Fonctionnement des institutions sous-régionales : La Cemac contée aux députés communautaires

Le président de la Commission de la Cemac a passé en revue une année 2022 marquée par des défis et des actions fortes de l’UEAC et de l’UMAC. Après avoir obtenu du Parlement l’adoption du budget 2023 de la Communauté.

Examen réussi pour le président de la Commission de la Cemac devant le Parlement communautaire

La deuxième session ordinaire de l’année 2022 du Parlement communautaire connaît un heureux dénouement pour la Commission de la Cemac. Du fait en particulier de l’adoption, par les députés de la sous-région, du budget de fonctionnement des institutions communautaires pour l’exercice 2023. L’enveloppe budgétaire est arrêtée en ressources et en emplois à la somme de 72 187 262 433 FCFA. En légère baisse de 2 937 874 044 FCFA en valeur absolue, soit 3,91% en valeur relative par rapport à l’année 2021. La session parlementaire a également une séquence dédiée à l’examen des allocations du Fonds de développement de la Communauté (Fodec). Elles s’élèvent pour le prochain exercice à 9 724 912 494 FCFA. Ainsi que l’ont souhaité le 28 octobre dernier à Yaoundé, les ministres de l’Union économique de l’Afrique centrale (UEAC) réunis en session ordinaire.

Le Conseil des ministres de l’UEAC s’est révélée, entre début janvier et fin octobre 2022, être une instance sous-régionale très active et dédiée à la concrétisation de la volonté des chefs d’État. Son rôle, ainsi que celui du Comité ministériel de l’Union monétaire de l’Afrique centrale (Umac), a été magnifié par le président de la Commission de la Cemac. Le Pr Daniel Ona Ondo procédait le 4 novembre dernier à la traditionnelle présentation devant le Parlement communautaire, de l’état sur le fonctionnement de la Communauté.

UEAC
Le Conseil des ministres de l’UEAC et le Comité ministériel de l’Umac se sont attelés depuis le début de l’année à atteindre un objectif en particulier. «Faire de l’intégration régionale une voie privilégiée du développement, en vue d’une économie régionale dynamique, ouverte et compétitive». Le président de la Commission de la Cemac met déjà à l’actif des deux instances sous-régionales, l’adoption «de nouveaux dispositifs et instruments normatifs nécessaires au renforcement de l’intégration. De même que la conduite de plusieurs chantiers dans le but de renforcer les acquis et consolider le processus d’intégration de la Cemac».

À l’en croire, l’action des ministres de l’UEAC s’est toutefois focalisée à titre principal sur «le renforcement des politiques communes à travers la consolidation de la politique économique générale et la poursuite de la mise en œuvre des politiques sectorielles; et sur le Programme des réformes économiques et financières de la Cemac (Pref-Cemac), la surveillance multilatérale, la gestion des finances publiques, la consolidation du marché commun et le renforcement du dispositif statistique et les études économiques».

Le récit à la Représentation communautaire du Pr Daniel Ona Ondo met par ailleurs en exergue quatre autres axes stratégiques de l’instance présidée par le ministre camerounais Alamine Ousmane Mey. En l’occurrence «le renforcement du capital humain à travers l’espace Cemac de l’Enseignement supérieur; les infrastructures physiques, les transports, l’aménagement du territoire et les télécommunications; l’agriculture et la sécurité alimentaire et nutritionnelle; l’économie verte à travers l’énergie; et enfin l’industrie, le tourisme et la bonne gouvernance», a décliné le dirigeant sous-régional.

 

Umac
Pour le président de la Commission de la Cemac, l’année 2022, c’est aussi «la politique monétaire conduite avec succès par l’institut d’émission de la Cemac, la Banque des États de l’Afrique centrale (Beac)». Dans le contexte postCovid-19 et de la guerre en Ukraine. En plus des interventions de la Cobac pour garantir à la sous-région un système bancaire stable et résilient. Mais compte tenu aussi de celles de la Cosumaf. Le gendarme du marché financier ayant eu à cœur de mettre en œuvre la deuxième phase de la fusion des marchés financiers.

 

Autres
Le Pr Daniel Ona Ondo a en outre relevé comme autant de temps forts, l’implication dans le chantier communautaire du Groupe d’action contre le blanchiment d’argent en Afrique centrale (Gabac) et des autres institutions. À l’exemple du Parlement, de la Cour des comptes, de la Cour de justice communautaire ou encore de la Commission de la Cemac elle-même. L’économie des recommandations des états généraux tenus à Libreville a constitué l’épilogue de la présentation du dirigeant communautaire. Le président de la Commission de la Cemac est surtout revenu sur la fusion souhaitée de l’UEAC et l’Umac. Il a par ailleurs insisté sur le mode d’élection des députés de la Cemac.

 

Théodore Ayissi Ayissi

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