INTÉGRATION RÉGIONALEMAIN COURANTE

Recrutement annulé à la BEAC: la Cour de justice recadre le Conseil des ministres

Selon l’instance, l’ouverture de tout processus de recrutement incombe au gouverneur de la BEAC, sous le contrôle du Conseil d’administration.

Le Conseil ministériel de l’Union monétaire de l’Afrique centrale (Umac) est appelé à s’arrimer aux recommandations du Conseil d’administration de la Banque des Etats de l’Afrique centrale (BEAC) au sujet du recrutement de 45 cadres supérieurs. Cet avis de la Cour de justice de la Communauté économique et monétaire d’Afrique centrale (Cemac) est favorable au gouverneur Abbas Mahamat Tolli  sur l’incompétence du Conseil ministériel à contrôler des opérations d’embauche au sein de la Banque.

L’organe judiciaire communautaire a rendu le 16 novembre dernier, un avis sur l’annulation des opérations de recrutements des agents d’encadrement supérieur à la BEAC. C’était le 6 octobre 2022 sur demande du Comité ministériel de l’Union monétaire de l’Afrique centrale (Umac). Ce même organe a également ordonné l’ouverture d’un audit externe pour démêler le vrai du faux sur les soupçons de népotisme et de favoritisme qui enraillent ledit processus.

« Conformément aux dispositions des articles 12, 13 et 14 de la Convention régissant l’Union monétaire de l’Afrique centrale, ainsi que des articles 28, 32, 47 et 49 des Statuts de la BEAC, le recrutement des agents d’encadrement supérieurs de la BEAC relève de la compétence exclusive du gouvernement de la Banque, et toutes les difficultés rencontrées dans le processus de recrutement doivent être contrôlées et réglées par le Conseil d’administration », souligne la Cour de justice dans un texte rendu public cette semaine.

Le Conseil des ministres accuse Abbas Mahamat Tolli d’avoir fait recruter treize membres de sa famille sur les trente places admissibles réservées au Tchad. Sans en rejeté les faits dans leur globalité, le gouverneur de la Beac a toujours nié son implication dans des actes de favoritisme ou de népotisme.

Louise Nsana

 

 

 

 

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