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Catégorie : PANORAMA
Finlande : une fusillade dans une école à Vantaa fait trois blessés (police)
HELSINKI, 2 avril (Xinhua) — Trois personnes ont été blessées lors d’une fusillade survenue tôt mardi dans une école de la ville finlandaise de Vantaa (sud), a annoncé la police.
Selon elle, un élève de l’école en a blessé trois autres avant d’être arrêté.
La police enquête pour savoir si d’autres personnes sont impliquées dans cet incident, a rapporté la chaîne nationale Yle. Ailette(Multimédia) La mère d’un autiste, un témoin des progrès de la cause de la réadaptation des autistes en Chine
BEIJING, 2 avril (Xinhua) — Le matin, dans un centre de réadaptation et d’enseignement spécialisé pour enfants, environ 300 autistes, y compris des enfants et des adultes, reçoivent des formations à la réadaptation ou des soins de jour.
Photo d’archives de Zhao Xinling (1re à droite) lors d’un événement de soins pour les enfants autistes dans un centre de réadaptation et d’enseignement spécialisé pour enfants à Guiyang, capitale de la province chinoise du Guizhou (sud-ouest) , le 21 septembre 2010. (Photo : Li Jingya) Le centre a emménagé il y a deux ans dans son nouveau site, situé dans l’arrondissement de Nanming, à Guiyang, capitale de la province du Guizhou, dans le sud-ouest de la Chine. Il bénéficie d’une grande réduction du loyer à l’aide du gouvernement local. Son environnement et son équipement sont beaucoup améliorés grâce à des soutiens gouvernementaux et à des dons de particuliers et d’institutions.
« Je suis témoin des progrès de la cause de la réadaptation des autistes en Chine », a déclaré la responsable du centre Zhao Xinling, qui, âgée de 64 ans, est également mère d’un autiste. Depuis plus de 20 ans, elle travaille sur la réadaptation des personnes atteintes d’autisme.
L’autisme est un trouble permanent du développement neurologique qui se caractérise par des difficultés de communication et d’interaction sociale, ainsi que par des intérêts restreints et des comportements stéréotypés.
Le 2 avril est la journée mondiale de sensibilisation à l’autisme. Selon des études, la prévalence de l’autisme est en augmentation dans le monde ces dernières années, ce qui est devenu un grave problème de santé publique.
Depuis son premier cas signalé en 1982, la Chine compte désormais plus de dix millions de personnes souffrant du trouble du spectre autistique.
Le fils de Mme Zhao est un membre de ce groupe. Il est né en 2000 et a été observé comme étant atteint d’autisme grave lorsqu’il avait deux ans. A cette époque-là, le Guizhou n’avait aucun établissement de réadaptation pour les autistes.
En 2003, grâce au soutien d’un programme britannique, Mme Zhao a créé le centre, le premier établissement du Guizhou pour la réadaptation des enfants souffrant de troubles de développement, dont l’autisme. En 2016, elle a mis en place une section pour les autistes adultes.
Afin d’acquérir les connaissances et les concepts avancés en matière de réadaptation des autistes, Mme Zhao a visité plusieurs institutions de réadaptation, hôpitaux et écoles des grandes villes chinoises, et s’est également rendue au Japon pour des visites de terrain.
« Sans l’aide de diverses parties, il m’aurait été très difficile de persévérer aussi longtemps », a souligné la responsable. Au début de la création du centre, sur manquait de tout. Par la suite, on reçoit de plus en plus d’aides du gouvernement et de la société, à-elle poursuivie.
Des volontaires apprennent aux enfants autistes à peindre, à fabriquer de la teinture textile et à jouer du tambour. Ils fournissent également à vendre les œuvres des enfants par le biais d’Internet afin de permettre aux familles d’autistes d’obtenir plus de revenus, à-elle précisée.
Plus tôt les enfants autistes reçoivent des formations à la réadaptation, mieux ce sera. Maintenant, les enfants âgés de 0 à 6 ans participant à des formations dans le centre bénéficient de toutes les subventions gouvernementales grâce à des programmes mis en œuvre par le pays.
« Ce qui a le plus changé, c’est la compréhension et l’acceptation progressive de la communauté autiste par le public », a indiqué Mme Zhao. Grâce à ses efforts déployés depuis 2006 pour l’éducation intégrée, le centre a coopéré avec une vingtaine d’écoles maternelles, primaires et secondaires dans la ville de Guiyang, et plus de 2.000 enfants autistes peuvent ainsi faire leurs études dans des écoles ordinaires.
Au cours des deux dernières décennies, Mme Zhao a aidé plus de 7.000 enfants autistes. « Bien qu’il reste encore de nombreux défis à relever, j’ai confiance en l’avenir », a souligné la responsable.
« J’espère que les parents sortiront eux aussi de leur solitude, ouvriront leur cœur fermé, affronteront l’autisme de manière positive, l’accepteront et profiteront d’une vie différente », a-t-elle ajouté.
Renouvellement de la voie ferrée : Africa Global Logistic à l’assaut du challenge
L’entreprise française envisage de jouer sa partition pour accompagner l’État du Cameroun dans ce vaste chantier ferroviaire.
Serge Agnero directeur général groupe AGL Tel qu’annoncé il y a plusieurs mois, le chemin de fer continue sa mue vers l’émergence au Cameroun. C’est la quintessence de la session extraordinaire du Comité interministériel de l’infrastructure ferroviaire (Comifer) tenue le 21 mars dernier à Yaoundé. La rencontre, avec pour participant le groupe Africa Global Logistic (AGL), visait à évaluer les diligences liées au programme quinquennal N°2 (PQ2), relatif au renouvellement du réseau ferroviaire du Cameroun et précisément des tronçons Douala-Yaoundé et Douala-Belabo, fait savoir le confrère Canal 2 International.
Selon Claude Misse Ntone, cela s’inscrit dans la continuité de la première phase du programme sur les rails achevé au mois de mars 2023. D’ailleurs, précise le directeur des Transports ferroviaires au ministère des Transports du Cameroun, c’est également un moyen de mettre en place de nouveaux projets. Parmi ceux-ci, il y a par exemple celui relatif à l’acquisition de nouveaux matériels roulant.
Avant d’en arriver là, il fallait bien évidemment obtenir des fonds. Et l’équation a trouvé solution grâce aux partenaires financiers du Cameroun, a-t-on appris. «La signature le 15 février dernier de l’accord de financement avec la Banque mondiale clos donc la phase de financement avec les 232 millions d’euros pour la composante ferroviaire entre Douala et Yaoundé, étant entendu que nous avions déjà finalisé avec l’AFD [Agence française de développement NDLR], la Banque européenne d’investissement et l’Union européenne (UE) pour les 255 millions d’euros qui constituent la part réservée au renouvellement de la ligne entre Belabo et Ngaoundéré», a fait savoir le haut cadre du ministère des transports. D’un coût global de 400 milliards de FCFA, le projet de renouvellement de la voie ferrée va débuter dans les prochains mois. «Nous sommes à pied d’œuvre pour lancer, dans les prochaines semaines, des appels d’offres pour recruter des fournisseurs des intrants ainsi que les maitrises d’œuvre», fait savoir le collaborateur de Jean Ernest Ngalle Bibehe (ministre des Transports du Cameroun).
Contribution
Dans cet élan de modernisation, le groupe AGL envisage, comme toujours, d’apporter sa contribution. «Nous sommes conscients qu’à travers les différentes initiatives qui sont mises en place pour aider toutes les parties prenantes, ce programme sera mis en œuvre dans les délais», rassure son directeur général Serge Agnero. Par ailleurs, ajoute-t-il, «encore une fois, Camrail jouera sa partition en termes de maitrise de l’ouvrage délégué pour suivre et mettre en œuvre cet investissement important et les travaux qui en découlent».En novembre 2023, la firme Africa Global Logistic annonçait la réception d’un lot de matériel de 3,3 milliards de FCFA sur fonds propres. Soit 33000 mètres linéaires [(ml) 1835 barres de rails et d’une masse de 1784 tonnes) de rails et de 14 appareils de voie]. Tout ceci, à l’effet de l’entretien et du renouvellement de la voie ferrée au Cameroun. «Ces barres de rails vont conduire les travaux de maintenance courante du réseau sur les sections de voie ferrée Douala-Yaoundé et Belabo-Ngaoundéré, en attendant le démarrage des travaux de renouvellement projetés par l’État du Cameroun et les bailleurs de fonds internationaux», avait fait savoir l’entreprise Camrail, tel que rapporté dans les colonnes du confrère investiraucameroun.com.
Joseph Julien Ondoua Owona
Inter-connectivité : le Cameroun au milieu de la toile
Désagréments au point net
«Tchad: Internet exécrable depuis une semaine». En ouverture du journal télévisé du soir (édition du 23 mars 2024), Télé Tchad passe à la loupe les déboires des internautes tchadiens et le manque d’alternative leur permettant de se connecter au monde via la toile. Au cours d’un reportage effectué à N’Djamena, le ras-le-bol des usagers en dit long sur la situation. «Vitesse très lente; impossibilité d’ouvrir une page web; indisponibilité des plateformes d’échange… Tous les désagréments sont au rendez-vous», souligne le reporter.Comme au Tchad, la ressource Internet s’est également dégradée dans bon nombre de pays d’Afrique centrale. Au Cameroun, en République Centrafricaine, au Gabon, au Congo-Brazzaville ou en Guinée Équatoriale, plusieurs récits désespérés sont entendus à divers niveaux de l’échelle sociale. Entre temps, des experts renseignent, non sans quelques justifications, qu’il s’agit des effets d’une panne technique sur le câble sous-marin Wacs. En lien étroit avec cette «infortune» sous régionale, un sentiment de mal-être gagne de nombreuses administrations publiques et privées. Dans la recherche d’une solution, des opérateurs s’avouent pris dans une sorte d’équilibre délicat. Des jours passent. L’affaire prend une autre portée quand les compagnies aériennes et les banques donnent le sentiment de ne plus exister. Plus que tout autre moment historique, la situation pousse les uns et les autres à réfléchir sur les effets généraux sur les économies locales. Le cœur du problème, c’est que la panne dure depuis le 14 mars 2024. Le débat sur le rétablissement d’Internet dans les pays cités supra devient encore plus vif quand des spécialistes décrivent une Afrique centrale interconnectée, mais assez vulnérable aux perturbations Internet. De quoi justifier le regard que porte le journal Intégration sur le sujet.
