Conseil des Bureaux de la Carte Rose Cemac : La CAN 2021 dans tous les esprits

Bien loin des cris d’orfraie entendus depuis son lancement le 9 janvier dernier, la compétition continentale a su capter l’attention et arracher l’admiration des membres de l’institution spécialisée de la Cemac.

Photo de famille à l’issue de la 25ème session ordinaire du Conseil des Bureaux

La 25ème session ordinaire du Conseil des Bureaux de la Carte Rose Cemac s’est tenue à Yaoundé du 17 au 21 janvier dernier. Elle a coïncidé avec la tenue depuis le 9 janvier 2022 au Cameroun, de la 33ème édition de la Coupe d’Afrique des nations (CAN 2021). Aux dires de plusieurs membres présents à la cérémonie d’ouverture des travaux de la session, c’est un avantage. Le Gabonais Elie Fredy Mbadinga s’est non seulement félicité de ce qu’«en même temps qu’il ouvre ses portes aux membres du Conseil des Bureaux de la Carte internationale d’assurance de responsabilité civile automobile, autrement dénommée Carte Rose Cemac, le Cameroun accueille aussi la Coupe d’Afrique des nations». Le dirigeant sous-régional s’est en outre satisfait de ce que Yaoundé, l’un des six sites de la compétition continentale, ait également la réputation d’être «la plaque tournante des assurances en Afrique».

Un point de vue partagé par le directeur national des assurances au ministère camerounais des Finances (Minfi). Antony Aboui épouse Mendoua a cependant tenue à établir un autre parallèle. La responsable a notamment fait le lien entre la célébration de la grand-messe du football continental au Cameroun et le développement infrastructurel observé ces derniers mois au sein de l’espace communautaire, y compris au pays des Lions indomptables. Elle représentait à cette cérémonie d’ouverture le chef du département ministériel, Louis Paul Motaze.

Au diapason
En marge de la 25ème session de Conseil des Bureaux de la Carte Rose, plusieurs autres responsables de l’institution spécialisée de la Cemac se sont constitués en défenseurs de l’organisation de la compétition continentale par le Cameroun. Ils ont brillé pour certains, par leur détermination à louer les efforts fournis par le gouvernement camerounais. Ils se sont en cela démarqués de ceux qui ne relèvent depuis le début de la célébration de l’événement sportif que les défauts. C’est le cas de Allam-Mbedji Mahamat Sirbele. De nationalité tchadienne, le vice-président du Conseil des Bureaux de la Carte Rose Cemac se dit en effet agréablement surpris par le visage que présente le Cameroun. «Honnêtement, je ne m’attendais pas à ce que le Cameroun puisse organiser la CAN d’une aussi belle manière», confie-t-il.

Le président de l’Organe de gestion du Tchad ajoute d’ailleurs que «la dernière fois, je passais à côté du stade de Mfandena lors d’un match et j’ai franchement apprécié. J’ai apprécié le dispositif sécuritaire. Et au-delà de l’aspect sécuritaire, j’ai trouvé que la ville a été vraiment toilettée. Pour dire que quand je suis arrivé à Yaoundé, j’ai trouvé que son visage avait totalement changé. Et c’est à la hauteur de l’événement». Il conclut : «je m’en vais franchement féliciter les Camerounais et principalement le premier magistrat camerounais. Il a tenu à être présent à l’ouverture de la CAN, cela nous a beaucoup plus sincèrement».

De nationalité tchadienne lui aussi, Beral Bemba ne parle également de la CAN Cameroun 2021 qu’en des termes élogieux. Le secrétaire général permanent du Conseil des Bureaux de la Carte Rose Cemac souligne d’abord que «notre programme pendant la session est tel que même si on n’a pas la possibilité de se rendre au Stade, on peut suivre les matchs sur le petit écran». Avant d’ajouter satisfait que «c’est d’ailleurs ce qui agrémente notre séjour à Yaoundé».

Pour mieux témoigner de l’engouement suscité par la grand-messe du football continental, le responsable sous-régional partage quelques bons souvenirs. Il révèle à titre illustratif: «je suis par exemple allé chercher nos amis du Gabon à l’aéroport, ils ont tout juste eu le temps de manger et ils sont allés tout droit au stade supporter leur équipe. Pareil pour la représente de la Guinée Équatoriale que nous avons suivi de bout en bout».

