Assemblées annuelles FMI-Banque mondiale : Washington à l’heure de Malabo
Le plaidoyer des plénipotentiaires de la sous-région, parmi lesquels le président de la Commission de la Cemac, devrait déboucher sur une offre des institutions de Bretton Woods plus adaptée aux besoins des économies de l’espace communautaire.

«Un meilleur accompagnement des États de la Cemac par les institutions de Bretton Woods». C’est le maître-mot à l’issue de la participation d’une délégation des pays et institutions de la sous-région Afrique centrale aux dernières Assemblées annuelles de la Banque mondiale et du Fonds monétaire international (FMI). Le Pr Daniel Ona Ondo était à la tête de celle de la Commission de la Cemac partie de Malabo. Le dirigeant communautaire s’est multiplié du 12 au 16 octobre dernier à Washington des rencontres formelles et informelles. Pour porter à chaque fois le même message auprès des personnalités de premier plan de ces institutions financières internationales. Dans l’optique qu’il y ait « plus d’engagement aux côtés des pays de la sous-région et une accentuation du plaidoyer pour la continuité des bonnes relations avec les institutions de Bretton Woods »,
Le Pr Daniel Ona Ondo s’est appesanti sur les « mesures d’accompagnement des pays de la Cemac dans le contexte post Covid, ainsi que sur les mécanismes d’atténuation et d’adaptation aux conséquences de la crise ukrainienne ». La problématique a d’ailleurs constitué le cœur de la réunion traditionnelle de haut niveau consacré à la Communauté. Autour d’un vice-président du FMI rassurant. Compte tenu notamment de « la volonté renouvelée de son institution de s’impliquer davantage dans la recherche des solutions pour la zone Cemac », a souligné M Okamura. « Tout en rappelant les efforts encore à fournir par les pays, pour se mettre à la hauteur de leurs ambitions pour le bien-être des populations ».
La séance d’échange a eu lieu en présence du « Premier ministre centrafricain, M. Felix Moloua, des ministres des Finances et de l’Économie des pays de la Cemac dont le président de l’Umac, ainsi que de tous les premiers responsables des autres institutions de la Communauté», indique l’institution sous-régionale. Ces derniers ont mis en exergue les mesures jusqu’ici prises au niveau communautaire. Afin de « renforcer le pouvoir d’achat des ménages, d’adopter une régionale d’importation-substitution, de renforcer la sécurité alimentaire, d’accélérer la diversification des économies et le développement du secteur privé, etc. », ont- c’est expliqué.
TAA
Ils ont dit
«Avec le Resilac, la cohésion sociale favorise le développement local»
Abakar Abdou, adjoint au maire de Mindif
Les acquis du projet sont énormes dans la commune de Mindif. En matière de cohésion sociale notamment. Le Resilac a en effet laissé derrière lui des réalisations dans le cadre de l’épanouissement des populations de nos quatre communes pilotes. Je crois que l’esprit du développement communautaire et de la cohésion sociale inculqué par le projet favorise le développement local. En termes d’implantation des étangs piscicoles et de lancement de plusieurs autres activités génératrices de revenus. En plus donc des activités liées à la cohésion sociale. Parce qu’avec la présence du projet, il y a eu des interactions qui se sont manifestées. Et aujourd’hui, les communautés vivent en pleine harmonie. Il y a donc de gros projets qui ont été réalisés. Et nous en espérons encore davantage, avec un peu de chance, dans la phase 2.
«Nous voulons étendre l’expérience du Resilac à toute la région»
Daniel Kalbassou, président du Conseil régional de l’Extrême-Nord
Notre objectif maintenant est d’utiliser l’expérience du Resilac dans les quatre communes cibles, pour la multiplier, la développer, la pérenniser et l’étendre à toute la région. L’Extrême-Nord compte 2450 villages. C’est donc une bonne expérience. L’autre raison aussi est que le Resilac a beaucoup aidé le Conseil régional depuis sa création. D’abord dans les études et le financement à 80% de notre Plan régional de développement. Le Resilac participe ensuite aux études que nous avons menées depuis deux ans. Elles concernent la maîtrise de l’eau. Car produire pendant trois mois et nourrir les populations pendant toute l’année est un défi. Et l’appui du projet a été très important. L’autre élément concerne le manque d’énergie électrique nécessaire au développement. Le Resilac a également appuyé les études pour développer le solaire dans une dizaine de villages. Nous sommes par ailleurs en train de finaliser grâce à l’expérience du Resilac, le projet d’autonomisation de la femme et des jeunes.
Propos recueillis par
Théodore Ayissi Ayissi