INTÉGRATION RÉGIONALEMAIN COURANTE

Corridor Douala-Ndjamena : la revitalisation portée par la Cemac

Face à la nécessité de faire repartir l’économie mondiale, les États ont décidé individuellement et collectivement de se déconfiner.

Douala-Ndjamena. le chemin de croix des camionneurs.

Mais au déconfinement, il faut ajouter des mesures concrètes propres à booster les échanges là où le besoin se fait sentir. Consciente de cette réalité et du statut du Cameroun, la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (Cemac) a pris les devants et s’est engagée à redynamiser le corridor Douala-Ndjamena. A cet effet, la Commission de la Cemac a lancé et clôturé le 29 juin dernier, «un appel à manifestation d’intérêt international à l’effet d’actualiser et de réaliser des études relatives à l’achèvement des travaux de construction du poste de contrôle unique de Koutéré, un village frontalier situé entre le Cameroun et le Tchad», ont fait savoir des sources internes à l’institution communautaire.

Dans sa conception, le poste de contrôle unique de Koutéré vise à consolider les échanges entre le Tchad et le Cameroun. Il s’agira dès lors pour l’adjudicataire final, «de construire une infrastructure permettant d’améliorer les conditions de transit et de passage à la frontière. Par ailleurs, il est question de réduire la durée, les coûts de transport, les délais de dédouanement ainsi que les barrières physiques et non physiques le long du corridor Douala-Ndjamena», a précisé la Commission de la Cemac dans l’appel à manifestation d’intérêt international. Il se trouve en effet que la compétitivité de ce corridor était négativement impactée par la multiplication des postes tout au long de ses principaux axes. Une telle situation se traduisant par le rallongement du temps de transit, sans parler des coûts supplémentaires que doivent encore supporter les transporteurs.

Le projet a été lancé en 2009. Au moment où les études avaient été bouclées, le coût total de l’infrastructure avait été arrêté à 1,6 milliards FCFA. Mais ce coût a été réévalué plusieurs fois dont la dernière en 2015. Les travaux avaient également déjà débuté avant d’être finalement arrêtés en 2011. Le taux d’exécution se situait alors à 20%. Pour ce qui est enfin du financement et selon toute vraisemblance, la Commission de la Cemac entend s’appuyer sur «un financement de l’aide budgétaire globale française», a indiqué l’institution communautaire.

Théodore Ayissi Ayissi (stagiaire)

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