Esstic : les noces d’or de l’intégration sous-régionale dans la formation journalistique
Des délégations de pays voisins sont venues rehausser l’éclat du cinquantenaire de l’Ecole Supérieure des Sciences et Techniques de l’Information et de la Communication (Esstic).

Faste et solennité au rendez-vous ce 20 octobre 2023 au palais des Congrès de Yaoundé, à l’occasion de l’apothéose des festivités du Cinquantenaire de l’Esstic. En présence des ministres de la Communication du Tchad, de la République Centrafricaine (RCA) et du Cameroun. Le Secrétaire général du ministère de la Communication de la République du Gabon est également de la fête. Ils sont tous signataires de la convention internationale de création de l’auguste institution en 1970. Le ministre de la Communication (Mincom) du Cameroun, Réné Emmanuel Sadi, représentant du chef de l’Etat du Cameroun, Paul Biya, se réjouit de l’accompagnement des pays frères aux festivités. «Votre présence ici tout le long des trois jours qu’auront duré les festivités de cette célébration aura rehaussé d’un éclat particulier cet évènement placé sous le très haut parrainage du chef de l’Etat du Cameroun».
Responsabilités
Au-delà de l’aspect jouissif et festif du cinquantenaire de l’Esstic, le Mincom rappelle les lourdes responsabilités de l’école en tant que «pôle de référence» dans la formation aux métiers de la Communication, en ce qui concerne la qualité des prestations offertes par l’ensemble des professionnels de ce secteur. «Je réitère ici cette responsabilité», souligne le Mincom. La responsabilité de l’Esstic intervient dans un contexte exigeant, notamment dans la pratique du journalisme au Cameroun, le respect de l’éthique et de la déontologie, la publication d’information fallacieuse, la diffamation, l’injure, les appels à la sédition, la recrudescence des discours de haine, l’apologie des irrédentismes et l’hostilité à la patrie. «Cet ensemble de pratiques nocives a fait naitre une presse à gage dont l’action s’avère nuisible à l’image de la profession et partant à celle du Cameroun à l’intérieur comme à l’extérieur», fait savoir Réné Emmanuel Sadi. Cela s’amplifie avec l’irruption et la généralisation des nouveaux médias dans la sphère sociale, engendrant l’émergence d’une catégorie de producteurs d’information peu «soucieux de l’impératif d’informer de manière saine et objective», déclare le Mincom. Selon Réné Emmanuel Sadi, pour endiguer ces fléaux et restituer ses lettres de noblesse au journalisme camerounais, l’Esstic doit inlassablement former, recycler et renforcer les capacités des professionnels de l’information. Cet établissement né voici 53 ans par la volonté des cinq pays de la sous-région Afrique centrale, à savoir le Gabon, Tchad, République centrafricaine, Cameroun et le Rwanda, «poursuit victorieusement sa marche en avant vers la compétitivité et l’excellence».
Olivier Mbessité