INTÉGRATION RÉGIONALEMAIN COURANTE

Lancement de la phase II du Central Africa Backbone

La Communauté économique des États de l’Afrique centrale (CEEAC) vient de faire entrer le «Central Africa Backbone» dans une nouvelle phase. Depuis le 8 août dernier, des travaux sont en cours et permettent au projet de la dorsale à fibre optique de refaire surface. D’après les indications données aux bailleurs de fonds, cette deuxième phase concerne à titre principal deux pays de la sous-région.

Les ouvriers à pieds d’oeuvre sur le chantier

Il est alors question qu’à terme, le Cameroun et le Congo ne soient plus seulement connectés par une route bitumée, mais aussi par le moyen des télécommunications. Et selon les indications de Michel Ngakala, coordonnateur par intérim du projet au Congo, «l’interconnexion en réseau fibre optique va, de fait, renforcer l’intégration sous-régionale, créer un climat favorable au développement de l’économie numérique et booster la productivité des entreprises».

Les travaux lancés au poste frontalier de Ntam, au Congo-Brazzaville, concernent au final un réseau d’interconnexion de 347 kilomètres. Le chantier est financé à hauteur de 6,68 milliards FCFA par la Bad, avec l’appui de la Banque mondiale. Comme le précise Michel Ngakala, «le coût global des travaux est réparti entre le génie civil, 4 845 761 240 FCFA et les équipements, 1 831 029 901 FCFA». Pour mener à bien ce projet, deux entreprises chinoises ont été retenues et doivent s’occuper, entre autres prestations, de la fourniture et de l’installation des équipements de transmission et d’énergie. Quant à la dernière entreprise impliquée dans le projet, elle a pour rôle d’assurer le suivi et le contrôle des travaux.

La première phase du projet reliant le Congo au Gabon a été inaugurée le 6 avril 2018. Comme pour celle-là, il est attendu de la deuxième phase qu’elle conduise au désenclavement et induise une amélioration du taux de pénétration d’Internet. Selon la CEA, celui-ci culmine à seulement 12% dans la sous-région. Pourtant, le secrétaire général du ministère camerounais des Postes et Télécommunications pense que l’on peut en attendre davantage. «Le réseau des télécommunications permet de relier les peuples, mais également d’ouvrir des opportunités d’emplois, surtout à la jeunesse», a alors confié Mohamadou Saoudi le 8 août dernier. Le responsable camerounais était aux côtés de Léon Juste Ibombo, ministre congolais des Postes et Télécommunications.

Théodore Ayissi Ayissi (stagiaire)

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