Covid-19 : L’opportunité pour l’économie camerounaise

Selon Daniel Claude Abate, président du mouvement des entrepreneurs du Cameroun (Mecam), la crise sanitaire qui prévaut au Cameroun est une occasion pour le pays de réduire les importations en vue de maximiser sa production.

 

«Dès le début de la crise, des gens ont tout de suite pensé à importer des solutions hydroalcooliques, des masques, avant de se rendre compte du fait que la demande était mondiale, pour qu’ils prennent la résolution de fabriquer ces produits au Cameroun ». En s’exprimant ainsi, Daniel Claude Abate fustige le fait que les Camerounais sont toujours prêts à importer des denrées fabriquées localement. La scène se déroule le dimanche 03 mai 2020. Invité à l’émission « dimanche midi » sur les ondes du poste national de la CRTV (Cameroon Radio Television), le président du Mecam n’a pas fait la fine bouche.

Opportunités

Selon lui, au-delà des inconvénients que pose la crise du coronavirus, se trouve «l’opportunité ou les opportunités [qu’elle] soulève ». À en croire ses dires, le Cameroun peut tirer son épingle du jeu. Pour cela, il faut, explique-t-il, profiter du fait de la crise pour «remettre en cause nos modèles de consommation, nos modèles de production, nos modèles d’échange et d’organisation de la société ».

Réactiver

Il s’agit pour l’entrepreneur de concrétiser «le discours selon lequel nous devons produire essentiellement ce que nous consommons et ne pas être des gens qui produisent ce que nous ne consommons pas et qui revendent à l’étranger à l’état brut ». Concrètement, il est question de réactiver le levier de la mesure visant à limiter les importations au Cameroun, prise au sortir du Cameroon business forum avec pour thème: «l’industrialisation de notre économie». «Au lendemain de ce Cameroon Business forum, le Premier ministre avait instruit le ministre du Commerce d’entrer en contact avec les groupements patronaux pour qu’on établisse la liste des produits qui viennent au Cameroun et qui ne sont plus nécessaires dont on pourrait soit arrêter l’importation parce qu’il y a déjà une offre locale, ou qu’on devrait peut-être simplement commander en quota pour permettre à la production locale tenir. Cette liste a été confectionnée », a-t-il déclaré.

A la suite dudit forum, le ministère du Commerce (Mincommerce) annonçait que 50 produits pourraient être suspendus. Si les délais n’avaient pas été évoqués, l’institution a énoncé les douze filières concernées par la cessation. Il s’agit «de la peinture, de la métallurgie, de la cimenterie, des emballages industriels, de la cosmétique, de l’agroalimentaire, des huiles végétales, des dérivés d’huile de palme et industrie brassicole ».

  Joseph Julien Ondoua Owona (stagiaire)

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *