Fête nationale du Cameroun: les figures emblématiques de l’Unité en vitrine

Elles sont exposées à l’Hôtel de Ville de Yaoundé. Objectif : faire connaître au public les pères fondateurs du Cameroun actuel.

 

1972-2023. Cela fait 51 ans déjà que les Camerounais commémorent la fête de l’Unité nationale. Pour cette nouvelle édition, le thème retenu est « Force de défense et peuple camerounais en symbiose pour la sauvegarde de la paix et de l’unité nationale, socle d’un Cameroun fort et prospère ». À l’occasion de cette célébration, le Village de l’Unité et de l’intégration nationale sis à l’Hôtel de ville de Yaoundé sert de lieu d’exposition de photos d’archives d’hommes politiques et des Lions indomptables qui ont travaillé pour la construction du pays en matière d’Unité nationale. Celles-ci suscitent d’ailleurs la curiosité des visiteurs. Lesquels s’arrêtent pour mieux connaître et identifier ces acteurs passés et contemporains de l’histoire du Cameroun. Dans la fourchette, on peut citer Paul Biya, Ahmadou Ahidjo, Salomon Tandeng Muna, John Ngu Foncha, Rudolf Douala Manga Bell, André Marie Mbida, Roger Milla, Samuel Eboa, Charles Atangana, Ruben Um Nyobe, etc. L’étalage de ces images n’est pas anodin. «À travers ces photos, nous voulons montrer les personnes qui ont œuvré pour que le Cameroun soit uni, un et indivisible. Ces photos ont pour objectif de revisiter l’histoire du Cameroun et ses figures emblématiques qui ont construit et construit l’intégration des peuples au Cameroun malgré sa diversité», explique Fils Penda, membre de la commission Pronec-Reamorce au ministère de la Jeunesse et de l’Éducation civique (Minjec).

À la vérité, ils sont nombreux les jeunes qui ne connaissent pas ces hommes de valeurs qui ont fabriqué le ciment de l’Unité nationale. Il s’agit en outre de les présenter pour « le renforcement civique à travers le Programme national d’éducation civique par le réarmement moral civique et entrepreneurial (Pronec-Réamorce). En réalité, la symbolique de ces images est de modifier leur perception, leur pensée, pour qu’on puisse aller vers les comportements responsables où nous avons les messages de haine qui sont mis de côté, où nous avons une intégration nationale réussie», ajoute -t-il. « Il est question pour ce programme de fédérer toutes les actions dans le but de promouvoir le vivre-ensemble, l’éducation,

Activités
Le village de l’Unité et de l’intégration nationale, se veut ce carrefour d’appel à la construction de l’Unité du Cameroun. Plusieurs activités concourent à consolider la dynamique. Toutes les aires culturelles sont représentées dans le segment art culinaire. Et du point de vue patrimonial, il y a l’espace du patrimoine culturel qui «permet à chaque aire culturelle de s’exprimer sur son patrimoine et avec cette interaction cela contribue à la diversité et à l’unité», fait encore savoir Luc Fongang. Plus loin, il y a des activités de sensibilisation des citoyens dans le cadre de l’éducation civique et sociale où l’on promeut des valeurs de l’acceptation de soi, de tolérance, le vivre-ensemble, le respect de la diversité d’opinion, qui sont «autant d’éléments qui doivent amener les citoyens à comprendre qu’ils ont les valeurs communes et partagées qui exigent une cohabitation malgré leur diversité», laisse également entendre le partenaire Minjec.

Bilinguisme et multiculturalisme
La Commission nationale pour la promotion du bilinguisme et du multiculturalisme (CNPBM) n’est pas en reste. Elle entend jouer sa partition pour le renforcement du tissu social et pour l’Unité nationale. «Notre présence au village de l’unité est de faire connaître aux Camerounais nos missions, qui sont de promouvoir le bilinguisme, l’anglais et le français, qui sont deux langues d’égale valeur; promouvoir le multiculturalisme, c’est-à-dire la culture camerounaise, les langues nationales, la façon de se vêtir, de manger, le vivre-ensemble, pour que tous les Camerounais se sentent chez eux», souligne Cathy Mbarga, de la CNPBM. Et d’ajouter: «nous faisons des descentes au quotidien dans les ministères, institutions privées pour voir l’application du bilinguisme et du multiculturalisme, l’équilibre régional, et nous luttons également contre la prolifération des discours de haine, pour maintenir la paix, consolider l’unité du pays et renforcer la volonté et la pratique quotidienne du vivre-ensemble», conclut-elle.

Olivier Mbessité

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