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Après le Ramadan: la foi n’a pas de répit

Prières de compensation et préparatifs pour le pèlerinage à la Mecque sont les deux grandes préoccupations qui rythment le quotidien de la communauté musulmane après le mois de jeûne.

La communauté musulmane a célébré avec faste et solennité la fête du mois de Ramadan lundi dernier. Un moment hyper important dans la vie des pratiquants de l’islam. Toutefois, il faut noter qu’après ce moment festif, la religion musulmane ne devient pas pour autant une sinécure. Pour l’heure, deux nouvelles préoccupations hantent les esprits des fidèles. «Il y a le jeûne de compensation de six jours que les musulmans sont contraints d’accomplir durant le mois de «Shawal» après la fête du Ramadan. C’est un jeûne qui concerne beaucoup plus les femmes, parce qu’il peut arriver que les menstrues les empêchent de poursuivre aisément leur jeûne. Donc ces jours-ci doivent être compensés selon leur propre volonté. Elles peuvent pour ce faire sauter les jours, l’essentiel c’est de faire les six jours. Ensuite nous avons le pèlerinage qui doit également être bien préparé, puisqu’il fait partie des cinq piliers de l’Islam. Donc nous sommes en train de voir comment les pèlerins iront à la Mecque dans les prochains jours», explique Akem Ibrahim.

Selon le prédicateur à la mosquée de la Briqueterie (Yaoundé 2), le pèlerinage n’est pas une aventure «Le pèlerinage est un pilier de l’islam, c’est tout un accomplissement, ce n’est pas du tourisme tel que tu pries, tel que tu jeûnes, tel que tu t’acquittes de l’aumône, tel que tu as eu l’attestation de la foi, c’est ainsi que se présente le pèlerinage. Le pèlerinage c’est maintenant. Les formalités ne se font pas à quelques jours ou à quelques semaines étant donné qu’on reste dans la crise sanitaire liée à la pandémie du coronavirus», ajoute-t-il. À partir de toutes ces explications, l’on comprend que l’on est dans la transition pour la fête de la Tabaski dans le strict respect des lois divines. «Pour le moment, les fidèles musulmans s’attèlent à respecter les prescriptions du Coran, c’est à un mois qu’ils commencent à réfléchir sur la fête de la Tabaski».

Recadrage
La fin du mois du Ramadan n’est pas synonyme de laisser-aller. Ce n’est pas un moment de rattrapage de tout ce qu’on a abandonné pendant le jeûne. Celui qui transgresse les lois divines sous prétexte que le jeûne est terminé doit savoir que «Dieu n’existe pas seulement pendant le mois de Ramadan, nous devons faire le bilan de nos œuvres chaque semaine comme aujourd’hui, nous devons faire notre introspection pour évaluer nos actes, ceux qui sont positifs nous devons chercher à améliorer. C’est ainsi que durant le mois de ramadan, nous devons faire le bilan de l’année», martèle le prédicateur. Et d’inviter toute la communauté à continuer à respecter au quotidien les cinq piliers de l’Islam. «Elle doit continuer à prier, continuer les invocations et les largesses selon leur capacité», indique ce dernier. Il met par ailleurs en garde tous ceux qui s’éloignent des lois divines. «Qu’ils sachent que les sacrifices faits pendant le Ramadan sont nuls et sans effets, on ne fait pas semblant avec Dieu», a-t-il souligné. Et enfin, l’enseignant attire l’attention des autorités administratives et traditionnelles. Car «toute personne qui a en charge la responsabilité des êtres rendra compte de la charge que Dieu lui a donné», a conclu Akem Ibrahim, prédicateur et enseignant à la mosquée de la Briqueterie.

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