Pont sur le Ntem : divergences entre Yaoundé et Malabo
Le Cameroun et la Guinée Équatoriale ne sont pas toujours tombés d’accord sur le tracé du corridor sur la transnationale Kribi-Campo-Bata. Réunis à Douala le 1er février 2019 à l’occasion de la 2e réunion relative à la réalisation d’un pont sur le fleuve Ntem, les deux pays se sont séparés sans consensus.
Œuvre d’art
En effet, les positions de chaque pays sont incompatibles avec les plans de développement des localités transfrontalières opposées. Pour la Guinée Équatoriale, le tracé idéal est de disposer le pont à 250 mètres de l’embouchure du Ntem, ce qui est parfaitement compatible avec le plan de développement de la ville de Rio Campo. Le Cameroun, par contre, est favorable à la variante 2, située à 450 mètres de l’embouchure du fleuve Ntem. La délégation camerounaise, que conduisait Paul Tasong, le ministre délégué auprès du ministre de l’Économie, de la Planification et de l’Aménagement du territoire, a indiqué que la variante 1 était incompatible avec les perspectives de développement de la ville de Campo, au Cameroun.
La seule convergence issue de ces négociations est le type de pont à construire. D’après le communiqué final des assises rendu public, il s’agira d’un «pont caisson en béton précontraint, construit par encorbellements successifs, comme solution de base, et d’un pont à structure mixte acier béton, en solution variante». Ce projet intégrateur rentre dans le cadre du “programme frontière” de la CEEAC.
Zacharie Roger Mbarga