Une panne à partir du pays, tout est «dépeuplé» dans la sous-région.
«Internauphilie, c’est la bonne métaphore pour comprendre et explorer les schémas de dissémination d’Internet en Afrique centrale». En posant d’emblée les choses de cette façon, Joyce Martine Sosso Edimo évoque un «bien économique» qui s’est répandu dans la sous-région depuis la fin des années 90. Selon la web researcher de l’UIT (l’Union internationale des télécommunications), l’Afrique centrale (espaces CEEAC et Cemac réunis) affiche 27,9% de pénétration d’Internet qui profite à 55,62 millions de personnes, soit 7,4% de sa population. Si, à en croire Joyce Martine Sosso, les chiffres actuels sont inférieurs à ceux de projections, il reste qu’en matière de connexion à la toile, le Cameroun tient le rang de leader. «Ce pays est connecté au réseau Internet, depuis avril 1997. Mais c’est à partir d’avril 1999 qu’Internet commence véritablement à se répandre dans ce pays avec l’ouverture d’un nœud à Douala. En 2023, selon une étude du réseau Research ICT Africa, 68,9 % de Camerounais savent ce qu’est Internet, mais 33 % seulement l’auraient déjà utilisé. Lorsqu’on compare ces données à celles de quelques pays d’Afrique centrale, ces chiffres tendent à révéler une certaine «internauphilie» de la population camerounaise, relativement à l’ensemble de la sous-région.
«À cause de son niveau global d’accès aux Technologies de l’Information et de la Communication (TIC), la panne du câble sous-marin Wacs a été plus ressentie au Cameroun que dans les autres pays d’Afrique centrale», postule Martine Sosso. Si son propos fait référence aux impacts socio-économiques des perturbations sur les câbles sous-marins, c’est qu’elle s’attache surtout à faire étalage d’une réalité: au Cameroun, Internet est désormais le système nerveux de l’économie et de toute la société. «Pour de nombreuses institutions, organisations et personnes, Internet est devenu ce qu’est l’air pour chaque être vivant. Nécessaire, indispensable, bénéfique et vital. Nous vivons une ère digitale où le monde est définitivement devenu un village planétaire. Les affaires se font en ligne; les contrats et partenariats se font en ligne ; les ventes se font en ligne. Tout ce qui entraîne la multiplication et la diversification des moyens de communication en ligne. Qu’importe votre activité, si vous travaillez aujourd’hui, en 2024, dans l’ère du tout numérique, sans faire usage de l’Internet ou de ses ressources, cela veut dire que vous devez questionner votre démarche et remettre en cause vos méthodes de travail», pointe Beaugas Orain Djoyoum, patron du cabinet de veille stratégique, d’e-Réputation, de Personal branding et de Nation branding, ICT Media Strategies. «Et par conséquent, signale Bertaud Elouna, webmaster chez B@ntu (think tank spécialisé en flux digitaux en Afrique centrale), 15 secondes de panne Internet au Cameroun sont vite ressenties alors qu’il faut au moins 45 secondes, voire une minute pour que les autres pays auxquels le Cameroun est interconnecté soient au courant».
Ampleur
«Dire qu’Internet est devenu indispensable au quotidien de millions de Camerounais, c’est un euphémisme. Sans même parler des usages «classiques» que chacun en fait (lire des articles, regarder une série…), l’économie nationale dépend en grande partie des échanges d’informations et de données passant par le Web. Comme tout système, il connaît parfois des avaries», assure Bertaud Elouna.«Et quand cela survient au Cameroun, comme ce qui arrive depuis la mi-mars, c’est un véritable bug dans au moins trois pays de la Cemac (Gabon, RCA, Tchad) qui sont connectés au réseau de fibre optique du Cameroun», poursuit l’expert camerounais. À l’en croire, cela est d’autant plus perceptible que les usagers consommateurs d’Internet dans ces pays, quel que soit leur fournisseur d’accès, sont à la peine. «Rien qui fonctionne selon un protocole digital ne peut marcher partout», informe Bertaud Elouna.
Preuves
Depuis l’éclatement de la guerre au Soudan, la fibre optique transitant par ce pays voisin est coupée. Le Tchad est depuis lors ravitaillé en Internet par l’unique fibre optique venant du Cameroun. «C’est pourquoi, à chaque fois que la ligne Internet du Cameroun vers le Tchad est perturbée ou coupée, les compagnies de téléphonie mobile et autres fournisseurs d’accès à Internet au Tchad, sont également déconnectés ou ont du mal à satisfaire leurs clients», décrit Bertaud Elouna. «Pour téléverser des fichiers d’un volume de 25 gigas, j’ai dû patienter pendant trois jours», déplore Ahmed Djigato, journaliste tchadien contacté par Intégration ce 23 mars 2024.L’ardoise au fond du tableau
Quel peut être le montant de la facture d’une panne dans quelques pays d’Afrique centrale? Avis d’experts.
En exploitant des indicateurs de 2019, l’Economist Intelligence Unit (EIU) révèle que chaque heure de coupure d’Internet au Gabon équivaudrait à une perte de 600 millions de FCFA. «Ainsi, pour une période de trois jours, les pertes se chiffrent à près de 2,4 milliards de FCFA.», écrit Gabon Media Time. «Le Tchad a perdu plus de 400 millions de francs CFA», selon Omar Hajeotora, économiste tchadien contacté par Tchad infos.
«Nous n’avons pas encore une institution au Cameroun qui a personnellement fait une étude sur le manque à gagner des coupures d’Internet par jour. Encore que cela est complexe à réaliser dans la mesure où les types de données à utiliser pour quantifier l’impact de ces coupures et perturbations de la connexion Internet sont nombreuses et parfois très peu saisissables. Car même les acteurs du secteur informel subissent les répercussions parfois plus importantes de l’indisponibilité ou de la mauvaise qualité de la connexion Internet. Par contre, si l’on se base sur les données des trois organisations (International Crisis Group, Internet Sans Frontières et Access Now) qui ont fait des estimations en 2018 sur le coût des pertes liées à la coupure de l’Internet dans deux régions du Cameroun, on a en moyenne une estimation: 44,7 millions de francs CFA de pertes par jour pendant les 246 jours de coupures d’Internet dans deux régions du Cameroun en 2018. Si l’on va sur la base de la moyenne de ces données pour les autres régions du pays, et considérant les dix régions du Cameroun et le nombre sans cesse croissant des utilisateurs Internet au Cameroun (de 6,13 millions d’utilisateurs Internet en 2018 à 12,7 millions d’internautes en 2024, selon Datareportal), on peut estimer que, pour une seule journée de coupure de l’Internet au Cameroun, l’impact socioéconomique peut être une perte d’environ 500 millions de francs CFA par jour», explique Beaugas Orain Djoyoum.JJMA
An 39 du RDPC : Regards croisés sur la machine électorale de Paul Biya
Observateurs avertis, ils puisent dans leur expérience, connaissances en politique et autres pour discourir sur les réalisations du Rassemblement démocratique du peuple camerounais (RPDC), parti au pouvoir au Cameroun.
Philippe Nsoa, journaliste économique
«On ne perçoit pas très bien le discours politique du RDPC»
La première réaction que je peux avoir, c’est d’abord de constater que le RDPC a réussi à résister tant bien que mal à l’usure du pouvoir parce qu’ils sont déjà à la 39ᵉ année. Et malgré le passage au multipartisme dans les années 90, ils ont réussi à résister à la montée en puissance de l’opposition qu’ils ont par la suite presque réussi à réduire à sa condition congrue, donc je pense que c’est quelque chose à mettre à leur actif. Ensuite, je dois malheureusement regretter que, bien que ce parti dispose à la fois de ressources humaines et de ressources matérielles suffisantes, je reste sur ma faim quant à la production idéologique et politique proprement dite de ce parti. Je veux dire qu’on ne voit pas très bien le discours politique produit par le RDPC en matière de formulation des orientations en termes de politiques publiques, on ne voit pas très bien comment le RDPC s’exprime par rapport, par exemple à un processus constitutionnel que le gouvernement dit irréversible, comme la décentralisation. Ce d’autant plus que, le RDPC est ultra-majoritaire au niveau des collectivités territoriales décentralisées, que ce soit au niveau des communes ou au niveau des communautés urbaines ou au niveau des régions. Nous voyons que ce processus est en bute à propos de contraintes liées à un manque de volontarisme de la part du gouvernement. Les premières victimes ce sont les élus locaux du RDPC, c’est à ce niveau que des réflexions, à mon sens, auraient pu être produites, dans le but de permettre au gouvernement de mieux mettre en œuvre cette décentralisation dont nous espérons qu’elle peut être porteuse de beaucoup de progrès en termes de bien-être pour la population.
Je peux également regretter que le RDPC ne se montre pas particulièrement intéressé sur les questions de bonne gouvernance. Le Cameroun occupe une position peu commode en matière de corruption par exemple, en matière de répression des différentes fraudes. Or, il se trouve que le RDPC qui est le parti au pouvoir se fait en quelque sorte complice, au moins d’une manière factice de ce type d’écart. Je pense que c’est à ce niveau également que le sursaut devrait venir pour éviter d’entacher le régime politique du RDPC. Mais j’ai le sentiment qu’en interne le parti fait un peu la politique de l’autruche et ne table pas pour s’impliquer dans cette lutte-là.
