Coups d’Etat en Afrique francophone : l’OIF à hue et à dia à Yaoundé
Parce qu’au cours de la seule année 2023, ils ont bouleversé le palier institutionnel dans quelques pays d’Afrique francophone, il était attendu que la 44ème conférence ministérielle de la Francophonie se prononce à Yaoundé. En conférence de presse dans la capitale camerounaise, le secrétaire général de l’Organisation internationale de la Francophonie (OIF) a indiqué que les faits repérables dans certains pays d’Afrique francophone sont l’expression de l’alignement de leurs responsables sur des logiques. « en déphasage avec ceux de l’OIF ». En qui interprétant les effets de cette situation, Louise Mushikiwabo a juste mis à l’essai une méthode. En alternant à la fois des éclairages au cas par cas, la Rwandaise a également cherché à rendre sa démarche généralisable, en invitant les journalistes à une sociologie des décisions de l’OIF vis-à-vis des juintes en place. « L’OIF aurait pu retenir le Niger. En l’État, le chef de l’État élu est toujours président comme il l’a dit lui-même. Et comme nous l’avons constaté, l’organisation sous régionale n’a pas encore décidé de cette transition. C’est pour cela que le Niger n’a pas été suspendu. Pour le cas du Gabon, la transition est plus ou moins active par l’organisation sous régionale qui a nommé un médiateur. Donc, il y a une acceptation, par rapport au Gabon, de l’autorité de transition qui est en place aujourd’hui. Alors, pour les autres trois pays qui sont suspendus…Moi, ce que je peux leur dire, et je pense que je représente le sentiment de beaucoup d’Etats et de gouvernements de notre organisation, c’est qu’on pourra rapidement aller vers la normale, si je peux m’exprimer ainsi. Que la période de transition soit conduite dans la manière dont ses dirigeants de transition se sont engagés. Comme c’est la coutume politique de nos textes fondamentaux qui traitent des questions politiques, même avec la suspension, nous avons décidé en tant qu’organisation de continuer des programmes de coopération qui touchent directement aux populations », a déclaré Louise Mushikiwabo.
Jean-René Meva’a Amougou