Village des Éléphants à Douala : La mosaïque africaine en une adresse

Situé dans le 1er arrondissement de la capitale économique du Cameroun, le cadre s’inscrit dans une logique d’intégration des peuples du continent.

Le village grouille de vie même si l’affluence n’est pas la même tous les jours.

Le lieu ne joue pas la discrétion au quartier Bonapriso. Inauguré ce 11 Janvier 2022, le «Village des Éléphants» est conçu et aménagé sur une assiette foncière de près de 1 500 m². Bienvenue aux bons vivants! Disponibles ici, une carte de boissons de qualité à des prix abordables et une ardoise de plats ivoiriens et camerounais. Ici, la pyramide sociale s’efface dès lors que l’on franchit l’entrée. Les uns à côté des autres, autour d’une même assiette, les individus échangent facilement en oubliant leur origine. Au vrai, le supplément d’âme émanant de ce lieu unique provient de la présence de ressortissants de plusieurs pays. «En plus des Ivoiriens, on retrouve ici des Camerounais, Maliens, des Algériens, des Tunisiens…», renseigne Naomie Aboto, superviseure générale du site.

«Faire de l’intégration»
Pour de nombreux visiteurs, c’est le paradis sur terre. S’éloigner de ce qui stresse, pour retrouver ce qui soulage. C’est cela au premier abord. Mais la popularité du «Village des Éléphants» s’explique aussi, et surtout, par les contacts sociaux qu’ils engendrent. «Depuis notre arrivé au village des Éléphants, l’ambiance est au rendez-vous. Nous faisons chaque jour de nouvelles rencontres et nouons des liens d’amitiés. Nous découvrons beaucoup de belles choses sur le savoir-faire des Camerounais», se réjouit un supporter ivoirien.

Tidjani, Malien de la trentaine, évoque de son côté le rôle «salutaire» de ce lieu dans les relations naissantes: «C’est là-bas qu’on apprend à se connaître, qu’on développe les amitiés entre nous Africains. C’est un terrain neutre. Chez soi, on est reclus avec sa famille ou ses amis les plus proches. On consolide ce qu’on appelle, en sociologie, nos liens forts. Ici, on tisse nos liens faibles, puisqu’on se nourrit des regards des uns et des autres, des inconnus, et on s’alimente des discussions entre Africains. On a donc l’impression de faire partie d’un tout, de faire, en quelque sorte, de l’intégration». Selon Naomie Aboto, c’est ce mot qui se profile derrière le «Village des Éléphants». Le site offre toutes commodités d’accueil, de sécurité et de détente, dispose d’un écran géant qui permet à tous les visiteurs de vivre les rencontres des Éléphants et des autres équipes durant la CAN 2021.

Diane Kenfack

Ils ont dit

Traoré Yaya

«La Côte d’Ivoire est une terre d’hospitalité»

Je trouve que la CAN au niveau organisationnel est bien faite et le village des Éléphants est bien animé. Cela nous permet de nous retrouver comme si on était en Côte d’Ivoire. Nous accueillons beaucoup d’étrangers ici bien que nous soyons au Cameroun. Car, la Côte d’Ivoire est une terre d’hospitalité. L’organisation de la CAN en général est superbe. Seulement, la première journée, lors du match des Éléphants, on a déploré le fait que les sacs n’entraient pas au stade. Hors, il aurait été intéressant d’informer toutes les délégations à temps. On allait prendre nos dispositions. C’est ce que j’ai déploré. Sinon pour l’instant, tout se passe bien.

 

Jules Kouame

«Il n’y a pas de distinction entre Camerounais et Ivoiriens»

Il y a une très bonne organisation au niveau du village CAN Côte d’Ivoire. Nous sommes arrivés depuis mercredi et c’est une très bonne ambiance qui règne ici. Il n’y a pas de distinction entre Camerounais et Ivoiriens. Car on se retrouve tous et savourent la victoire des Ivoiriens tout comme celle des Camerounais. Pour l’ouverture de la CAN, on n’était pas là, mais ce qu’on a vu c’est acceptable.

 

Jacob Koné

«J’aime la cuisine camerounaise parce qu’elle s’apparente à celle ivoirienne»

Depuis que nous sommes arrivés au Village de la CAN, l’organisation est parfaite, tant au niveau de l’animation que de la gastronomie. On a même pu avoir l’occasion de découvrir les mets camerounais qui au passage sont très succulents et délicieux. J’ai mangé le Ndolè avec du Macabo et aussi du poisson maquereau braisé avec du «Miondo», je les ai vraiment aimés. J’aime la cuisine camerounaise parce qu’elle s’apparente à celle ivoirienne.

 

Perpetue Kouassi

«C’est un grand moment pour les africains»

C’est un grand moment pour les Africains. Notre village est bien, car nous sommes là les matins et les soirs. Nous tous regardons les matchs sur écran géant avec le brassage des Ivoiriens, Camerounais et d’autres délégations. Cela fait une fraternité, une famille, on arrive à se connaître et à tisser des relations.

 

Yann Cédric Kouamé

«La fraternité est à son beau fixe»

Ce village qui constitue la fan zone dédiée aux supporters de l’équipe nationale de Côte d’Ivoire est dans une ambiance festive. C’est un lieu de rassemblement et de brassage culturel, d’opportunité économique que ce soit du Cameroun ou de la Côte d’Ivoire. La CAN tient ses promesses en dépit de difficultés liées à la crise.

 

Propos recueillis par Diane Kenfack

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