posées sur un morceau de plastique à même le sol, une vendeuse de tomates précise: «c’est une maladie de Blancs, qui n’atteint pas les enfants», ce que soutient sa voisine de droite.

Selon le docteur Otu, le médecin consultant en prévention des comportements à risque et des addictions, «le port du masque est difficilement envisageable pour des enfants en très bas âge, et plus précisément, ceux qui ne jouissent pas encore d’un minimum d’autonomie, car le risque d’une mauvaise utilisation du masque serait tout de même important». Mais les enfants sont tenus de rester à la maison, par ces temps de crise, affirme un épidémiologiste.

Le 17 mars 2020, le gouvernement camerounais a décidé de la fermeture des écoles et universités au Cameroun, pour limiter la propagation du virus. Le 9 avril 2020, suite à une réunion d’évaluation, le Premier ministre, Joseph Dion Ngute, a prescrit «la généralisation du port du masque… dans tous les espaces ouverts au public». La mesure applicable à toute l’étendue du territoire camerounais est entrée en vigueur le 13 avril 2020.

Joseph Julien Ondoua Owona (stagiaire)

 

Dr Pascal Owona Otu

«Les enfants sont eux aussi exposés à la maladie à coronavirus»

Médecin et consultant en prévention des comportements à risque et des addictions, le conférencier insiste sur le respect des mesures barrières, condition sine qua non pour protéger les enfants contre le Covid-19.

 

Dr Otu, dans les rues de la ville de Yaoundé, l’on constate que les enfants ne portent pas de masques, bien qu’étant en compagnie de leurs parents qui en portent. Que vous inspire cette situation?
Ceci est bien évidemment un comportement à risque, si l’on part sur la base selon laquelle la propagation de la maladie est susceptible d’être entretenue par cette tranche de la population. En effet, il convient de rappeler aux parents que les enfants sont eux aussi exposés à la maladie à Coronavirus, quel que soit leur âge.

À ce sujet, il convient d’ailleurs de rappeler qu’aux États-Unis d’Amérique, au tout début de la pandémie, le décès d’un nourrisson de 6 semaines testé positif avait été annoncé. De ce fait, bien qu’il y ait certaines spécificités dans leur cas, il est important que les enfants soient également amenés à respecter les mesures prescrites ainsi que les gestes barrières recommandés dans le cadre de la riposte contre cette pandémie. Lorsqu’on prend conscience de l’importance de la mobilisation communautaire, on réalise que les parents, qui constituent un maillon incontournable de la chaine de sensibilisation, ont un rôle prioritaire à jouer à ce niveau.

Lundi dernier, un adolescent dénommé Dylan, âgé de 15 ans, est décédé après avoir été contaminé. Pour éviter de pareils cas, vous prescrivez le respect des mesures barrières par les enfants. L’une d’elles étant le port du masque de protection. À quel âge un enfant doit-il en porter?
Permettez-moi tout d’abord d’adresser mes sincères condoléances à la famille durement éprouvée par ce décès ainsi qu’à toutes les familles ayant à ce jour été victimes de cette pandémie. De prime abord, il est nécessaire de rappeler que toutes les tranches et couches de la population sont concernées par ces mesures, chacun en ce qui le concerne. Il est vrai que la question du port du masque par les enfants fait jusqu’à ce jour débat, même dans certains pays du Nord.

Ce qui est certain, c’est que le port du masque est difficilement envisageable pour des enfants en très bas âge, et plus précisément, ceux qui ne jouissent pas encore d’un minimum d’autonomie, car le risque d’une mauvaise utilisation du masque serait tout de même important. D’autres raisons pourraient aussi motiver cet état de fait. Aussi, une chose essentielle est à rappeler dans notre contexte: le fait que les premières mesures restrictives qui ordonnaient la fermeture des établissements scolaires, avec pour visée la limitation de la propagation de la pathologie, suggéraient aussi une limitation des déplacements des enfants. Que ces derniers restent à la maison tant que cela est prescrit. Pour l’instant, la question du port du masque par les enfants pourrait ne pas se poser dans notre contexte. Il est actuellement plus important d’intégrer cette compréhension de la situation.

