Édifices diplomatiques à Yaoundé : Le design prend de la hauteur

Dans la capitale camerounaise, le haut-standing des locaux abritant certaines chancelleries étrangères devient une tendance.

Un bâtiment à la dimension de l’ambition du Royaume d’Arabie Saoudite au Cameroun

Depuis le 29 octobre 2020, l’ambassade d’Arabie Saoudite au Cameroun est installée au quartier Mballa II. Dans le nouveau quartier administratif du 1er arrondissement de Yaoundé, cette représentation diplomatique dispose désormais d’un patrimoine immobilier remarquable étendu sur 7 906 m². Par la mise en œuvre de nouvelles solutions architecturales, le complexe diplomatique d’Arabie Saoudite dans la capitale camerounaise mise à la fois sur un dispositif fonctionnel et emblématique. «Tout neuf, il est composé de deux bâtiments futuristes (résidence du chef de mission diplomatique et chancellerie)», précise un communiqué officiel.

Selon le document, la construction de ce complexe (l’un des plus grands du Royaume d’Arabie en Afrique subsaharienne) est justifiée par une activité diplomatique de plus en plus importante entre Yaoundé et Ryad. Avant l’Arabie Saoudite, les États-Unis ont, il y a quelques années, mis en avant une modernité architecturale à la fois esthétique et technique à Yaoundé. Pour son complexe diplomatique sis Rue Rosa Park, Washington n’a pas lésiné sur ses deniers. En effet, 54 millions de dollars ont été requis pour la construction de l’édifice identifié comme la plus importante ambassade des USA en Afrique noire.

Depuis juin 2013, le Tchad ambitionne également de construire un complexe sur 4 000 m² au quartier Bastos à Yaoundé. La somme de 1,5 milliard FCFA a été annoncée pour le chantier qui, en plus des services administratifs de l’ambassade et de la loge présidentielle, comprendra aussi la résidence de l’ambassadeur et les logements du personnel, ainsi qu’une piscine, entre autres.

«Représentation»

«L’architecture d’une ambassade, en tant qu’édifice public, est le support idéal d’un discours sur la représentation nationale. En construire une, offre donc la possibilité d’exprimer et de diffuser une idée, que cela concerne des valeurs culturelles ou l’esprit d’une politique internationale. Cette dimension représentative fait passer l’ambassade de la simple catégorie d’édifice à celle de monument. Le bâtiment n’est plus uniquement fonctionnel, mais devient symbolique. En réalité, il s’agit de se représenter à l’étranger tel que l’on souhaite être perçu par le reste du monde», explique l’internationaliste Daniel Nkomba.

Ongoung Zong Bella

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