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Bamenda : Peu à peu, la vie reprend ses droits

Après trois semaines de  » lockdown » (villes mortes), la capitale régionale du Nord-ouest frémit de nouveau.

Partout dans la ville, tous les habitants en rêvaient : mener tranquillement leurs activités. Leur vœu commun semble avoir été exaucé. Depuis longtemps pointée pour son côté pire théâtre des activités séparatistes, Bamenda renoue avec la  vie, au propre comme au figuré. Dans les rues vides de présence humaine, l’on peut admirer la sûreté du trait. D’ailleurs, aux premières heures du 17 septembre dernier,  quelques taxis et moto-taxis y ont repris du service. Certains commerces ont ouvert leurs portes. A Food Market Bamenda, des voix expriment la joie des populations. « Nous avons passé trois semaines de calvaires à la maison. Surtout que certains parmi nous vivent au jour le jour des activités qu’ils mènent. Par conséquent cette catégorie n’avait pas les moyens pour faire des emplettes pour couvrir les trois semaines de villes mortes. Même les deux jours d’interruptions les week-ends ne pouvaient pas nous permettre de faire des bénéfices pour se ravitailler », se souvient Tabe Emmanuella, détaillante des vivres frais.

Terreur

 Par endroits, ce que l’on découvre, ce sont les nombreux tâtonnements et la peur toujours inoculée dans les esprits par les milices séparatistes.   A Small Mankon par exemple, tout ne coule pas de source. A peine les activités avaient repris mardi, que mercredi 18 septembre, deux employés de l’agence de Smalto à Bamenda ont été enlevés.

Ailleurs, comme aux quartiers Mulang, Bali park, Old-town et autre Small Ayaba, des armes continuent de crépiter. A chaque minute, le sifflement des balles irradie psychose et mal-être ambiant.  Dans les rues vides, le silence de vie-et-mort résume plusieurs indices d’une reprise échouée des activités ici. Quelques avis lient la situation à la présence du ministre Paul Atanga Nji. En compagnie des autorités locales, le patron d l’Administration territoriale y a procédé à la distribution de l’assistance humanitaire aux déplacés internes de la ville de Bamenda.  A cette occasion, Paul Atanga Nji a instruit le gouverneur Adolphe Lele Lafrique Deben Tchoffo et singulièrement le préfet Absalom Monono Woloa du département de la Momo, de tout mettre en oeuvre pour faire la lumière sur l’affaire de la femme enterrée vive à Guzang, près de Batibo.

Zéphyrin Fotso Kamga

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