Pour ce qui est de l’enracinement de la démocratie, les différentes élections organisées depuis 1992 ont presque toujours été suivies par un laborieux processus de contestations, avec un important contentieux post-électoral. Je crois que là aussi, il est de la responsabilité du parti au pouvoir de s’assurer que sa victoire est sans bavure. Et donc le RDPC à mon sens, devrait se montrer un peu plus volontariste sur l’amélioration du processus électoral. Or, tel ne semble pas être le cas. Par exemple, l’organe en charge du processus électoral a fait une série de recommandations qui semblent pertinentes. Ce d’autant plus qu’elles sont neutres et ne semblent pas particulièrement favoriser un parti, pour ce qui est par exemple de la convocation électorale ou de ramener l’âge électoral à moins de 20 ans ou encore de l’indépendance de cet organe. Mais malheureusement, dans ce plaidoyer, Elecam ne bénéficie pas de l’aide du RDPC; ce qui aurait pu permettre de penser que le RDPC est partisan d’une démocratie d’État. Or son silence ou à la limite sa résistance est de nature à argumenter les accusations formulées par l’opposition sur le fait que le RDPC serait le principal bénéficiaire d’un système inefficace. Je crois qu’il y a là un ensemble d’éléments sur lesquels le RDPC pourrait travailler de manière à être utile à la fois à la société et à l’État de droit.
Maintenant pour ce qui est du fonctionnement du parti au plan interne au plan strictement politicien, force est de constater que ce parti n’a pas réussi à organiser un congrès depuis près de dix ans alors qu’il a la ressource matérielle et humaine. Cela est d’autant plus surprenant que c’est ce parti qui tient tous les leviers du pouvoir et que nous nous approchons d’une période électorale, avec un ensemble d’éléments qui font l’objet de sanctions à différents niveaux, y compris des exclusions et des radiations. Beaucoup de ces hauts cadres sont soit décédées, soit en prison pour des questions d’éthique. Malheureusement, sans un congrès, ce parti n’a pas réussi à faire le ménage dans ses rangs de manière à rassurer l’opinion sur sa volonté d’être un allié de la bonne gouvernance au niveau du gouvernement. Donc c’est une surprise autant qu’une déception à mon sens. Maintenant, toutes ces choses-là justifient-elles une célébration au sens des réjouissances? Mais je pense qu’il y a beaucoup de travail à faire en interne tel que si le RDPC se privait d’un déploiement festif, cela ne serait qu’à son honneur.
Félix Boum Bebey, Universitaire«Des velléités d’amélioration sont observées malgré l’impunité»
Le bilan du Rassemblement démocratique du peuple camerounais (RDPC) en 39 ans est mitigé. Il y a une certaine propension vers le négatif. En effet des avancées significatives sont à féliciter. Des velléités d’amélioration sont observées, malgré l’impunité au sommet de l’État: Cangate, Covigate etc… Le train de vie élevé de ce dernier fait peser le poids des dépenses nationales sur le bas peuple, ce qui rend inefficace les mesures de redressement adoptées. Le bilan est approximatif, car les effets positifs ne contribuent pas à l’amélioration du train de vie des populations. Il y a une nette impression que c’est une population à deux vitesses, avec d’un côté les pauvres et de l’autre les riches. À l’état actuel du paysage politique Camerounais, sauf Tsunami de dernière minute, aucun parti de l’opposition n’est en mesure de défier le RDPC. Plusieurs faits motivent cette réflexion, le premier étant l’implantation nationale; en effet le parti au pouvoir est le seul à bénéficier d’une représentativité à même de couvrir l’ensemble du territoire national. Secondement, le nombre pléthorique des partis de l’opposition. En effet les voix qui reviennent à l’opposition sont encore divisées par tous ces partis satellites. Enfin le manque de motivation au sein de la jeunesse qui traine le pas à s’inscrire sur les listes électorales.
Serge Merlin Engueno, étudiant en Sciences politiques
«Une transition, sans transition»
Le bilan du RDPC en 39 ans est mitigé. Si nous examinons tous les secteurs d’activité et que nous commençons par le plan politique, on observe une certaine ouverture politique. Depuis les années 1990, avec le processus de démocratisation, il y a le multipartisme qui est revenu après la période de parti dit unique. Il y a une concurrence politique, à travers des élections concurrentielles depuis 1992. Même si, parmi ces partis il y a ceux qu’on appelle des partis satellites qui manœuvrent pour le compte du parti au pouvoir. On a eu l’arrivée sur la scène politique de grandes figures comme Ni John Fru Ndi, Cabral Libi, Maurice Kamto. Cepndant, on observe qu’on avance à reculons. Avec des arrestations et interdictions des manifestations. Toute chose qui témoigne du statu quo, une forme d’immobilisme. Cela s’assimile à ce que Patrick Cantin a appelé «une transition, sans transition», c’est-à-dire un progrès sans progrès, une ouverture sans ouverture. Ce que Luc Sindjou a appelé «l’ouverture cynique» qui n’a pas profité à l’opposition et à certains leaders, puisqu’on n’a pas connu d’alternance. La transparence des élections n’est pas la chose la mieux partagée. Sur le plan macro- économique, on note le lancement des projets structurants pour booster l’économie et amener l’économie du pays à concurrencer d’autres économies. Au niveau micro-économique, on note l’émergence des entreprises locales, qui, peu à peu, acquièrent la capacité de concurrencer quelques entreprises internationales. En revanche, il faut souligner que la gestion économique n’est pas transparente. On a la corruption galopante, les détournements massifs, le néo-patrimonialisme qui s’est installé. Beaucoup d’entreprises publiques et parapubliques sont gérées comme des entreprises privées.
Pour ce qui est de l’élection de 2025 bien que le RDPC dispose des moyens humains, logistiques et financiers, le problème de transition n’est pas le parti au pouvoir, c’est l’opposition, peut-être qu’on aura l’arrivée sur la scène politique d’un homme providentiel. C’est à l’interne du RDPC que viendra le changement, au cas où le président de la République Paul Biya décide ne plus se représenter. Au cas contraire, il n’y aura pas de concurrent, même l’opposition ne pourra faire le poids.RDPC : des points et des roses dans la Mvilla
Indiscipline et absentéisme semblent y avoir pris des marques. Au grand dam des leaders de ce département. Des tares dénoncées dimanche, lors du 39e anniversaire du parti.
Minette Libom Li Likeng remobilise les militants dans la Mvila Ngoulemakong. Nous ne sommes pas au bout du monde. Dans cette localité à haute densité touristique, située sur la route Yaoundé-Ebolowa, le RDPC (Rassemblement démocratique du peuple camerounais) commémore ses 39 ans. Placé sous la présidence de Mme Minette Libom Li Likeng, le meeting de ce 24 mars 2024 dure deux heures au cours desquelles des dirigeants du parti prennent successivement la parole. Les interventions typées correspondent à la personnalité et aux fonctions de chacun. Le corpus des discours comprend une analyse serrée de la situation du parti, un bilan de son activité, une réflexion sur les erreurs commises et les faiblesses persistantes, enfin, une tentative pour dégager les nouvelles possibilités politiques. Au finish, l’ensemble permet d’entrevoir, indépendamment de la conscience qu’en ont ses membres, les difficultés et les contradictions du parti dans la Mvila.
S’il convient de ne pas surestimer les propos des uns et des autres, on ne peut les ignorer. Non sans une certaine lucidité, le président de la section RDPC pour la Mvila-Nord, Rodrigue Ella Ondoua, admet qu’un des dangers est celui du repli du parti sur lui-même et plaide pour une activité beaucoup plus ouverte en direction des militants de la base. Selon lui, le RDPC dans la Mvila doit renouveler une activité de masse. L’insistance avec laquelle Rodrigue Ella Ondoua explique la situation prend un relief particulier lorsqu’il fait constater l’absence de plusieurs cadres départementaux du parti à la place des fêtes de Ngoulemakong ce 24 mars 2024. Bien plus, il met en cause l’inconséquence, voire la légèreté de certains dirigeants et se refuse à oublier ceux qui ont commis les erreurs. A l’en croire, la situation que vit le RDPC dans la Mvila n’est que le simple reflet de l’inefficacité des découpages organisationnels opérés lors des opérations de renouvellement des organes de base.
En posture de chef de délégation permanente départementale du comité central dans la Mvila, Mme Minette Libom Li Likeng estime qu’il faut recentrer davantage l’activité du parti dans la Mvila, stabiliser ses structures d’organisation et élaborer un programme positif. Ce programme, dit-elle, se confond avec le thème à l’honneur ce 24 mars 2024 («Tous ensemble, mobilisons-nous avec détermination et sans ambages derrière le président national, président de la République, chef de l’Etat, en vue de la consolidation de la réalisation de ses idéaux de paix, d’unité, de démocratie, de justice sociale, ainsi que de ses ambitions de progrès pour notre pays».
Louise Nsana
An 39 du RDPC dans la Mvila : célébration sous fond de redressement
Les militants de cette section du Sud-Cameroun marquent leur assentiment à la candidature du président Paul Biya.