Quel conseil donnez-vous aux parents en cette période délicate?
La limitation des déplacements au strict nécessaire est indispensable et nécessaire. Si vous l’avez d’ailleurs remarqué, l’une des phrases phares qui concluent de nombreux tweets du ministre de la Santé publique est «RESTEZ CHEZ VOUS». C’est une interpellation. Malgré le contexte économique qui contraint de nombreux parents à continuer à mener leurs activités, il est important pour eux d’encadrer les enfants et de les protéger. Ceux-ci doivent dans la mesure du possible rester à la maison pour permettre de mener à bien le plan de riposte initié par le Gouvernement.

En fonction de l’évolution de la pandémie, de la gestion de la reprise des cours dans les établissements d’enseignement scolaire et autres, il se peut que la question du port du masque par les enfants soit à nouveau soulevée. En attendant, ne laissons pas nos enfants déambuler dans les rues et, dans la mesure du possible, ne sortons pas avec eux. Pour l’instant, il est primordial de limiter leurs déplacements et leur exposition.

Propos recueillis par

Joseph Julien Ondoua Owona

 

Le Covid-19, un monde d’opportunités pour l’Afrique

La maladie à coronavirus-2019 désignée COVID-19 est la maladie infectieuse causée par le dernier coronavirus qui a été découvert. Cette maladie était inconnue avant l’apparition de la flambée meurtrière à Wuhan (Chine) en décembre 2019. En mai 2020, il reste surtout difficile de s’accorder sur ses origines et son traitement (curatif ou préventif), même si les manifestations sont connues.

La pandémie du Covid-19, quelles que soient ses origines, a réussi à montrer que les hommes sont les mêmes; qu’ils soient noirs, blancs, jaunes ou rouges, avec les mêmes vulnérabilités.

Le Covid-19 a permis de recentrer ce qui est essentiel: l’Humain. Il a également permis de démontrer que le travail, le matériel, l’argent, etc…ne sont que vanité des vanités. Dans ce cadre, le Covid-19 a réduit à leurs plus petites expressions toutes ces urgences et ces choses importantes vers lesquelles nous courions et qui nous empêchaient de s’arrêter un seul instant pour témoigner notre sollicitude à notre prochain ou tout simplement prendre plaisir de la vie.

Le Covid-19 a réussi à stopper les guerres et les actions des groupes armés, à ralentir les appétits voraces des prédateurs des économies africaines qui, au travers de mécanismes multiformes, notamment démocratie, organisations non gouvernementales, Boko Haram… déstabilisent nos pays et nos économies.

De manière générale la gestion du Covid-19 présente des avantages induit notamment :
1. Le retour véritable vers Dieu. Les hommes par arrogance se prenaient de plus en plus pour Dieu au regard des développements industriels et de la maitrise de l’environnement. Cette maladie rappelle la petitesse de l’Homme qui doit s’humilier et demander pardon à Dieu.

2. Le réapprentissage de la vie de famille. Comme une des mesures de protection contre le Covid-19, le confinement oblige à passer du temps en famille. Les membres de nombreuses familles ne se connaissaient plus. Ce moment de confinement est une formation intensive de vie familiale permettant notamment de redécouvrir son conjoint, ses enfants ; de suivre les activités des enfants, de mettre de l’ordre dans la vie et dans la maison, etc.

3. La réduction des statistiques des fléaux comme le taux des maladies sexuellement transmissibles, les accidents de routes,

4. La protection de l’environnement et l’amélioration de l’air. Depuis le début de la pandémie du Covid-19, le monde s’est brutalement arrêté. Dans le monde, les usines de production ont ralenti leur régime, quand elles ne sont pas totalement en arrêt. Le nombre de véhicules aériens ou terrestres a drastiquement baissé du fait des fermetures de frontières, du confinement des personnes, etc.

5. Les mesures barrières ont remis à l’ordre du jour des mesures sanitaires et les cours d’éducation civiques et d’hygiène.

6. La baisse du coût du pétrole

7. La protection des espèces rares (baisse de la consommation des animaux)

8. La promotion de l’agriculture locale. L’importation et l’exportation des animaux, des fruits et légumes seront désormais soumis à plusieurs restrictions sanitaires. Ainsi une augmentation sera enregistrée dans la consommation des produits locaux. Ceci va amener les agriculteurs et fermiers locaux à produire plus sans ressentir une compétition déloyale en provenance des pays qui subventionnent massivement leur agriculture.

