11 février : une douzaine de minutes de défilé à Bamenda

La capitale régionale du Nord-Ouest a connu une mobilisation encore plus faible que les années précédentes.

Des manifestations au Nord-Ouest.

Il fallait montrer patte blanche, pour la poignée de personnes qui a bravé la peur pour s’y rendre. Contexte d’insécurité oblige. Surtout que depuis une semaine, cette partie du pays observe des villes mortes imposées par les séparatistes.

Déjà la veille, des coups de feu nourris ont été entendus dans la ville. Néanmoins quelques courageux ont pris part au défilé à la place des fêtes de l’avenue commerciale.

Les responsables de l’Université de Bamenda ont quand même mis des bus à la disposition des quelques étudiants qui ont accepté de prendre le risque.

Et c’est sous forte escorte des éléments des forces de défense et de sécurité que la poignée d’étudiants est parti de Bambili à la place des fêtes de Bamenda. Il en est de même de quelques élèves du secondaire.

Le défilé aura duré à peine une douzaine de minutes. Malgré la note de service du premier adjoint préfectoral de la Mezam à l’endroit des fonctionnaires, la mobilisation n’était pas celle des années antérieures.

Néanmoins, on a sauvé la face. C’était presque la même situation à Nkambe, chef-lieu du département du Donga-Mantung.

À Buea, le maire Ekema Patrick a saisi cette opportunité pour inviter les séparatistes non seulement à abandonner la brousse, à sortir du maquis ; et surtout à déposer les armes.

Toujours est-il que la première semaine de villes mortes a été tumultueuse dans les deux régions. On a enregistré plusieurs morts, dont plus d’une vingtaine dans l’arrondissement de Mbonge, département de la Meme, région du sud-ouest, une dizaine à Oku. Last but not the least, une partie de l’hôpital de district de Kumba est partie en flamme dans nuit de dimanche à lundi.

Autant de signes qui ont découragé la grande majorité des parents à envoyer leurs progénitures battre le macadam hier 11 février aux places des fêtes des deux régions du Sud-ouest et du nord-ouest actuellement en crise sécuritaire.

Bobo Ousmanou

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