Coupure du gâteau du 39e anniversaire du RDPC à Ngoulemakong Ngoulemakong dans le département de la Mvila, région du Sud. Le soleil haut perché n’a pas eu raison de la ferveur des militants du Rassemblement démocratique du peuple camerounais (RDPC) en cet après-midi du 24 mars 2024. Des délégations venues de Yaoundé, d’Ebolowa et d’autres localités environnantes ont rejoint les forces vives de la localité hôte pour les célébrations du 39e anniversaire du parti au pouvoir. Les festivités y afférentes sont placées sous le thème «tous ensemble, mobilisons-nous avec détermination et sans ambages derrière le président national, président de la République, chef de l’Etat, en vue de la consolidation de la réalisation de ses idéaux de paix, d’unité, de démocratie, de justice sociale, ainsi que de ses ambitions de progrès pour notre pays». Peu à peu, la salle des fêtes de de Ngoulemakong se remplit des membres des sections OJRDPC, OFRDPC etc. sous l’encadrement de Minette Libom Li Likeng, ministre des Postes et Télécommunications et chef de la délégation permanente du RDPC pour la Mvila. Entre chants patrimoniaux et danse des femmes et prestations d’artistes locaux, chaque groupe de militants a eu fort à dire pour réitérer son alignement aux idéaux du parti et de son leader en chef, Paul Biya. «Il s’agit de rassembler sans exclusion nos concitoyens de bonne volonté pour qui, l’unité et la stabilité de notre pays sont des biens les plus précieux. Alors, le RDPC se pose en pierre angulaire et avant-gardiste de la vision présidentielle fondée sur un accomplissement des idéaux de modernisation politique, économique et sociale de notre pays», souligne le président de la section OJRDPC du département Landry Mbia Ottou.
Ngoulemakong prend de l’avance
La section départementale du Sud mène diverses activités de terrain en vue des prochaines échéances.«Nous vous prions avec déférence de vous représenter à l’élection 2025 et nous vous assurons de notre plébiscite total habituel». C’est par ce mots l’élite RDPC de la Mvila a souligné dimanche sa motion de soutien à la candidature du président Paul Biya pour l’échéance 2025. Fort de ses 23 délégations permanentes où évoluent quelques 1300 jeunes et un millier de femmes, la section a entamé depuis mai 2021 diverses activités en vue d’une participation réussie du parti au scrutin prochain. En la matière Rodrigue Ella Ondoua: «Nous avons commencé par nous assurer de la fonctionnalité des organes de base. La deuxième étape était le renouvellement des bureaux des organes de base entre août et septembre 2021. La troisième étape était la tournée entreprise à travers les dix régions par le comité central dès septembre 2023». Des efforts supplémentaires sont à engager, précise cette élite de la région du Sud. Rodrigue Ella Ondoua présente dans la foulée une feuille de route devant permettre de maintenir le leadership du parti sur l’échiquier politique camerounais. Il énonce pêle-mêle, plus grande conscience des défis et enjeux électoraux, du respect absolu des élus du parti en ce qui concerne les investitures, la stricte observation des instructions de la hiérarchie du parti, la tenue régulière des réunions de la base ainsi que des meetings. Une autre démarche privilégiée réside dans l’inscription aux listes électorales. Mais déjà, toutes les parties prenantes de la Mvila-Nord ont fixé le cap sur 2025. En écho de leur engagement, l’Organisation des jeunes du parti évoque l’idée «de rassembler sans exclusion nos concitoyens de bonne volonté pour qui, l’unité et la stabilité de notre pays sont des biens les plus précieux. Alors, le RDPC se pose en pierre angulaire et avant-gardiste de la vision présidentielle fondée sur un accomplissement des idéaux de modernisation politique, économique et sociale de notre pays», souligne le président de la section OJRDPC du département Landry Mbia Ottou.Louise Nsana
Idéal communautaire : les collégiens de Yaoundé font la leçon
Le collège François –Xavier- Vogt donne le cours d’initiation sur la Communauté économique et monétaire d’Afrique centrale, en ce 20 mars 2024.
Photo de famille des dirigeants de la Cemac et des élèves du collège François-Xavier-Vogt Une session de rattrapage de la Journée Cémac 2024. Ainsi se caractériserait l’activité organisée par la Représentation de la Cémac au Cameroun en ce début d’après-midi du 20 mars dernier au collège Vogt de Yaoundé. Une leçon de sensibilisation, afin de semer la graine de la conscience communautaire chez les jeunes de nos lycées et collèges. En adjuvant de la Représentation de la Cémac, la Jeunesse solidaire de la Cemac (JS-Cemac). Pour le Représentant de la Cemac, Pierre Guillaume Boum Bissai, «Il est très important pour la jeunesse de comprendre les activités de cette institution, car, dans dix ans, ces élèves seront des citoyens communautaires à part entière. Et plus conscients des enjeux et des objectifs et de ce que nous voulons réaliser, ils pourront à la fois suivre nos activités, voire les influencer ou y participer». La Commission de la Cemac œuvre dans le domaine de l’éducation, dans le but de favoriser la réalisation d’un taux de scolarisation de 100% et la parité fille-garçon dans les États de la zone Cemac.
La sensibilisation au sein des établissements scolaires vient par conséquent s’inscrire comme un objectif majeur pour cette organisation. «Il est important pour ces jeunes citoyens de la Cemac de comprendre l’importance de cette organisation et de s’impliquer dans son fonctionnement et ses activités parce qu’en tant que futur leaders ils auront un rôle crucial à jouer dans sa postérité», indique Pierre Guillaume Boum Bissai. Cette activité est appelée à se poursuivre tout au long de cette année de célébration du trentenaire dans d’autres établissements scolaires hors de la ville de Yaoundé. Elle s’accompagnera par la création des clubs Cemac dans les établissements. Pour permettre aux élèves de réfléchir et mener des activités en relation avec l’intégration régionale et la promotion de cette organisation.Plusieurs moments ont meublé cette première sensibilisation au collège Vogt de Yaoundé, notamment la diffusion d’un film sur l’institution communautaire et ses projets intégrateurs. Les collégiens retenus pour cette activité ont accueilli avec enthousiasme ce premier rendez-vous, qui n’est certainement pas le dernier.
Joëlle Effa (stagiaire)
Pierre Guillaume Boum Bissai : la Cémac, trente ans d’un rôle crucial, quoique souvent méconnu
Nous publions dans son intégralité le toast prononcé le 15 mars dernier à Yaoundé par le Représentant de la Commission de la Cémac au Cameroun, à l’occasion de la Journée Cémac 2024 marquant par ailleurs le début des festivités du trentenaire de l’institution communautaire.
En ma qualité de Représentant Résident de la CEMAC, je suis honoré de prendre la parole aujourd’hui à l’occasion de la célébration du trentième anniversaire de notre communauté. Et, en cet instant solennel, il me vient de prime à bord l’impérieuse envie de remercier les Autorités du Cameroun, d’exprimer toute notre gratitude à Son Excellence Monsieur le Président de la République, et au Gouvernement camerounais, qui, année après année, depuis la naissance de notre Communauté finalement, fait montre d’une grande bienveillance et d’une grande sollicitude, à l’égard des institutions communautaires.
En cette année du trentenaire, de cette tribune de l’Hôtel Hilton, à Yaoundé, au Cameroun, il me semble juste de le rappeler, de le souligner. Monsieur le Ministre, nous vous prions d’être notre interprète auprès des plus hautes Autorités de Votre pays pour leur exprimer notre plus profonde sollicitude.
Je voudrais également vous remercier Madame l’Ambassadeur, Monsieur l’Ambassadeur, d’avoir très spontanément répondu favorablement à notre sollicitation de vous joindre à nous pour tous ensemble recevoir le message du Président en Exercice de notre Communauté. Vos collègues Ambassadeurs, qui sont empêchés ont néanmoins tenu à se faire représenter ici, je tiens également à les en remercier ainsi que leurs distingués représentants.
La CEMAC célèbre ses trente ans d’existence. Trente ans au cours desquels elle aura joué un rôle crucial, quoique souvent méconnu, pour façonner le développement de nos pays et la prospérité de nos peuples. C’est donc un moment important pour saluer les succès nombreux de notre Communauté, mais également pour réfléchir sur les défis présents et à venir. Les personnalités qui prendront la parole après moi ne manqueront certainement pas de mettre le doigt sur certaines de ces réalisations et nourrir notre vision de l’avenir.
Pour ma part, je me contenterai de vous inviter, de nous inviter tous, à croire aux vertus de l’intégration régionale, vertus grâce auxquelles les économies de nos pays ont su faire preuve d’une grande résilience collective face aux multiples chocs qu’elles ont subis ces dernières années. Nous devons non seulement y croire, mais travailler tous ensemble pour renforcer cet élan solidaire, surmonter les défis et bâtir un avenir meilleur pour notre Communauté.
Vive la Coopération entre le Cameroun et la CEMAC,
Vice la CEMAC, Je vous remercie.Pierre Guillaume Boum Bissai
La nouvelle vitrine de l’EHT-Cémac
«Nous entretenons de bons rapports avec les promoteurs des structures touristiques et hôtelières où nos étudiants vont faire leurs stages académiques. Et dans l’ensemble, nous avons des retours positifs de la part desdits promoteurs»
Le Directeur général de l’École de l’Hôtellerie et du Tourisme de la Communauté économique et monétaire d’Afrique centrale se confie au journal Intégration.
Yves-Martial Odilon Boutoundou D’emblée, quelles sont les motivations de la création de cette école et comment y accéder?
L’EHT-Cemac est une institution spécialisée de la Cemac créée en 2002, dans le but de renforcer le capital humain qui constitue l’un des grands défis à relever par les chefs d’État de la Communauté, à l’effet de faire de l’Afrique centrale, une destination touristique émergente à l’horizon 2035. Ce d’autant plus que le secteur du tourisme est non seulement un véritable moteur de développement économique et socio-culturel, mais aussi un catalyseur de l’intégration communautaire.
L’EHT-Cemac s’est donc vu assigner une triple mission, en l’occurrence la formation, la recherche et l’expertise. On y entre soit par voie de concours organisé tous les deux ans dans chaque État-membre, soit sur étude de dossier.Quelles sont les différentes formations que propose votre institution?
