Le français camerounais : Un trait d’union entre les peuples de la Cemac
Les Congolais et Tchadiens vivant au Cameroun ont fait de cette langue un vecteur d’intégration. Elle se distingue de la langue française académique du fait qu’elle se situe aux confins de l’anglais et de certaines langues maternelles.
Loin d’être iconoclaste, voire anticonformiste, le Cameroun a fini par créer sa langue unificatrice : le « francamglais ». Il est détaché de toutes les contraintes grammaticales, syntaxiques et stylistiques. D’ailleurs il ne tient pas compte du niveau académique. Il brise les barrières entre les classes et les tribus. L’essentiel ici c’est la communication. Et pour ce faire, il faut juste avoir la maîtrise du code pour en décrypter le contenu. Le français camerounais a fini par séduire les étrangers de la sous-région Afrique centrale vivant au Cameroun. Ceux-ci se familiarisent et s’appuient malgré quelques difficultés. «J’ai déjà passé plus de six ans au Cameroun, je m’adapte avec le francamglais, je connais certains mots comme je wanda, je suis venu à la piaule. Puisque, je maîtrise un peu l’anglais, je n’ai pas eu des difficultés à m’intégrer. L’anglais m’a facilité la compréhension du jargon camerounais. La plus grande des difficultés, c’est l’usage de certaines langues maternelles», lâche Salomon Bemadjibeve de nationalité tchadienne. L’étudiant de l’Institut sous-régional de la Statistique et de l’Économie appliquée (ISSEA) renchérit : « je suis une personne curieuse, quand je ne comprends pas un mot, je demande, et j’apprends également, et je m’adapte parfaitement au point de susciter des curiosités chez les Camerounais qui me demandent si je suis Camerounais. Puisque je connais les noms de certains menus traditionnels du terroir notamment l’okok, le eru, et autres, preuve que je me suis bien intégré. Il n’y a que l’usage des langues locales qui fait problème». c’est l’usage de certaines langues maternelles», lâche Salomon Bemadjibeve de nationalité tchadienne. L’étudiant de l’Institut sous-régional de la Statistique et de l’Économie appliquée (ISSEA) renchérit : « je suis une personne curieuse, quand je ne comprends pas un mot, je demande, et j’apprends également, et je m’adapte parfaitement au point de susciter des curiosités chez les Camerounais qui me demandent si je suis Camerounais. Puisque je connais les noms de certains menus traditionnels du terroir notamment l’okok, le eru, et autres, preuve que je me suis bien intégré. Il n’y a que l’usage des langues locales qui fait problème». c’est l’usage de certaines langues maternelles», lâche Salomon Bemadjibeve de nationalité tchadienne. L’étudiant de l’Institut sous-régional de la Statistique et de l’Économie appliquée (ISSEA) renchérit : « je suis une personne curieuse, quand je ne comprends pas un mot, je demande, et j’apprends également, et je m’adapte parfaitement au point de susciter des curiosités chez les Camerounais qui me demandent si je suis Camerounais. Puisque je connais les noms de certains menus traditionnels du terroir notamment l’okok, le eru, et autres, preuve que je me suis bien intégré. Il n’y a que l’usage des langues locales qui fait problème». quand je ne comprends pas un mot, je demande, et j’apprends également, et je m’adapte parfaitement au point de susciter des curiosités chez les Camerounais qui me demandent si je suis Camerounais. Puisque je connais les noms de certains menus traditionnels du terroir notamment l’okok, le eru, et autres, preuve que je me suis bien intégré. Il n’y a que l’usage des langues locales qui fait problème». quand je ne comprends pas un mot, je demande, et j’apprends également, et je m’adapte parfaitement au point de susciter des curiosités chez les Camerounais qui me demandent si je suis Camerounais. Puisque je connais les noms de certains menus traditionnels du terroir notamment l’okok, le eru, et autres, preuve que je me suis bien intégré. Il n’y a que l’usage des langues locales qui fait problème».
Grace Patrick Loemba du Congo Brazzaville s’est aussi intégré dans la société camerounaise à travers le francamglais. Il trouve que c’est une langue codée et par conséquent on peut se dire des secrets. « C’est une langue qui passe aussi dans tous les milieux, les gens l’utilisent pour se comprendre entre eux, pour mieux coder leurs messages. Cependant, puisque je vis bien avec les Camerounais, je connais les phrases et les mots comme comeout, je suis venu, je suis revenu, je suis allé fala le chemin. On essaie de s’accoutumer et je me renseigne que je suis buté», confie l’étudiant de l’Université catholique d’Afrique centrale (UCAC). D’ailleurs, il apprécie le francamglais et trouve qu’on doit mieux le valoriser. « Chez les Ivoiriens, ils ont le nouchi qui est une forme d’argot parlée dans les ménages, dans les comédies, je pense qu’on devrait plus valoriser le francamglais, en placé sur pied déjà un dictionnaire qui regorge de tout le vocabulaire. Et en plus, il faut créer une application en ligne pour repérer les mots en français comme le nouchi qui une application en ligne, puisque c’est la langue urbaine de la Côte d’Ivoire. Le francamglas est connu de tous, d’ailleurs c’est la langue la plus utilisée par les rappeurs camerounais, à l’instar de Kopo, Valsero, Jovi, donc pour moi ce sont des langues que j’apprécie. J’apprécie notamment ce mélange de français, d’anglais et des langues maternelles. Le français camerounais est une langue hybride certes, mais elle démontre la créativité humaine qui tient à s’affranchir des conventions universelles, pour une société sans clivage entre les peuples », a conclu Grace Patrick Loemba du Congo Brazzaville.
Olivier Mbessité