Théodore Ayissi Ayissi

 

Ils ont dit

Allam-Mbedji Mahamat Sirbele, vice-président du Conseil des Bureaux de la Carte Rose et président de l’Organe de gestion du Tchad

«La CAN 2021 est une fierté pour l’Afrique centrale»

C’est une fierté pour nous Africains d’Afrique centrale, que nous puissions réussir à organiser la CAN de cette manière. Notre inquiétude vis-à-vis de nos autres frères d’Afrique, était que nous ne puissions pas être à la hauteur. Surtout que le Cameroun est le pays locomotive de l’Afrique centrale. Et si déjà la Guinée Équatoriale et le Gabon ont organisé la compétition, il n’y a pas de raison que le Cameroun ne puisse pas réussir. Et cette réussite du Cameroun nous réjouit tous. Parce que sur beaucoup de plan aujourd’hui, nous de l’Afrique centrale on est en retard. Il ne faudrait pas également que sur le plan sportif, le Cameroun, pays le plus titré de la sous-région et de l’Afrique, ne puisse pas réussir cette CAN.

On avait longtemps reproché au Cameroun d’avoir de grands joueurs et d’avoir remporté beaucoup de titres à l’extérieur, mais de ne jamais organiser la Can. Je crois qu’à travers cette organisation, le Cameroun a réussi à clouer le bec de tous ceux-là qui traînent le Cameroun dans la boue.

Beral Bemba, secrétaire général permanent de la Carte Rose Cemac (Tchad)

«Les autorités camerounaises, via la CAN, ont accepté de nous accorder l’hospitalité»

Il faut dire s’agissant de la CAN, que j’ai commencé à suivre le début de la compétition à Douala là où je réside, là où je travaille avant de venir ici. Mais depuis mon arrivée à Yaoundé, nos programmes sont faits tel que même si nous n’avons pas la possibilité d’aller au stade, nous suivons les matchs sur le petit écran et nous le faisons chaque jour. Parce que les autorités camerounaises via l’organisation de la CAN qui est un événement international, ont accepté de nous accorder cette hospitalité-là pour nos travaux, ce qui nous a par exemple permis de nous rapprocher. Comme vous le savez très bien, chacun de nous à son soutien qu’il exprime. Mais le soutien que nous exprimons tous, c’est pour l’ensemble des pays de la Cemac représentés à la CAN.

Moi particulièrement, pas en tant que secrétaire général permanent, mais en tant qu’individu, j’ai un faible pour les Lions Indomptables du Cameroun. Par exemple sur Facebook, je dis beaucoup de choses sur les Lions Indomptables et je reste convaincu que la Coupe restera chez nous au Cameroun.

J’avais déjà dit lors du match Cameroun-Éthiopie, que c’est un avertissement pour les autres pays. Ne prenez pas le risque de marquer le premier but contre les Lions parce que quand le lion rugit c’est très dangereux.

Je suis de nationalité tchadienne, mais je dirai que je suis Camerounais aussi parce que j’ai été formé au Cameroun pendant ma vie professionnelle. J’ai eu plus de 100 missions au Cameroun avant de revenir m’installer secrétaire général permanent de la Carte Rose au Cameroun. Je n’ai donc pas besoin de faire d’autre commentaire, le Cameroun m’a tout donné.

Bertrand Pene Tihati Tchandin, président de l’Organe de gestion du Bureau national de la Carte Rose du Cameroun

«Nous vivons la CAN au quotidien dans nos activités»

Nous vivons la CAN au quotidien dans nos activités. Je viens de Douala et les jours de matchs, il faut trouver le moyen de rentrer rapidement à cause des embouteillages. Par ailleurs, on peut voir dans les étals des vendeuses ou en bordure de route, des drapeaux ou des maillots des Lions Indomptables arborés par des supporters camerounais. C’est vrai que je n’en ai pas encore moi-même acheté, mais peut-être que cela viendra lorsque l’on sera en demi-finale.

En ce qui concerne le niveau général de la compétition, on a eu depuis le début de la compétition de grande surprise avec par exemple la sortie du Nigéria. On a l’impression qu’il y a un nivellement, même si je ne sais pas si c’est par le haut ou par le bas. C’est l’impression générale que j’ai. Ceci pour dire qu’au jour d’aujourd’hui, nous sommes déjà dans la phase à élimination directe, et je suis certain qu’il y aura encore d’autres surprises. Les favoris qui se sont signalés vont peut-être nous surprendre en quittant également en huitièmes ou en quarts de finale la compétition.

Propos recueillis par Théodore Ayissi Ayissi

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