ACTUALITÉINTÉGRATION NATIONALE

Projet Resilac-Cameroun : À l’heure du déploiement à grande échelle

Pour mieux implémenter le redressement économique et social inclusif du lac Tchad, pouvoirs publics, bailleurs de fonds et ONG actives sur le terrain ont ajouté d’autres orientations au projet.

lancement du chantier

À Yaoundé, le 18 juin 2019, ils étaient tous là. Aux côtés des financiers (Agence française de développement et Union européenne) et de quelques administrations publiques, parties prenantes du projet Resilac (Redressement économique et social inclusif du lac Tchad), un consortium d’ONG internationales (Action contre la faim, Care et le Groupe URD). Ils ont pris part à la première réunion du comité de pilotage national Cameroun. Il a été convenu qu’aucune ligne du projet ne peut être effacée, tant les résultats sur le terrain sont flatteurs. Cependant, d’un commun accord, les différentes parties ont convenu d’envisager des orientations plus pointues dans leur portefeuille.

«Malgré les difficultés, notre détermination à atteindre nos objectifs est loin d’être altérée. En relation avec les pays impliqués dans le projet, nous poursuivons notre action en y ajoutant d’autres valeurs stratégiques», a confié Patrice Bendouga, le coordonnateur national du Resilac. De manière concrète, la branche camerounaise du projet entend surtout : «affiner la cartographie des zones agroécologiques et les questions connexes aux enjeux fonciers dans les différentes zones d’intervention ; valider un plan de mise en action pour l’animation du changement (plaidoyer) et l’évolution des pratiques (capitalisation), et redimensionner les espaces de pouvoir liés à l’administration des ressources (intégrant le droit juridique étatique et le droit endogène) ; renforcer la coopération transfrontalière en faveur de l’application de solutions mutuellement bénéfiques et de l’intégration sous-régionale».

Le projet Resilac est d’une portée régionale. Mis en œuvre dans toute la zone du lac Tchad, frontalière du Cameroun, du Niger, du Nigéria et du Tchad, il joint une approche humanitaire et de développement. Financé par l’Union européenne (31 millions d’euros) à travers le Fonds fiduciaire pour l’Afrique, et par l’Agence française de développement pour 5 millions d’euros, ce projet, qui durera 4 ans, a pour objectif de contribuer au renforcement de la résilience économique et sociale des territoires concernés de manière complémentaire. Le Resilac a été officiellement lancé le 7 mai 2018 à N’Djamena (Tchad). Au Cameroun, il est placé sous la tutelle du Minepat.

Jean René Meva’a Amougou

capacité de retention des eaux par l’ouvrage

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *