La Minusca aussi sur le front du financement des projets
Depuis qu’elle est opérationnelle, la Minusca se déploie sur au moins deux fronts: le maintien de la paix et le financement des projets.

Entre le 15 septembre 2014 et le 15 septembre de l’année en cours, la Force onusienne a financé pas moins de 506 projets à impact rapide à hauteur de 8,8 milliards FCFA. Dans une République centrafricaine en proie à une crise politique et sécuritaire, «les projets à impact rapide sont un outil d’appui à la mise en œuvre du mandat de la Minusca au bénéfice de la population. Ils sont identifiés avec les autorités et les communautés locales dans les domaines de la protection civile, de la cohésion sociale et de la restauration de l’autorité de l’État», a confié un responsable.
Les projets dits à impact rapide sont «exécutables dans un délai maximum de trois mois», selon des précisions apportées par la Minusca qui s’est du reste satisfaite d’avoir créé «quelque 7500 emplois d’urgence, dont 2000 pour les femmes». Ainsi que l’ont également souligné des responsables, «ces projets servent en priorité les jeunes, les communautés et les populations de tout bord. Ils sont exécutés dans 12 bureaux de terrain de la Mission et ont déjà permis d’établir des relations de confiance entre la Minusca et les populations».
Au cours des six dernières années, Laurent Gueping, chef de la section des Affaires civiles, met alors volontiers à l’actif desdits projets plusieurs réalisations. Parmi celles-ci, le responsable fait figurer «202 bâtiments administratifs et 42 ponts construits, la réhabilitation de 66 écoles, de 12 radios communautaires, des marchés, des maisons des jeunes et des femmes et l’appui aux activités génératrices de revenus».
C’est en tout cas fort de ce bilan que la Minusca poursuit ses opérations de maintien de la paix. La Force onusienne a d’ailleurs été renforcée dans ce sens par le 7e contingent de Casques bleus camerounais. La composante, riche de 1150 éléments parmi lesquels 750 militaires, 280 gendarmes, des conseillers militaires et des policiers, a reçu le 16 septembre dernier l’étendard à Motchéboum dans la région de l’Est au Cameroun. En sacrifiant à cette exigence, le Mindef, Joseph Beti Assomo, a instruit de faire «scintiller le blason de nos armées en RCA», prévenant «qu’aucune erreur ne sera tolérée», rapporte à ce propos Cameroon tribune.
Théodore Ayissi Ayissi