Cinéma : «Pourquoi et pour qui je filme?»
Réponse du 15 au 22 janvier 2023 à Yaoundé lors de la 9e édition du Festival Yarha.

«Il y a autant de raisons d’aller au cinéma que de sortir de chez soi ou de s’abstenir de le faire. Mais le cinéma, industrie autant qu’art populaire et /ou sophistiqué, n’existe pas pour combler spécifiquement des désirs et des besoins d’élévation, d’apprentissage, d’évasion ou de catharsis. Entre le cinéaste et le public, c’est une communication, voire une relation qui doit se nouer plutôt autour d’un film. C’est l’ambition de l’Association Yaounde Reviv’Art (YARA)», décline Sylvie Nwet. À Yaoundé, en conférence de presse ce 6 janvier 2023, la Présidente, Déléguée générale du Festival Yarha fait quelques annonces: «La 9ème édition de la Semaine Internationale du 1er Film se tiendra du 15 au 22 janvier 2023 sur l’Esplanade de l’Hôtel de ville de Yaoundé. Le thème retenu est «Cinéma «Pourquoi et pour qui je filme?». À cette question centrale répondront les spécialistes lors de la conférence internationale et qui va servir de fil conducteur aux différentes activités».
Sylvie Nwet déclare en outre que Yarha 2023 doit aussi son importance à deux innovations de grande portée. Il s’agit des formations en film radiophonique, que donnera l’acteur et réalisateur camerounais de renommée internationale, Gérard Essomba Many, et l’American Film Show Case sous le thème «Raconter une histoire: pour quel but?», qu’animera l’expert américain, Mark Warshaw. Bien évidemment, le Festival Yarha remplira ses missions traditionnelles à travers des projections de films et d’autres activités: Yarha Découvertes Talents, Matins petits déjeuners ciné-enfants, Rencontres femmes-ciné. Et en ouverture comme en clôture, la marche sur le tapis rouge à l’hôtel Hilton pour des soirées glamour.
À la clé, plusieurs objectifs. Sylvie Nwet cite, entre autres, la promotion des œuvres c i n é m a t o g r a p h i q u e s africaines et internationales; l’éducation des jeunes par l’image en participant à leur éveil, au travers des projections jeunesse; la contribution concrète à la pratique professionnelle des métiers du cinéma via des ateliers de formation; des rencontres et échanges entre professionnels locaux du cinéma et professionnels étrangers; la création des plateformes de réflexion scientifique dont le but est d’améliorer l’impact de l’industrie cinématographique sur le développement local, sous régional et régional, via des colloques, conférences et tables rondes; la promotion de jeunes talents artistiques locaux au travers des Yara découvertes et la mise en place d’une plateforme de découvertes et de divertissement dans la ville de Yaoundé.
Innovations
Pour l’édition de 2023, les ateliers de formation (ce que précédemment, nous appelions Masters class) en constituent les innovations. Principaux outils de formation en art cinématographique de YARHA Festival, ils sont dédiés au transfert de connaissances et animés par des professionnels de réputation internationale. «Yarha, c’est la projection en exclusivité et souvent en avant-première au Cameroun, des premières œuvres «long métrage» de réalisateurs/ trices. Au nombre de 34 films, ils sont repartis en catégories: compétitions long métrage, compétition court métrage, panorama long, panorama court, panorama documentaire et les grands classiques. C’est une idée novatrice et unique en Afrique pour ce qui est de mettre en lumière les premiers films, moment parfois angoissant pour les cinéastes s’engageant dans la production. La compétition des premiers films est très attendue par les jeunes réalisateurs et les cinéphiles, d’autant qu’elle revêt une dimension internationale», explique Sylvie Nwet.
Dans le village du Festival, une vingtaine de stands, dédiés aux producteurs et diffuseurs, permettra de développer des rencontres. Un salon approprié aux discussions riches et professionnelles.
Jean-René Meva’a Amougou