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Activités postales au Cameroun : 43 opérateurs appelés à exercer

Le ministère des Postes et Télécommunications vient de publier la liste des structures autorisées à se déployer sur le marché postal du pays.

Minette Libom Li Likeng, la Minpostel

Pour permettre de distinguer clairement le bon grain de l’ivraie dans le secteur postal au Cameroun, la ministre des Postes et Télécommunications (Minpostel) a sorti son écritoire le 12 mars dernier. Le communiqué qu’a signé Mme Minette Libom Li Likeng autorise 43 opérateurs à exploiter les réseaux et services postaux à travers le pays. Après plusieurs arbitrages, la short-list est désormais connue. Elle est composée de Campost, M.T.A, DHL International, Touristique Colis Courriers Express, Sud Dépêche, Esico, Kingsley International, A.P.M, Express Exchange, Emi Money, Princesses Voyages, Overline Transport et Logistiques, General Express Voyage, UPS, CDV Sarl, Avenir Voyages, Solex, Globex Cameroun Sarl, Flexi Logistics, Finexs Cam, Binam S.A, Buca Voyages, Flexi Logistics, Africa Global Logistics, Danay Express Voyages, Avenir de la Kadey, Global Voyages, Menoua Voyages, Cerises Auto, Mvila Voyages, Moghamo, City Messenger, Satit (Nde Airlines), Vatican Voyages, Société Papa Gassi et Associés, J.F International, Socooptranscam, Afrilight, Galaxiy Express, SMS, Trésor Voyages et Amour Mezam.

«Il y avait quoi avant?»
Selon la Minpostel, la vitalité du marché postal aujourd’hui suscite en son sein la présence des opérateurs clandestins qui font une concurrence déloyale aux opérateurs agréés. Et pourtant, ceux-ci contribuent au développement du secteur postal à travers le paiement de leurs droits d’entrée et des redevances annuelles dont le montant cumulé depuis 2019 avoisine 3 milliards de francs CFA versés au trésor public.
À en croire la Minpostel, les opérations de répression sur le terrain font état de plusieurs cas de fusion-absorption de certains réseaux des opérateurs non agréés, des opérateurs qui ont définitivement abandonné l’activité postale, des opérateurs scellés; certains qui, nonobstant les scellés apposés continuent à exercer de manière frauduleuse l’activité postale.

En outre, relève le Minpostel, «l’état des lieux du marché postal actuel indique qu’il y a une méconnaissance de la règlementation en vigueur, tant du public, des ménages et des opérateurs économiques, utilisateurs des produits et services postaux, que du côté des opérateurs scellés qui continuent à offrir frauduleusement leurs services au public, foulant ainsi au pied les dispositions règlementaires régissant cette activité avec pour conséquence, les sanctions et amendes diverses. Ainsi donc, du point de vue de la loi, établir et exploiter un réseau sans titre d’exploitation, établir frauduleusement un réseau et offrir les services au public, utiliser les services des opérateurs non agréés, constituent autant d’infractions que la loi régissant l’activité postale punit sévèrement».

Le Gouvernement s’est engagé à mettre la poste au cœur des priorités et politiques publiques, à travers la définition du cadre juridique, des investissements considérables consentis et de la régulation du marché postal. À la lumière de l’évolution de la dimension numérique de la poste aux effets induits, la loi n°2020/004 du 23 avril 2020 régissant l’activité postale consacre la liberté d’entreprendre dans les conditions d’équité et de transparence dans les différents segments d’activités ainsi que les conditions de sanctions des cas de violation des dispositions en vigueur.

Jean-René Meva’a Amougou

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