La BAD débloque 13 millions dollars pour contrer le coronavirus en zone CEMAC
La Banque africaine de développement (BAD) se révèle décidément un partenaire sûr de la CEMAC en cette période de crise sanitaire.
En effet, pour lutter contre la pandémie mondiale de la Covid-19, le conseil d’administration de l’institution bancaire a décidé de faire un effort financier supplémentaire. Le bailleur de fonds a consenti à accorder, le 2 juin dernier à Abidjan, un financement de 13,55 millions de dollars américains aux États membres de la CEMAC, auxquels il faut ajouter la République démocratique du Congo (RDC).
Dans l’entendement des dirigeants de la BAD, l’objectif poursuivi est au moins triple. Et de fait, les financements visent «l’amélioration de la prévention et le renforcement du contrôle; l’amélioration des capacités techniques et opérationnelles des institutions sanitaires; et, le renforcement de la résilience des populations et une meilleure coordination pour la gestion de la Covid-19 au niveau régional», ont fait prévaloir les membres du conseil d’administration.
De façon concrète et selon une source au sein de la BAD, la CEMAC reçoit ainsi «un don de l’enveloppe régionale du FAD-14 de 10,88 millions de dollars. En outre, l’assistance de la banque comporte un don du Fonds africain de développement (FAD) de 1,22 million de dollars en faveur de la RDC, ainsi que deux dons en faveur du Tchad, de 330 000 dollars du FAD et de 1,12 million de dollars du pilier III de la Facilité d’appui à la transition (FAT)».
Pour que son intervention soit couronnée de succès, la BAD a alors mis sur pied un projet. Dans le détail, «il prévoit la fourniture d’équipements de protection, la mise à disposition de kits sanitaires et de kits de test, la fourniture d’ambulances médicalisées aux structures sanitaires. Il prévoit également la formation des agents communautaires pour la recherche et le suivi des contacts et la sensibilisation des populations sur les mesures de prévention. L’appui aux structures de santé sera fait pour la prise en charge des cas, notamment les cas sévères», peut-on lire dans les grandes lignes. Mais le Tchad, la RCA et le RDC recevront en plus un accompagnement spécial.
Quoiqu’il en soit, l’institution bancaire africaine entend s’appuyer sur l’OMS, mais surtout sur l’Organisation de coordination pour la lutte contre les endémies en Afrique centrale (OCEAC). Pour ce dernier cas, ce sera en sa qualité d’agence d’exécution.
TAA
