INTÉGRATION NATIONALEMAIN COURANTE

Plaidoyer du Retac pour sauver le tourisme en Afrique centrale

Le tourisme est une des nombreuses victimes collatérales de la pandémie de Covid-19 au sein de la CEEAC.

Et pour en avoir une idée précise, le Réseau des experts de l’Afrique centrale (Retac) indique, pour s’en inquiéter, que «le secteur perd 437 millions de dollars par mois». L’organisation est parvenue à cette conclusion en mettant en parallèle la situation de crise sanitaire dans laquelle se trouvent la sous-région et les données sur la contribution mensuelle du secteur avant la pandémie. Dans cette optique, un livre blanc préfacé par Ahmad Allam-Mi, secrétaire général de la CEEAC, a été élaboré. Publié au cours de ce mois de mai, le document met en exergue plusieurs chiffres dont ceux publiés par la Banque africaine de développement (BAD).

Concrètement, le Retac fait savoir que «les recettes mensuelles sont estimées à environ 163 millions de dollars pour le secteur du tourisme, hormis le sous-secteur de la restauration dont les données sont difficilement accessibles. Les données fournies par la BAD estiment la contribution globale du tourisme dans les pays de la Cemac à environ 437 millions de dollars». Et les experts de conclure que cela représente en réalité les pertes mensuelles enregistrées par la CEEAC depuis la survenue de la pandémie.

Pour freiner la propagation du coronavirus, les Etats n’ont pas eu d’autre choix que de limiter, voire interdire les mouvements des personnes et des biens. Plusieurs acteurs de la chaine touristique ont ainsi été impactés. Il s’agit par exemple «des agences de voyage qui, dans leur grande majorité, exercent dans la billetterie et, de manière secondaire, dans d’autres activités (réservation des hôtels et des services de l’aéroport). Selon des données recueillies dans la billetterie, ces agences font un chiffre d’affaires annuel d’environ 1,46 milliard de dollars» révèle le rapport.

De même, l’Afrique centrale a enregistré une chute de la fréquentation des établissements hôteliers, au nombre de 6800. Certains d’entre eux ont d’ailleurs été «réquisitionnés pour héberger les malades ou les personnes mises en quarantaine», fait également observer le Retac. Mais contre toute attente, l’organisation encourage la démarche et exhorte même les promoteurs «à proposer leur établissement, dans l’hypothèse où la pandémie prend de l’ampleur en Afrique».

Théodore Ayissi Ayissi (stagiaire)

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