9. Le développement de l’Afrique qui passe par sa libération trouve peut-être avec le Covid-19, le temps T. pour son émancipation.

La première phase de la troisième guerre mondiale est lancée et gagnée par la Chine. Contrairement aux armes des première et deuxième guerres mondiales qui étaient militaires, la troisième guerre mondiale qui se déroule sous nos yeux est notamment biologique et économique. Dans cette troisième guerre, la phase première est achevée avec la victoire cinglante de la Chine. La riposte occidentale est en préparation.

Dans sa deuxième phase, l’Occident surpris par la Chine, a confiné le monde entier pour gagner le temps de réfléchir à une solution de riposte dont les résultats commencent à se faire voir, notamment l’accusation de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) et de la Chine. Et comme il fallait s’y attendre, les doigts accusateurs vers la Chine sortent progressivement de la brousse pour justifier les attaques avenir.

Alors que l’Afrique n’était pas concernée par la bataille qui se déroule au-dessus d’elle, les Occidentaux (au travers de leur bras séculier qu’est l’OMS) ont enrôlé l’Afrique dans ce mouvement alarmiste de confinement; car au final, il faudra que la «pauvre Afrique» paie la facture de cette guerre au moyen des prêts à n’en pas finir. Des prêts qui n’aident pas au développement, à l’appropriation de ses marchés et des produits de son sous-sol, etc.

Afrique, mon Afrique, profite du brouillard et de la lutte des éléphants pour te libérer et regagner ton autonomie vers ta grandeur d’antan.

En effet alors que la géopolitique mondiale est en train de se redessiner et se décider, l’heure est arrivée pour que l’iceberg du décollage de l’Afrique soit enfin visible. Ceci doit se caractériser par la suppression des empreintes indélébiles qui ont jusqu’ici été les raisons du sous-développement et du retard de l’Afrique, notamment les Nations unies et ses agences de développement, les bailleurs de fonds tels que FMI et Banque mondiale, mais également l’Union africaine. Autant d’organisations qui doivent être repensées et réorganisées. Un instrument fondamental de liberté et d’autonomie comme la monnaie, le Franc CFA, dans sa relation incestueuse avec l’Euro, doit être supprimé. De nouvelles monnaies imprimées localement ou régionalement par des banques centrales africaines doivent absolument être adoptées pour durablement marquer la rupture d’avec le colon et fondamentalement ou indépendamment du parrain inutile, se prendre en charge, au risque de faire ses propres erreurs, nécessaires comme un enfant qui apprend à marcher en titubant et tombant, réessayant de se remettre debout, peut-être retomber; avant de finalement se relever; ce qui est normal pour notre autonomisation.

Alors que la bataille est lancée dans le domaine pharmaceutique, et que les «musclés» veulent montrer le biceps le plus gros, le temps du Covid-19 est le temps T des opportunités pour s’approprier sa liberté et son développement.

Opportunité pour lancer son industrialisation à travers des solutions africaines aux réponses au Covid-19. Les masques, les liquides désinfectants, les médicaments de prévention et guérison du Covid-19, etc. sont autant d’axes de création d’entreprises industrielles.

L’OMS et les pays occidentaux ont prédit des répercussions catastrophiques en Afrique. Il est important que les Africains ne soient pas naïfs. Comme les statistiques actuelles le montrent, si au premier abord cela pourrait laisser penser que ce qui intéresserait l’OMS est leur altruisme et leur sollicitude face aux ravages humains envisagés en Afrique au regard des statistiques en Chine, en Italie, en France ou aux États-Unis, l’aveuglement de l’OMS et des bailleurs de fonds devant d’autres maladies comme le paludisme ou l’Ebola doivent garder l’Afrique à la réalité que ce qui intéresse est véritablement le marché qui va se développer après et autour. Naturellement, si rien n’est fait, c’est les pauvres États d’Afrique qui vont payer, même le manque à gagner supporté par les nations occidentales, au travers des faux prêts inutiles de la Banque mondiale et du FMI ou autres bailleurs de fonds internationaux.

