Can 2021 à Bamenda : Les promesses d’une remontada
La troisième place obtenue de haute lutte par les poulains d’Antonio Conceiçao redonne du sourire aux supporters basés dans la capitale régionale du Nord-Ouest et fait espérer un avenir radieu pour la séléction.
La défaite à l’épreuve fatidique des tirs au but (1-3) du Cameroun face à l’Égypte en demi-finale de la CAN avait laissé dans les rangs des quelques supporters de la ville de Bamenda un goût amer. «Les remplacements opérés par le coach étaient inappropriés. Le comble est qu’il a gaffé quant aux choix des tireurs de penalty. Jeter son dévolu sur des gars qui n’étaient pas en jambe était catastrophique. Au finish trois penalties consécutifs ratés. Je me suis recroquevillé dans ma coquille», ainsi s’exprimait Ngwa Festus Suh, un fan des Lions indomptables, au lendemain de l’échec de l’équipe fanion contre les Pharaons d’Égypte jeudi dernier. Comme ce dernier, les quelques rares supporters de l’équipe nationale de la cité capitale du Nord-Ouest (qui s’affichent) étaient dans l’émoi, le désarroi et la désolation totale après ce faux-pas qui a coûté la qualification à la finale de la 33e édition de la fête du football continental au pays de Samuel Eto’o.
Espoirs
Malgré cette sortie en demi-finale, l’espoir était permis pour le match de classement contre les Étalons du Burkina Faso. «Nous avons battu le Burkina au match d’ouverture de la compétition. Nous allons remettre cela ce soir afin de décrocher la médaille de bronze», se bombe le torse Michael Awah peu avant la rencontre de samedi. Peter Ndi quant à lui se veut plus prudent. «Le soleil qui a brillé pour le Cameroun au match d’ouverture peut le faire aussi pour le Burkina Faso au match de classement», indique-t-il. Des scores sont avancés dans un camp comme dans l’autre. 2-0, 2-1, 3-1 en faveur du Cameroun. Les plus réservés murmurent quant à eux l’inverse.
Le contexte d’insécurité aidant, la plupart des fans ont préféré visionner le match à domicile. Ce d’autant que la rencontre se déroule à partir de 20h. Point n’est besoin de se rendre dans un quelconque bistrot regarder le match étant donné que les séparatistes de la République virtuelle d’Ambazonie sont hostiles à l’organisation de la CAN.
«À trois zéro, je ne croyais même plus au miracle», affirme Michael Awah. Il croit même avoir décelé un «un signe de désespoir sur le visage du coach assis sur le banc de touche. Je me suis dit que les carottes sont cuites pour mon cher et beau pays».
Fighting spirit
C’était sans compter sur le fighting spirit des nouveaux entrants, Aboubakar, Toko Ekambi et Ngamaleu qui a requinqué le moral de leurs coéquipiers. «Remonter trois buts en l’espace de quinze minutes alors qu’on s’achemine vers la fin du match, il n’y a que chez les Lions indomptables qu’on peut voir çà», a laissé entendre Ngwa Festus Suh. Et d’ajouter: «ne dit-on pas qu’impossible n’est pas Camerounais? Pour moi l’épreuve de tirs au but n’était qu’une simple formalité, car je voyais mal le Cameroun après cette remontée perdre le match et partant la médaille de bronze. Aboubakar Vincent demeure le meilleur. Il risque même de prendre le titre de meilleur soulier de cette CAN». Une remontada qui a cloué au piloris le pays des hommes intègres. Vivement que les Lions remettent cela en mars prochain contre l’Algérie au dernier tour des qualificatifs pour la prochaine coupe du monde au Qatar, souhaitent les fans de Bamenda.
Zéphirin Fotso Kamga