L’EHT-Cemac offre des formations diversifiées. En matière de formation initiale diplômante, nous préparons des élèves titulaires d’un BEPC, à l’obtention du diplôme professionnel en hôtellerie, restauration et tourisme dénommé Brevet d’études Professionnelles (BEP), au bout d’une période de deux ans ou de Brevet de Technicien (BT) après trois ans formation. Ceux titulaires d’un Baccalauréat, sont formés en vue de l’obtention du diplôme de Brevet de technicien supérieur (BTS) ou de Licence.
Le système Licence-Master-Doctorat (LMD) est opérationnel depuis 3 ans et s’entend jusqu’au niveau Master pour l’instant.
En ce qui concerne les filières, nous avons l’hôtellerie, la restauration et le tourisme. En matière de spécialités, les étudiants ont le choix notamment entre Hébergement, Marketing et gestion hôtelière, Cuisine et restaurant/ bar, Art de la table et du service, Accueil et animation touristique, Technique de production et de vente, Aménagement, gestion des équipements et sites touristiques sans oublier notre dernière-née, la filière Nutrition et diététiques appliquées.Dans le cadre des défis de la modernisation des méthodes d’enseignement, comment l’EHT-Cemac prend en compte l’ère du numérique?
L’EHT- Cemac intègre le développement du numérique dans ses activités pédagogiques. Notons tout d’abord l’existence d’une salle informatique avec 20 postes de travail. Ensuite, il est opportun de signaler que, depuis la matérialisation du système LMD, l’école dispense également des cours en ligne. Compte tenu du nombre sans cesse croissant des étudiants en distanciel, nous venons de nous doter d’une seconde salle de réunion virtuelle. Ainsi, deux enseignants pourront dispenser des cours en ligne au même moment.Quel bilan de vos actions dans cette école?
Depuis huit mois pratiquement, je suis effectivement à la tête de cet établissement. Je suis reconnaissant envers Dieu Tout-Puissant pour cette grâce qu’il m’a faite. Je remercie mon pays le Gabon qui m’a fait confiance en me proposant à la Cemac. Enfin, ma gratitude va également à l’endroit des Chefs d’État de la Cemac pour m’avoir nommé à ce poste.En outre, j’ai une équipe constituée de collaborateurs formidables dotés du sens de l’abnégation, chacun dans son domaine de compétences. Ce qui est un atout majeur pour la réalisation des objectifs que nous nous sommes assignés.
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Concernant les actions menées à ce jour, elles sont diversifiées.
Sur le plan esthétique, nous avons travaillé à embellir l’entrée de l’école et à mettre en place un service de nettoyage et d’entretien quotidien des espaces verts. Ces résultats sont bien visibles. Nous nous sommes attelés à mettre de l’éclairage dans tout le campus.Sur le plan de la rénovation des bâtiments, des travaux ont été effectués au niveau du restaurant d’application. Vous pouvez le constater dès l’entrée dudit restaurant. Ensuite, il y a la restauration totale des dortoirs qui a d’ailleurs été notre premier chantier à l’effet d’améliorer les conditions de vie des étudiants et la capacité d’accueil (184 lits) que nous ambitionnons relever (500 lits) du fait de la forte demande.
Enfin, sur le plan pédagogique et académique, on peut citer: la révision des programmes de formation de la Licence et du Master, toutes filières confondues ; la création des spécialités Nutrition/diététique appliquées et Boulangerie/pâtisserie. Il y a également la souscription à une police d’assurance accident individuel pour nos étudiants. Aussi, depuis sa création, l’EHT-Cemac n’avait encore jamais délivré de diplômes. En fin de formation, nos étudiants recevaient des attestations de réussite. Nous avons donc pris en main ce dossier et avons pu faire des diplômes sécurisés et infalsifiables. Nous effectuons des tournées dans tous les pays pour la remise des diplômes à nos anciens étudiants en collaboration avec les différents ministères en charge du Tourisme desdits pays. Cela a déjà été fait en Centrafrique, au Congo, au Gabon et en Guinée-Équatoriale. Il ne reste que le Cameroun et le Tchad où nous irons très prochainement aussi pour le même exercice.
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Enfin, en matière de partenariat, nous avons signé trois nouvelles conventions notamment avec l’Hôtel Oasis afin qu’il nous serve de lieu de pratique pour nos étudiants en hébergement. L’autre convention de partenariat a été signée avec l’Amicale des anciens élèves et étudiants de l’EHT dénommée «AMAEHT» qui nous accompagnera non seulement dans la recherche des lieux de stages pour nos étudiants, mais aussi pourra nous aider dans la mesure du possible à l’insertion professionnelle de nos finissants. Et la troisième avec l’entreprise Ezee Technologis pour l’accompagnement et la formation des apprenants à travers des logiciels en gestion hôtelière et de restauration
En outre, nous avons réactivé et redynamisé un partenariat qui sommeillait depuis 2017 avec le Fonds national de l’Emploi du Cameroun (FNE). Partenariat à l’issue duquel le FNE nous a envoyé 10 jeunes que nous avons formés en restauration durant six (6) mois au cours de l’année 2023.Comment en moins d’un an, vous avez réussi tout au moins les premières transformations?
En premier, la volonté et la détermination ont été ma force énergétique. Ensuite, la vision de pôle d’excellence à laquelle je veux hisser l’école est mon guide. Et enfin, la Commission a été mon facilitateur pour que j’y parvienne.
Ce que vous voyez est loin d’être la matérialisation totale de notre vision. Il reste encore beaucoup à faire.Qu’est-ce que vous pouvez dire des chantiers à réaliser à court et moyen termes?
Dans nos perspectives à court et moyen terme, nous avons inscrit la construction d’un nouveau réfectoire de la collectivité comme une des priorités afin de le rendre plus moderne et d’augmenter sa capacité d’accueil ; ensuite, il y a le renforcement de l’équipement de la cuisine pédagogique et du restaurant d’application ; la construction du plateau sportif n’est pas en reste. Enfin, l’aménagement d’un site touristique au sein du campus avec des espaces d’hébergement ouverts au public. Ce site servira aussi de lieu de pratique pour nos étudiants. Nous avons besoin d’un peu de temps et de beaucoup d’argent. La volonté et de la motivation sont déjà au rendez-vous.En plus de la formation Licence, peut-on savoir dans quelles filières sont envisagées les formations en Master?
Ils sont déjà opérationnels depuis la rentrée académique 2023-2024. Nous avons des étudiants en Master en présentiel et en distanciel dans deux filières: «Hôtellerie», spécialité: Marketing et gestion hôtelière (MGH) et «Restauration», spécialité Nutrition et diététique appliquées (NDA).
Les étudiants de Licence et Master ont l’avantage de pouvoir suivre les cours en ligne (e-learning) pour ceux qui ne peuvent pas être physiquement à Ngaoundéré.Les formations offertes sont-elles adaptées au marché du travail dans la sous-région Cemac?
Bien sûr que nos formations sont adaptées au marché du travail. Nous pouvons l’affirmer, car nous entretenons de bons rapports avec les promoteurs des structures touristiques et hôtelières où nos étudiants vont faire leurs stages académiques. Et dans l’ensemble, nous avons des retours positifs de la part desdits promoteurs.
Par ailleurs, rappelons que le secteur du tourisme est très porteur et n’oublions pas qu’il n’est pas suffisamment exploité, d’où la volonté des Chefs d’État de la sous-région d’en faire un véritable moteur de diversification économique. Pour y arriver, il nous faut des professionnels dans nos différentes structures. Le constat qui est fait, est que pour la plupart de nos entreprises touristiques et établissements hôteliers, il n’y a pas suffisamment de personnels correctement formés, la majorité ayant reçu une formation sur le tas ou dans les écoles et structures commerciales. La conséquence lorsqu’on a ce type de personnels est que la qualité du service n’est pas toujours au rendez-vous. C’est d’ailleurs l’une des raisons pour lesquelles nous offrons également notre expertise dans le cadre du renforcement des capacités des personnels des entreprises du secteur.Quant au deuxième volet de la question qui consiste à savoir si les jeunes diplômés de l’EHT-Cemac sont aptes à faire face aux défis, je vous répondrai en vous disant que justement, nous les formons afin qu’ils puissent faire face aux challenges du marché du travail. Ils reçoivent une formation qui répond aux standards internationaux. C’est le lieu de dire ici que bon nombre de lauréats de l’EHT-Cemac sont employés et gèrent valablement certains établissements touristiques. D’autres sont employés dans les administrations nationales du tourisme et même à leur propre compte aussi bien au Cameroun, dans la sous-région, qu’en Europe.
Quel message en faveur de l’EHT-Cemac?
À l’endroit de la communauté estudiantine: très chers élèves et étudiants, je ne cesserai de vous exhorter au travail. Appropriez-vous le fait que le travail est le canal sûr pour la réussite. Votre motivation, votre passion pour les métiers de l’hôtellerie et du tourisme ainsi que la connaissance et le savoir-faire qui vous sont transmis, constituent un appui qui vous mènera vers l’excellence. Allez de l’avant avec confiance, car vous êtes des élites.
À l’endroit du personnel, je commencerai par remercier chacun d’eux sans exception, pour leurs diverses contributions à l’effet de faire avancer la machine qu’est l’EHT-Cemac. Ensuite, leur demander de continuer à travailler, car il y a encore beaucoup à faire. Comme j’ai pour habitude de dire: «C’est ensemble que nous y arriverons, c’est ensemble que nous hisserons notre institution comme pôle d’excellence».
Je ne saurai terminer sans rappeler au public que l’EHT-Cemac reste disposé à vous accompagner pour toute organisation d’évènements tels que des séminaires, des repas festifs…Propos recueillis par Thierry Ndong Owona, envoyé spécial à Ngaoundéré
«Si toutes les conditions étaient réunies, je serais rentré au pays»
«Pour vivre au Cameroun, à Yaoundé, les Rwandais à 70% environ exercent le petit commerce. Une infine partie a pu trouver du travail dans les Organisations non gouvernementales (Ong) ou dans d’autres services, tandis qu’il y en a également qui n’ont pas trouvé du travail et qui vivent de la débrouillardise. En ce qui me concerne personnellement, je ne travaille plus. Avant le génocide, j’ai occupé des hautes fonctions dans l’armée au Rwanda. J’ai dirigé des combats durant la guerre de 1990-1994.
L’ex-militaire, réfugié rwandais, il expose le récit qui aide à justifier sa présence au Cameroun.
Félicien Muberuka Comment êtes-vous arrivé au Cameroun pour vous installer?
Je suis arrivé au Cameroun le 14 décembre 1994, pendant le génocide rwandais qui a fait de nombreuses victimes. Il faut rappeler qu’il s’agit d’un conflit ethnique qui a opposé deux tribus frères Hutus et Tutsis. C’est lorsque le pays tombe dans les bras de l’Ouganda, que nous avons été contraints de quitter pour fuir vers d’autres pays de l’Afrique centrale. Nous avons fugué vers l’ex-Zaïre devenu République démocratique du Congo (RDC). Nous nous sommes rendus à la frontière Zaïro-rwandaise plus précisément dans la ville de Goma. Au regard de l’insécurité à laquelle nous étions exposés, une dame de nationalité camerounaise m’a conseillé de migrer au Cameroun. Selon ses propos, le Cameroun était une terre d’accueil, et d’hospitalité légendaires. C’est ainsi que j’arrive au Cameroun via Kinshasa(RDC). Cela fait trente ans que je suis à l’abri des persécutions.Depuis votre arrivée, trente ans déjà, quel est votre quotidien avec les Camerounais?
Je rends un vibrant hommage au président de la République du Cameroun, Son Excellence Paul Biya, à son gouvernement et son peuple, pour l’accueil vraiment authentique dont nous avons bénéficié jusqu’à présent. Depuis notre arrivée au Cameroun, personne ne peut dire qu’il a été stigmatisé ou étiqueté «Rwandais». Avec les Camerounais, nous vivons comme des frères, nous partageons beaucoup de choses au quotidien, dans le cadre des causeries diverses, des repas… Nous bénéficions d’un accueil fraternel, les problèmes s’il y en a, ce sont les mêmes problèmes que rencontrent les Camerounais. Les Camerounais qui nous rencontrent nous convient à passer de meilleurs moments à leurs côtés. On n’a pas de traitement particulier, on vit en symbiose, quand il y a un problème, on essaye d’y trouver une solution ensemble. Le quotidien du Rwandais est identique à celui du Camerounais. Pour vivre au Cameroun, à Yaoundé, les Rwandais à 70% environ exercent le petit commerce. Une infine partie a pu trouver du travail dans les Organisations non gouvernementales (Ong) ou dans d’autres services, tandis qu’il y en a également qui n’ont pas trouvé du travail et qui vivent de la débrouillardise. En ce qui me concerne personnellement, je ne travaille plus. Avant le génocide, j’ai occupé des hautes fonctions dans l’armée au Rwanda. J’ai dirigé des combats durant la guerre de 1990-1994. La défaite m’a conduit au Cameroun où, je me suis jeté aussi dans le commerce pour subvenir aux besoins de ma famille. À un moment donné, elle s’est dispersée. Mes enfants sont en Europe, c’est grâce à ces derniers que je vis. Je suis marié et père de quatre enfants. Tous sont à l’étranger avec leur maman. C’est grâce à leur apport que je parviens à joindre les deux bouts au Cameroun.En trente ans de vie aux côtés des Camerounais, qu’est-ce qui vous fascine dans les différentes cultures de votre pays d’accueil?
Le Cameroun a une riche culture très similaire à la nôtre. C’est ce qui fait de lui l’Afrique en miniature. L’on s’adapte aux mets du Cameroun, je citerai le mets de pistache, le «Ndolé», il y a plusieurs mets que je trouve d’ailleurs délicieux. Il y a certains mets que je ne peux pas cuisiner, mais que je mange avec beaucoup d’appétit quand on m’en offre. Sauf ce qui est interdit dans ma tradition. Autrement dit, la femme camerounaise sait bien faire la cuisine de manière générale. Ici, j’ai découvert plusieurs ethnies, les «Ewondo», les «Bamilékés», et ceux qu’on appelle habituellement les «Nordistes», puisque j’ai eu des occasions d’assister à des cérémonies de mariage que je trouve similaires aux rituels du Rwanda.Nonobstant l’accalmie, et la paix qui sont revenues au Rwanda, pensez-vous rentrer au bercail, pour retrouver la famille?
À la vérité, la politique mise en place ne permet pas que les Rwandais éparpillés un peu partout dans le monde et précisément en Afrique puissent rentrer au pays. Malgré ce que les institutions internationales ont souvent écrit, le pouvoir ou régime en place est dirigé d’une main de fer. Dans ces conditions, s’il n’y a pas d’espace politique, s’il n’y a pas de liberté d’expression, si la population est considérée comme une population de seconde zone vous comprenez que, rentrer est un sérieux problème. Vous êtes sans oublier que le Rwanda est gouverné par une minorité qui écrase les autres. C’est cette atmosphère délétère qui constitue un réel blocage pour rentrer. Il y a beaucoup de problèmes à régler politiquement, il y a un dialogue qui doit être fait politiquement. Les multiples crises au Rwanda sont le fruit d’une absence d’ouverture politique. Il n’y a pas d’élection démocratique, pas de liberté d’expression. Si toutes ces conditions étaient réunies, je serais rentré au pays.Propos recueillis et traités par Olivier Mbessité
Agribanking : après la première agence, La Régionale Bank annonce neuf autres
L’information majeure a été annoncée le 14 mars dernier à Yaoundé, lors de l’inauguration de la première agence bancaire agropastorale de cette banque camerounaise.
La toute première agence de La Régionale Bank dédiée exclusivement au financement des projets agropastoraux, a été inaugurée le 14 mars dernier à Yaoundé, par Louis Paul Motaze, ministre des Finances (Minfi). L’évènement a réuni un parterre de personnalités, ministres directeurs et autres.
En prenant la parole, le révérend Charles Rollins Obang Ekat a clairement indiqué que le problème de l’agriculture au Cameroun ne peut être résolu par une seule entité. C’est la raison pour laquelle, en prenant appui sur des partenaires, il a mis sur pied l’agribanking, système de financement spécifique au secteur agropastoral. «Nous avons donc décidé de créer un écosystème des services financiers et non financiers. Cela veut dire que quelqu’un peut avoir un projet agricole et avoir recourt à La régionale Bank pour obtenir un financement. Dans le cas où il a besoin de formation, il peut en bénéficier, grâce au partenariat noué avec la Capef (Chambre d’Agriculture des Pêches, élevage et des Forêts», a-t-il indiqué. Contrairement aux autres banques, la ressource humaine ici est constituée d’ingénieurs agropastoraux formés à la gestion bancaire. Une double formation qui leur permet de répondre efficacement à la demande.
Encouragements
Pour Louis Paul Motaze, La Régionale Bank est celle qui a véritablement épousé la vision du chef de l’État Paul Biya, via l’agribanking. Et c’est la raison, elle bénéficie du soutien de l’État. D’ailleurs précise l’argentier, le présent projet rentre dans le cadre d’un arrêté signé le 22 mars dernier par le Premier ministre Joseph Dion Ngute. Lequel texte vise à faciliter l’octroi du crédit aux structures, acteurs et promoteurs desdites filières. Une initiative dotée d’un mécanisme de garantie d’un portefeuille de 200 milliards FCFA dont a bénéficié La Régionale Bank.
Après un premier jet, la manager de l’initiateur du «mobile money» au Cameroun ne compte pas s’arrêter en si bon chemin. «Nous avons décidé de mettre en place dans chaque région, une agence spécialisée dans l’agribanking», a-t-il annoncé. Tout comme la première, ces autres agences vont offrir des services bancaires ou non pour ceux qui envisagent de se lancer dans la production: jeunes, travailleurs, retraités…Joseph Julien Ondoua Owona
Cameroon Investment Forum 2023 (CIF 2023) : «Label histoire»
Les différentes articulations qui vont meubler cette grand-messe des affaires ont été dévoilées le 13 mars dernier à Douala.
Le DG par intérim de l’API donne les articulations de CIF 2023 Du 17 au 19 avril 2024 à Douala, a lieu la 4ème édition du Cameroon Investment Forum 2023 (CIF 2023). L’évènement va porter sur le thème: «l’attrait des investissements productifs dans les chaînes de valeur agricoles et halieutiques en vue d’intensifier la dynamique d’import-substitution au Cameroun: focus sur les filières riz, maïs, poisson, lait et palmier à huile». Depuis 2017, l’Agence de promotion des investissements (API) s’est révélée être l’un des principaux catalyseurs et animateurs du débat public relatif à l’implémentation de la politique gouvernementale d’import-substitution. C’est pourquoi la CIF 2023 s’inscrit dans ce prolongement et deux nouvelles filières, à savoir le lait et le palmier à huile, ont été prises en compte.
Plusieurs activités sont prévues au CIF 2023. Il s’agit de débats, des salons thématiques relatifs aux 5 filières ciblées autour des thèmes secondaires rattachés au thème central; du marché d’investissement (17 projets sélectionnés pour un volume de 13,7 milliards de FCFA et un besoin de financement de 8,9 milliards de FCFA); de l’exposition-animation et des desks sectoriels. À cela s’ajoutent des rencontres d’affaires.
Résultats attendus
Les participants de cette édition auront une connaissance holistique et pertinente des filières ciblées ainsi que de l’environnement de l’investissement à travers divers supports hard et soft adéquats. Des informations leurs permettant d’identifier; les segments/maillons critiques et autres niches des chaînes de valeur des filières. Ce sera également l’occasion d’étudier; les projets d’opportunités d’investissements susceptibles de développer lesdits segments et présenter les succès stories.Il est donc question de «mobiliser et d’orienter les investissements vers des projets de développement des segments/maillons critiques ou niches des chaînes de valeur des filières riz, maïs, poisson, lait et huile de palme afin de contribuer à la résorption du déficit de la balance commerciale du Cameroun à travers l’import-substitution», explique le DG par intérim de l’API, Boma Donatus.
Diane Kenfack
Activités postales au Cameroun : 43 opérateurs appelés à exercer
Le ministère des Postes et Télécommunications vient de publier la liste des structures autorisées à se déployer sur le marché postal du pays.
Minette Libom Li Likeng, la Minpostel Pour permettre de distinguer clairement le bon grain de l’ivraie dans le secteur postal au Cameroun, la ministre des Postes et Télécommunications (Minpostel) a sorti son écritoire le 12 mars dernier. Le communiqué qu’a signé Mme Minette Libom Li Likeng autorise 43 opérateurs à exploiter les réseaux et services postaux à travers le pays. Après plusieurs arbitrages, la short-list est désormais connue. Elle est composée de Campost, M.T.A, DHL International, Touristique Colis Courriers Express, Sud Dépêche, Esico, Kingsley International, A.P.M, Express Exchange, Emi Money, Princesses Voyages, Overline Transport et Logistiques, General Express Voyage, UPS, CDV Sarl, Avenir Voyages, Solex, Globex Cameroun Sarl, Flexi Logistics, Finexs Cam, Binam S.A, Buca Voyages, Flexi Logistics, Africa Global Logistics, Danay Express Voyages, Avenir de la Kadey, Global Voyages, Menoua Voyages, Cerises Auto, Mvila Voyages, Moghamo, City Messenger, Satit (Nde Airlines), Vatican Voyages, Société Papa Gassi et Associés, J.F International, Socooptranscam, Afrilight, Galaxiy Express, SMS, Trésor Voyages et Amour Mezam.
«Il y avait quoi avant?»
Selon la Minpostel, la vitalité du marché postal aujourd’hui suscite en son sein la présence des opérateurs clandestins qui font une concurrence déloyale aux opérateurs agréés. Et pourtant, ceux-ci contribuent au développement du secteur postal à travers le paiement de leurs droits d’entrée et des redevances annuelles dont le montant cumulé depuis 2019 avoisine 3 milliards de francs CFA versés au trésor public.
À en croire la Minpostel, les opérations de répression sur le terrain font état de plusieurs cas de fusion-absorption de certains réseaux des opérateurs non agréés, des opérateurs qui ont définitivement abandonné l’activité postale, des opérateurs scellés; certains qui, nonobstant les scellés apposés continuent à exercer de manière frauduleuse l’activité postale.En outre, relève le Minpostel, «l’état des lieux du marché postal actuel indique qu’il y a une méconnaissance de la règlementation en vigueur, tant du public, des ménages et des opérateurs économiques, utilisateurs des produits et services postaux, que du côté des opérateurs scellés qui continuent à offrir frauduleusement leurs services au public, foulant ainsi au pied les dispositions règlementaires régissant cette activité avec pour conséquence, les sanctions et amendes diverses. Ainsi donc, du point de vue de la loi, établir et exploiter un réseau sans titre d’exploitation, établir frauduleusement un réseau et offrir les services au public, utiliser les services des opérateurs non agréés, constituent autant d’infractions que la loi régissant l’activité postale punit sévèrement».
Le Gouvernement s’est engagé à mettre la poste au cœur des priorités et politiques publiques, à travers la définition du cadre juridique, des investissements considérables consentis et de la régulation du marché postal. À la lumière de l’évolution de la dimension numérique de la poste aux effets induits, la loi n°2020/004 du 23 avril 2020 régissant l’activité postale consacre la liberté d’entreprendre dans les conditions d’équité et de transparence dans les différents segments d’activités ainsi que les conditions de sanctions des cas de violation des dispositions en vigueur.
Jean-René Meva’a Amougou
Gastronomie : une foire de haute cavité à Ndangueng
Dans le prolongement de la 39e édition de la Journée internationale de la Femme (JIF), la localité située au sud-est du département de la Mefou-et-Afamba vit sa toute première expérience de ce type.
Une vue des stands d’exposition à Ndangueng Ne pas se fier à l’anonymat présumé du lieu qui, depuis Yaoundé, ne dit presque rien de ce qui s’y trouve comme trésors. Encore moins se laisser intimider par la dénomination absconse de l’adresse. Ndangueng, Nous y voilà… «Nous sommes dans le département de la Mefou-et-Afamba, arrondissement de Mfou, région du Centre. C’est à une cinquantaine de kilomètres de la capitale camerounaise», situe Yollande Mbarga, présidente de la Dynamique des Femmes du Groupement Mvog-Amoug II (DYFEM). Ce 10 mars 2024, cette association prend le risque d’exposer la gastronomie de Ndangueng dans une manifestation ouverte au public et au commerce le plus large. Dame Yollande Mbarga parle de «la foire gastronomique de Ndangueng».
Récit
Selon le comité d’organisation, l’événement s’inscrit le prolongement de la 39e édition de la Journée internationale de la Femme 2024. Ce 10 mars 2024, cela se raconte d’une part par l’implication des élites locales, et, d’autre part par la forte mobilisation des «Ndanguenoises». Elles sont venues de 5 contrées pour honorer à un rendez-vous dont le corpus se décline en expositions de plusieurs mets traditionnels, de produits locaux, des ateliers de création, des anecdotes amusantes ou surprenantes, ainsi que de nombreuses animations. «Pour donner du sens et de l’éclat à tout cela, il fallait bien passer par la gastronomie, et au travers d’elle, raconter de façon très originale la vie quotidienne d’hier et d’aujourd’hui de tous les villages du Groupement Mvog-Amoug II», renseigne Yollande Mbarga.Produits
Dans les différents stands, des produits simples, magnifiés de façon inattendue par le talent des exposantes. «Mboùam Kpwem; ndomba kanga; sekàa…», des appellations sibyllines, parfois hermétiques, pour désigner les mets qui sont à l’honneur. Ce jour, ils semblent avoir été mis en œuvre pour vaincre les estomacs les plus ingrats et les appétits les plus rebelles, par la satisfaction préalable du plaisir des yeux. «Ce ne sont plus de simples comestibles mais bien de véritables œuvres, qu’on peut même qualifier de chefs-d’œuvre», assure la présidente de la DYFEM. à l’en croire, tout cela a bel et bien une double fonction: «créer une effervescence, créer un écosystème dynamique pour permettre aux femmes de Ndangueng II participer au chantier de développement avec de solides références».
En parlant de références, elles s’évaluent dans le buffet de dégustation des produits exposés, des démonstrations sur l’art d’arranger les tables et l’utilité des accessoires traditionnels de toutes sortes.Éclairages
Pour en donner l’explication, Claudine Ekongolo, la trésorière de la DYFEM déballe : «à travers cette foire gastronomique, il s’agit de présenter dans un espace public le savoir-faire des femmes Mvog-Amoug II; de diffuser ce que l’on nomme la science culinaire du Groupement et de convaincre le plus grand nombre que la cuisine est bel et bien un art à Ndangueng. Cela se donne non seulement à voir mais également permet de situer les femmes sur la carte du monde. Pour tout dire, c’est une expérience destinée à mettre en valeur la Femme de Ndangueng qui, pour le beau qu’il reproduit, pour le bon qui est son complément obligé, fait passer les messages de la gastronomie locales».Et ce n’est pas tout : «Cette foire gastronomique, la première du genre à Ndangueng II, est la garantie d’un moment hors du temps, dans un cadre au charme fou qu’offre dans ce village délicieux, tout ondulé et vert, des sentiers pédestres aux voies d’eau en passant par les rivières poissonneuses».
Postes de péage : la bataille des commerçants
Une virée avec les commerçants dans quelques péages se trouvant dans les entrées de la capitale camerounaise.
Une vue du commerce à un poste de péage au Cameroun Là où la route passe le développement suit, dit-on. Désormais, là où se trouve le péage, le commerce suit. Ces endroits sont devenus de véritables pôles économiques pour des localités, en attirant les populations environnantes. Celles-ci viennent faire du commerce pour vivre. Ce commerce s’accompagne également de son lot de problèmes. Désormais on assiste aux clashs entre les vendeurs.
Ce lundi 4 février au péage de Mbankomo (Okoa-maria) sur la nationale n°3, une grosse querelle éclate entre dame Ayissi quinquagénaire et Sandrine, sa jeune collègue. La femme âgée accuse sa jeune collègue de duplicité. Elle reçoit un dépôt Mobile Money de 25 000 FCFA, de la part d’une de ses fidèles clientes résidant à Douala. La veille, cette dernière a pris un sac de bâton de manioc dans le comptoir de dame Ayissi. Subrepticement, Sandrine profite de l’absence de son aînée pour glisser sa marchandise. «Le MOMO là est le mien», dit la jeune dame. Cette phrase sonne comme un parjure pour la plus âgée. Une querelle attirant la curiosité des autres vendeuses et passagers éclate. «Voleuse de clients, tu vends, tu remplaces mon bâton par le tiens et tu le vends à ma cliente pourquoi? Alors que tu sais que cette dame vient toujours dans mon comptoir», crie la dame. La colère de sa collègue ne se fait pas attendre, «je ne peux pas vendre la marchandise d’une autre personne. La dame m’a fait comprendre qu’elle payera dans votre MOMO», réagit-elle. «Elle paye dans mon MOMO parce qu’elle croit que c’est mon bâton», explique-t-elle.
