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Affrontements intercommunautaires : ce qui s’est passé à Obala

Une affaire de mœurs a débouché sur des échauffourées entre populations autochtones et ressortissants du Grand-Nord. Un mort enregistré et de nombreux blessés.

Une attitude des parties dans les échauffourées d’Obala

Tout commence dans la journée du 24 avril à Obala, une petite ville à une vingtaine de kilomètres au nord de la capitale Yaoundé, dans le département de la Lékié.

Selon plusieurs sources concordantes, le fils d’un riche commerçant originaire des régions septentrionales a poignardé un autre jeune homme, autochtone de la Lékié. D’après des informations non confirmées, les deux hommes étaient en bisbilles pour la conquête du cœur d’une jeune fille, elle aussi enfant d’un riche entrepreneur local.

Blessé, le jeune a été transporté dans un hôpital où il a subi des soins. Ses jours ne seraient pas en danger, affirme un membre du personnel médical.

Informé, de ce qui est arrivé à l’un des leurs, les « Eton », populations autochtones vont organiser la riposte dès la soirée. « Il y avait des couteaux, des machettes, et tout sort de matériels dangereux », s’étonne encore un gendarme en poste dans la ville.

Dans la battue organisée en représailles jusqu’à la mi-journée du 25 avril contre les originaires du Grand-Nord, un mort sera enregistré. L’infortuné, membre de cette communauté, « a reçu plusieurs coups de couteau et de machette. Un coup l’a par exemple atteint à la tête », confirme une source de sécuritaire. Une dizaine de blessés ont par ailleurs été enregistrés de part et d’autre.

La police et la gendarmerie ont été déployées et des renforts en hommes sont venus de Yaoundé pour séparer les belligérants et restaurer l’ordre public. Des éléments de la Garde présidentielle, dont le centre d’instruction se trouve à Minkana, une banlieue de la ville, sont également sortis pour calmer les esprits.

Dans la soirée, un couvre-feu non officiel était en vigueur. Les éléments des forces de sécurité avaient pour ordres de faire fermer tous les commerces à la tombée de la nuit. D’après plusieurs personnes contactées, le calme était revenu à la fin de la journée du 25 avril.

Rémy Binoui

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