Boris Kevin Njomi Tchakounte
À Melong (Moungo) où il a grandi, on ne raconte pas sa mort tragique survenue le 14 janvier 2020. On raconte plutôt sa vie…Comme d’un avant-goût de lumière céleste. Sauf que c’est impossible de raconter l’histoire du jeune matheux sans dire qu’il était fils d’un couple d’enseignant. Qu’il était sorti de l’École normale supérieure en aout 2019. On n’oublie pas aussi qu’il était «PLEG plein». En Embrassant le métier de ses géniteurs, il ne savait pas qu’il allait affronter un péril comme officier dans un lycée comme «vacataire en cours d’intégration». Il ne savait pas également qu’il allait affronter un démon, celui qui va lui ôter la vie. L’école lui a tout donné. L’école lui a tout repris… Et de quelle manière! Et du coup, tous les chemins de sa biographie permettent de signer la puissante métaphore d’un système éducatif où la mort et la vie s’étreignent avec violence.