La fermeture des frontières mondiales est certainement une opportunité de lancement véritable de l’industrie africaine et la création d’un marché africain.

Quelques opportunités liées au Covid-19
Pour un vrai décollage de l’industrie camerounaise, elles peuvent être initiées dans les domaines ci-après :

ü Production des masques de protection

ü Fabrication des respirateurs

ü Fabrication des médicaments et des vaccins

ü Production agricole pour répondre à la pénurie alimentaire

ü Développement de l’économie électronique

ü Développement de l’industrie du transport

Avec l’ouverture des frontières des pays africains et un minimum de contrôle sanitaire, c’est peut-être l’opportunité de promouvoir nos compagnies aériennes africaines. Nos industries locales, le tourisme africain, les produits locaux sont autant d’axes à mettre en place et à développer. Pour cela, il est important de mettre en place une nouvelle Union Africaine financée par les africains et sans les occidentaux dans son conseil d’administration.

Comme dit le président Tshisekadi, 60 ans après les indépendances, l’Afrique a le devoir de se prendre en charge et se doit de refuser que son avenir soit dicté par l’OMS, les pays occidentaux ou d’autres bailleurs de fonds. À cet effet, les Présidents, tous ensembles, doivent adopter les solutions africaines proposées, même si elles ne sont pas normalisées ou reconnues par l’OMS.

Le Covid-19, en fait-on un peu trop?
La pandémie du Covid-19 est assurément un problème de santé publique causant malheureusement la mort de milliers de personnes. Cependant, au regard du mouvement de panique sociale généralisée créé de toute pièce (sauf si on nous cache ce qui s’y cache véritablement) le Covid-19 ne représenterait-il pas un « non-lieu » au regard de certaines problématiques de santé publique telles que l’Ebola, le paludisme, le cancer, le VIH, la malnutrition pour lesquelles l’Organisation mondiale de la santé (Oms) en l’occurrence n’a pas fait un grand remue-ménage. Pour mémoire, le paludisme tue en moyenne un million de personnes chaque année. Plus de 60% de ces morts sont enregistrés en Afrique subsaharienne.

Le 20 avril 2020 et courageusement, le président de la République malgache a présenté avec fierté pour l’Afrique et courage politique, le médicament Covid-organics à base de l’Artémisia. Alors que les origines du covid-19 restent indécises, la sortie du président malgache vient donner de l’espoir au monde entier. Elle vient, d’une certaine manière, redorer le blason de l’Afrique et particulièrement en matière, de médecine. En effet, la gestion du Covid-19 vient de montrer les limites de la médecine allopathique occidentale, c’est l’occasion pour l’Afrique de mettre en valeur sa science médicinale (homéopathique) pour soigner.

Face à la sortie du président malgache, une obligation de solidarité est nécessaire pour l’ensemble de l’Afrique pour soutenir cette initiative. À cet effet, les sorties des présidents congolais (RDC) et sénégalais sont à féliciter et doivent donner le ton au reste de l’Afrique.

Le Covid-19 est l’occasion des opportunités
En bâtissant sur la base des valeurs d’éthique que sont le travail, la compétence la probité, c’est peut-être l’occasion plus que jamais pour l’Afrique de faire sur la base d’une solidarité agissante, dont l’objectif serait la restauration de la dignité africaine, le départ pour son développement et son industrialisation. À ce titre, bâtir sur l’éducation et l’éthique pour se doter des savants Ingénieurs, médecins, agricole, commerciaux, économistes, culturels, etc.

Développer des pôles de compétences africains au regard des potentiels naturels des uns et des autres au sein de l’Afrique.

Exemples de projets sur lesquels capitaliser :

– Rwanda et mobilité électrique (E-golf, vélo et moto électriques, etc.)

– Télétravail, e-éducation, commerce électronique. Où en est le projet E-government lancé par le MINPOSTEL en relation avec la Corée du Sud ?

– Lancement d’un système d’exploitation par la Chine.

Les enjeux stratégiques

Promouvoir le textile local

ü Les tenues des policiers et militaires doivent être cousues localement

Promouvoir l’agriculture locale

ü Le sucre et les poulets ne doivent pas être importés

Rémy Biniou

 

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *