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Rentrée scolaire 2022/2023 à Douala : Les manuels scolaires loin de la spirale inflationniste

Les prix de l’année dernière sont maintenus. Mais les changements enregistrés sur la liste causent un lourd préjudice à certains parents. Avec pour conséquence qu’à un mois de la reprise des cours à Douala, ce n’est pas encore la grande affluence dans les librairies.

La stabilité des prix, un bon point pour les parents

C’est déjà la course aux fournitures scolaires. Dans les librairies de la capitale économique du Cameroun, des livres, cahiers, sacs à dos, ardoise et bien d’autres gadgets sont disponibles. L’ensemble des fournitures est visible dans les rayons. Seulement, ce n’est pas encore la grande affluence dans les points de vente. Dans cette librairie située cœur du marché Double balle, dans le 5ème arrondissement de la ville de Douala, Henriette, parent d’élèves, tient déjà la liste des manuels scolaires. «Je préfère venir maintenir acheter peu à peu les fournitures de mes enfants. Si je ne le fais pas maintenant, à la dernière minute ce sera très lourd pour moi en moyens financiers», dit-elle. Pendant qu’Henriette effectue ses achats, le sourire se lit sur son visage. «Je suis très contente parce que les prix des livres n’ont pas changé. Les livres de l’année dernière sont encore les mêmes que cette année. Donc les cadets vont profiter des livres des ainés et cela me fera moins d’argent à dépenser. Je croyais que même au niveau des manuels scolaires, les prix allaient aussi connaître des inflations comme avec les denrées alimentaires», affirme Henriette.

Changements
D’autres parents d’élèves quant à eux disent ne pas s’en sortir, car les livres des enfants de l’école primaire du Cours moyen un (CM1) et du Cours moyen deux (CM2) ont été entièrement changés. «Je ne sais pas si je vais m’en sortir. Et moi qui pensais que ma fille qui va au CM2 devait utiliser les livres de son grand frère. Je dois tout acheter de nouveau», se plaint Virginie. Les commerçants du poteau ne sont pas en reste. «Lorsque la situation se présente de la sorte, c’est aussi compliqué pour nous, parce qu’on ne peut pas changer les livres hors programme. Finalement, ce que nous avons en notre possession ne nous servira plus à rien et nous sommes dans la perte. Avec le système de livre unique, il n’y a rien à faire. Il faudra seulement acheter de nouveaux livres», relate Hervé, vendeur de livres au poteau.

Les libraires se réjouissent que les livres au programme soient disponibles à 99% et surtout les mêmes sur toute l’étendue du territoire national. «Les livres homologués sont là et les prix restent les mêmes que ceux de l’année dernière. Les parents pensent que les livres qu’ils ont cherchés n’existent pas. Les livres homologués sont présents à 99%. La chance maintenant c’est qu’on peut acheter des manuels scolaires à Douala pour offrir aux enfants dans n’importe qu’elle ville du Cameroun. C’est la notion du livre unique qui se respecte et c’est plutôt bienvenu», indique Gilles Bassong, libraire.

Cette rentrée scolaire est aussi celle du retour à la lutte contre la vente des livres au sein des établissements scolaires. «Les écoles continuent toujours à vouloir faire ce genre de jeu, mais nous sommes déterminés au sein du syndicat des libraires à les pourchasser, les traînant en justice s’il le faut pour que l’ordre soit rétabli», dit la même source. Pour cette rentrée scolaire, ce n’est pas encore l’effervescence, mais apprend-on d’ici le 15 août, l’ambiance sera assez dense.

Diane Kenfack

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