Ports africains : Rivés à la Zlecaf

L’objectif a constitué l’une des problématiques centrales de la 3ème session du Forum dédié aux plateformes portuaires et tenue du 21 au 22 octobre 2021 à Douala.

Pendant deux jours, les acteurs portuaires ont mis sur la table les problèmes que rencontrent les ports africains. Ainsi, la 3ème édition du Forum des ports africains était une occasion idoine pour les experts d’échanger sur les tendances et innovations qui impactent le secteur portuaire. Elle constitue également un outil de coopération Sud-Sud et par ricochet, une plateforme d’échange.

Cette édition 2021 était placée sous le thème «L’Afrique portuaire à l’aune de la zone de libre échange continental Zelcaf». L’échange a eu en outre pour objectif d’approfondir l’intégration économique du continent pour une zone Afrique intégrée, prospère et pacifique. «L’essor du commerce intracontinental aura un double avantage. Celui d’attirer les investisseurs étrangers et de créer les débouchés qui favoriseront l’industrialisation de l’Afrique», souligne Jean Ernest Masséna Ngalle Bibehe, ministre camerounais des Transports.

Il s’agissait à travers les débats prospectifs d’entrevoir le rôle des Africains dans la mise en œuvre de la concrétisation du libre-échange continental dont l’index économique incertain est notamment troublé par une crise sanitaire. «Au niveau du Port de Douala, la digitalisation est un processus qui est en cours puisqu’aujourd’hui, l’essentiel des opérations portuaires se fait à distance. Nous réduisons de plus en plus le contact entre les personnes et ces agents portuaires. Aujourd’hui nous sommes dans une phase où nous sommes en train de réfléchir avec l’interconnexion des infrastructures, et d’abord, avant d’envisager, d’entreprendre et faire en sorte que les procédures qui doivent se faire entre les citoyens de la ville et le Port soient digitalisés. C’est un processus qui est encore en réflexion et en construction», rassure Cyrus Ngo’o, directeur général du Port autonome de Douala (PAD).

Aussi, «nous avons construit un complexe et il est prévu dans le cadre de développement de ce complexe la création d’une ville nouvelle. Cette ville, nous en avons achevé l’étude d’aménagement. Les préoccupations exprimées devront trouver des solutions dans le cadre de cette ville», indique pour sa part Patrice Melom, directeur général du Port autonome de Kribi (PAK). C’est dont un challenge que les ports doivent relever et «le Port autonome de Kribi se donne les moyens d’être compétitif en accroissant et en améliorant ses capacités opérationnelles et ses performances», laisse entendre le directeur général du PAK.

En tout état de cause, l’autorité portuaire est incontestablement l’épine dorsale du nouveau modèle portuaire. Renforcer son rôle et la doter de mécanismes institutionnels et d’une gouvernance adéquate lui permettront de mener à bien ses missions et atteindre ses objectifs.

Diane Kenfack

Patrice Melom, directeur général du Pak

«Le Pak se donne les moyens d’être compétitif»

Le Pak se donne les moyens d’être compétitif en accroissant et en améliorant ses capacités opérationnelles et ses performances. Parlant de logistique économique et de libre-échange, tout ce que nous faisons pour améliorer l’attractivité de notre zone industrielle est logistique. C’est ce projet qui nous permet d’approvisionner l’ensemble du site en eau et en énergie. Le Pak se donne les moyens d’être présent dans cette zone de libre-échange.

Kristof Van Den Branden, directeur commercial et marketing du Port autonome de Cotonou

«Les ports doivent être capables d’accueillir des flux de marchandises régionales»

La nouvelle zone de Douane est une zone d’énorme potentiel pour le continent. Dans le passé, les ports étaient trop souvent une source de revenus pour un pays. De plus en plus, les ports doivent devenir une source qui fait entrer les marchandises pour les industries dans chaque pays. L’Afrique est un continent énorme, qui a un potentiel énorme. Tous les Ports dans les régions doivent se préparer pour ce flux de marchandises qui par rapport au passé, ne vont plus venir forcément de l’Asie et de l’Europe. Mais il s’agit aussi d’accueillir des flux de marchandises régionales. Les ports doivent dorénavant être capables d’accueillir ces flux de marchandises régionales. C’est dans cette perspective que tout le monde doit se préparer.

Rémy Torozonbo Boylamba, PCA du Conseil centrafricain des chargeurs

«Faciliter le transit rapide aux transporteurs centrafricains»

Nous avons notre bras dans ce forum parce que nous travaillons avec les deux Ports: Douala et Kribi. Nous attendons d’eux de faciliter le transit rapide aux transporteurs centrafricains. Car ces derniers souffrent tout au long du corridor entre Douala-Bangui et Kribi-Bello. Il y a trop de barrière qui empêchent le bon déploiement des transporteurs. Nous devons défendre les intérêts de ces acteurs. C’est dans des forums comme ceux-ci que nous relayons toutes les difficultés des transporteurs centrafricains.

Propos recueillis par Diane Kenfack

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