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Ô Cameroun, berceau de nos ancêtres… Du chant patriotique à l’hymne national

Au cours d’une conférence donnée le 12 mai 2022 à Yaoundé, le vice-Recteur de l’Université de Yaoundé I Eric Mathias Owona Nguini a entretenu le public sur l’histoire de cet emblème du Cameroun.

En prélude à la célébration de la fête de l’Unité nationale du Cameroun, la Basilique Marie reine des Apôtres s’est muée en amphithéâtre. Les fidèles curieux ont assisté au cours magistral sur l’histoire de l’hymne national dispensé par le Professeur Eric Mathias Eric Owona Nguini. Selon le Vice-Recteur de Yaoundé I, «cet hymne national n’a pas été créé au départ comme hymne national, mais plutôt comme chant patriotique en 1928 par les élèves de l’Ecole Normale de Foulassi notamment Samuel François Minkyo Bamba, René Jam Afane, Manga Nkomo. Le chant patriotique sera adopté en hymne national en 1957, au moment de l’avènement de l’Etat autonome du Cameroun par l’Assemblée législative du Cameroun. Plus tard cet hymne a été entériné en 1960 lors de l’accession à l’indépendance».

Après la Réunification, situe le Professeur Eric Mathias Owona Nguini, le gros œuvre était d’établir un hymne qui devrait être en conformité avec l’évolution du Cameroun, dont les deux parties se sont réunifiées à l’occasion du référendum du 1er octobre 1961. C’est à cette occasion que de regretté de mémoire, le professeur Bernard Folon a composé la version anglaise de cet hymne et en 1970, certaines formulations qui avaient une coloration coloniale ont été enlevées. On fait ici référence aux paroles «à la barbarie et à la sauvagerie»; le Professeur Bernard Folon a essayé de retranscrire ces «valeurs dans la version anglaise qui a été finalement confirmée en 1978 par l’Assemblée Nationale du Cameroun» rappelle Eric Mathias Owona Nguini.

Code de conduite
L’hymne tel qu’il a été conçu porte des valeurs, des valeurs d’abord de la reconnaissance du fait que «nous les Camerounais avons un destin commun, le Cameroun est le berceau de nos ancêtres, ce pays porte aussi des valeurs d’authenticité, c’est la tombe où dorment nos pères et à qui nous rendons un culte» martèle le Professeur. «L’hymne national n’est pas seulement un code de valeur et de sens, c’est aussi un code de conduite, à l’heure où nous fêtons le cinquantenaire les Camerounais doivent bien relire cet hymne national, et comprendre que ses créateurs étaient des visionnaires pour l’essentiel, le message diffusé par ce chant est un message qui dépasse le temps c’est un message atemporel».

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Olivier Mbessité

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