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Universités de Yaoundé I et II : diplômes cherchent toujours titulaires

Ils brillent par leur absence dans les bureaux de retrait de leurs parchemins.

Entre devoir académique et incompréhension, Pr Jean Claude Tchouankeu, donne à voir une situation pour le moins curieuse. À travers les mots et les chiffres contenus dans son communiqué publié  il y a quelques jours par le doyen de la Faculté des sciences de l’Université de Yaoundé 1, l’on apprend que dans ses tiroirs gisent des diplômes appartenant à des étudiants des années 1970 à 1990. Rendu à la division des affaires académiques de l’établissement universitaire ce 30 mars 2022, la réalité est vécue par les agents en poste comme un espace intermédiaire entre l’impossible et le possible. Confronté à nos questions sur l’écho que le communiqué du Pr Jean Claude Tchouankeu a reçu, un homme répond que «seul de chef de division (absent, NDLR) peut s’exprimer  sur ce sujet ».   «En tout cas, on n’a vu personne venir réclamer son parchemin », avance difficilement notre interlocuteur. 

Au Centre de recherche et d’études politiques et stratégiques (CREPS) de l’université de Yaoundé II, des diplômes ornent également les tiroirs. Plus qu’une description de la situation, ici, l’on une dame fait l’économie des appels du Pr Joseph Ntuda Ebode, directeur du CREPS à l’endroit de certains anciens étudiants en masters dans les filières « Dynamiques Gestion et sécurité des espaces frontaliers » et « Stratégie de Défense ». « On les attend toujours », avance notre vis-à-vis. Pris par n’importe quel bout, ces propos appellent trois hypothèses : Peut-être les titulaires seraient encore vivants, peut-être seraient-ils morts, peut-être le retrait de leurs parchemins n’est plus urgent. 

Selon des avis picorés ici et là, l’abandon des diplômes aurait pour cause les retards observés dans leur délivrance. Il est signaler qu’en septembre 2021, la Commission technique ad hoc chargée des opérations relatives à la délivrance des diplômes relevant du ministère de l’Enseignement supérieur (Minesup) a recommandé aux 8 universités d’État et aux établissements sous tutelle académique de s’arrimer au processus de délivrance systématique des parchemins à tous les étudiants arrivés en fin de formation.

 

Ongoung Zong Bella

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