Coalition
Dans l’entrée Est de la villede Yaoundé au péage de Nkolmeyang, arrondissement de Nkol-Afamba, Mabele et Angel s’associent pour venir à bout de Magne, nouvellement venue. Elles lui reprochent de ne pas se rapprocher des anciens. Alors que la règle tacite sur les lieux est de vendre un produit spécifique. Cette stratégie permet aux vendeurs d’être spécialisés et d’avoir moins de concurrence. Sauf que Magne déroge à cette règle, elle vend presque tous les produits du coin (bâton de manioc, manioc, mbita cola ananas). Pour contrecarrer l’appétit vorace de cette dernière, elles décident de mutualiser les forces. Cela consiste à proposer les produits de l’autre vendeuse aux passagers, avant l’arrivée de Magne qui doit courir avec tous ses produits. Sans oublier la mise en quarantaine. Ce qui épuise Magne qui ne peut pas courir auprès de toutes les voitures. Au bout d’une semaine de bras de fer, elle finit par respecter la loi du péage. « Dès demain, je vais uniquement vendre le bâton de manioc», lâche-t-elle.Espace
Du côté d’Essazock (arrondissement de Mfou) au péage de Nsimalen, il faut être «garçon», comme disent les Camerounais, pour commercer dans ce péage. Francky souhaite sortir du milieu de la drogue et se lancer dans la vente du Mbita kola. Il se heurte à un problème, où s’installer? La commercialisation du Mbita kola est la chasse gardée de certaines personnes dans ce péage. «Les anciens utilisent l’argument de la drogue pour que je ne vende pas ici. Ils craignent que je grignote leurs parts dans la vente», argumente-il. Mais avec le soutien de son ami Michel, il réalise une vente de plus de 15 000 FCFA. Avec ce résultat satisfaisant, il décide de se lancer contre vent et marée dans ce domaine.André Gromyko Balla
Yaoundé : la deuxième vie des étudiants de la sous-région Afrique centrale
Une fois hors des campus universitaires, de nombreux ressortissants des pays voisins exercent des petits métiers pour joindre les deux bouts.
La capitale politique du Cameroun accueille bon nombre d’étudiants ressortissants des pays de la zone Cemac (Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale). Étudiants pour la plupart, ils ont une deuxième vie hors des campus. Face aux difficultés de la vie, ces derniers sont parfois obligés d’allier école et travail pour subvenir à leurs besoins. Notamment pour payer le loyer, la nourriture, parfois des frais de scolarité et même pour l’achat de matériel didactique. Pour y parvenir, ils ne négligent aucun secteur d’activité. Mototaxi, coiffeur ou encore gérant de magasin entre autres, ne sont là que quelques exemples qui résument la seconde vie de ces étudiants étrangers.
Étudiant en licence Biochimie à l’Université de Yaoundé I, Zaovic de nationalité tchadienne est coiffeur au quartier Ngoa-Ekelle (arrondissement de Yaoundé III) non loin du campus. Une activité lucrative qui, dit-il, lui permet d’avoir une certaine autonomie financière. «Je me débrouille un peu au quartier en faisant du business. Je me suis dit qu’en tant que jeune homme valide et surtout étudiant, je ne pouvais pas tout attendre de mes parents. Il fallait sortir pour chercher. C’est ainsi que j’ai intégré le salon de coiffure», raconte-t-il.C’est dans cette même logique que son compatriote Alamana Patrick s’est résolu à travailler comme gérant dans une parfumerie au quartier Obili. Une activité qu’il exerce à temps partiel et qui lui permet de gagner un peu d’argent «quand j’ai du temps libre je viens gérer la parfumerie et quand j’ai cours, je vais en classe. Parfois je peux gagner mes 1500 FCFA, au bout d’une demi-journée et je me bats avec» explique l’étudiant en deuxième année en Sociologie dans la même université.
Dans la localité de Soa, située dans la Mefou et Afamba, abritant l’Université de Yaoundé II, Cédric livre son quotidien. Il est environ 11 heures, le jeune homme d’à peine une vingtaine d’années est assis sur une moto. «Je suis un étudiant Centrafricain installé ici au Cameroun depuis quatre ans». À cheval entre ces études et cet engin à deux roues, il ne perd pas de vue l’objectif pour lequel il se trouve au Cameroun. «J’essaie de respecter les heures de cours. Je ne les confonds pas avec les heures de pointage à bord de cette moto. Quand j’ai cours je laisse la moto ou alors je donne à quelqu’un et je vais à l’école. Je ne privilégie pas la moto par rapport aux études, même s’il y a des soirées ou je peux travailler 8000 FCFA. Avec cet argent j’achète mes ouvrages et je peux aussi aider un proche financièrement» révèle l’étudiant en Master I en Science politique.
Les Filles
Dans ce mode survie, les étudiantes ne sont pas en reste. Dans cette cité estudiantine qui traîne une lourde réputation, d’endroit plein de filles aux mœurs légères, Diane Altkecar a choisi de travailler dur. Lorsqu’elle n’est pas à l’amphithéâtre, la tchadienne passe ses heures dans une petite imprimerie. Toute chose qui lui permet de se prendre en charge et de garder son rêve d’être avocate. «Je suis étudiante en troisième année de Licence en Droit ici à Soa. Je mène cette activité pour ne pas être tout le temps en train d’appeler mes parents. Et puis ici, on dit trop de choses sur les étudiantes. Moi je travaille et il peut m’arriver de rentrer avec 1500 et parfois 2000 FCFA par jour. Avec cet argent, j’achète mes ouvrages. Je ne cesserai jamais de financer à mon petit niveau mes études avant d’atteindre mon rêve d’avocate» confie-t-elle.Étudiants en journée et travailleurs le soir, bon nombre ont opté pour cette formule. Le Cameroun qui accueille des étudiants venus des cinq autres pays de la sous-région (Centrafrique, Gabon, Guinée Équatoriale, RD Congo)
reste lui-même confronté à un taux de chômage élevé. Soit 14,8% jeunes âgés de 25 à 35 ans et titulaires d’un diplôme de l’enseignement supérieur, relevait l’INS (Institut national de la statistique) dans une publication en 2023. C’est dans ce contexte difficile que les étudiants des pays voisins au Cameroun tentent de tirer leur épingle du jeu. Une tâche qui les réussit plutôt bien.Joseph Ndzie Effa (Stagiaire)
Débrouillardise : des femmes à tout flair dans les ministères
En plus d’arpenter les bureaux pour livrer des repas prêts à consommer aux fonctionnaires, des dames jouent également le rôle de courroie de transmission de dossiers.
Vendeuses de nourriture ou démarcheuses? Si la question se pose, dans les faits, mieux vaut éviter de s’interroger, et ce pour une raison simple. «Les concernées ne vous diront aucun mot sur leur vrai statut ici au ministère», fait savoir un huissier de protocole. Peut-être faut-il commencer tout d’abord par cerner ce qui est visible à l’œil nu. Elles sont vendeuses de fruits, de sandwichs et de mets traditionnels. N’apparaissant sur aucun registre du commerce, leur légitimité sociale dans l’exercice du métier se revendique, se construit et se démontre dans les bureaux des ministères. «C’est elles qui nous épargnent des allées et venues au soleil à la recherche d’un casse-croûte à la pause», décrit un fonctionnaire. «Cela fait des années que je n’ai pas déjeuné ailleurs qu’à mon bureau, en quinze minutes, montre en main». Confidence édifiante d’une contractuelle d’administration. Une confidence pleine de détresse? Hélas, non… Le ton de l’aveu est si naturel qu’il trahit l’importance de celles qu’elle appelle «livreuses de nourriture».
Spectacle
En les suivant à la pause justement, le spectacle que ces «restauratrices sans restaurant» offrent est visible, odorant, souvent sonore. Certaines disposent de charrettes. D’autres portent un panier, souvent sur la tête, et disposent d’un trépied pour l’y poser. Dans les ascenseurs, elles se succèdent, se croisent ou s’évitent. L’horloge tourne trop vite. «Il faut réussir à livrer tous les plats», confie difficilement une livreuse. Se présentant comme la «seule attitrée dans plusieurs ministères», elle fait part de l’utilité de son «commerce». «Nous rendons un grand service aux fonctionnaires; surtout lorsqu’ils ont beaucoup de travail. Ils n’ont pas le temps de descendre et chercher de quoi manger pendant la pause», assure-t-elle. A bien écouter, l’affaire est centrée sur les occupations multiples de ses clients de consommateurs.Émissaire
Seulement, de par leur omniprésence dans les édifices publics, beaucoup sont parvenues à s’y faire une place. «Ces dames ont un pouvoir. Elles entrent dans presque tous les bureaux de ce ministère. Elles sont parfois nos éclaireurs auprès des fonctionnaires», souffle Jean, un démarcheur rencontré au ministère des Finances. Agnès, une livreuse de repas apprend qu’elle est servie souvent d’émissaire, «un fonctionnaire peut me passer un message et je le transmets à un son collègue d’un autre ministère», déclare-t-elle.Madame veuve Atangana est contente de l’aboutissement heureux qu’a connu son dossier de pension. «C’est grâce à l’une de mes filles que mon dossier a connu une suite. J’avais déjà fait 2 ans sans succès à cause d’un démarcheur. En mangeant chez elle, elle m’a conduit à la bonne porte et on a traité mon dossier à moins de 6 mois. C’est elle-même qui suivait», confie-t-elle.
André Gromyko Balla
S.E Jean-Baptiste ONDAYE, : « La qualité du travail produit au cours de cette huitième session du Comité technique est véritablement à la hauteur des exigences exprimées mardi dernier »
Le président du Comité de pilotage du Programme des Réformes Économiques et Financières de la CEMAC (Pref-Cemac) et ministre de l’Économie et des Finances de la République du Congo s’est exprimé le 8 mars dernier lors de la clôture de la 8ème réunion du Comité technique de suivi de la mobilisation des financements et de la mise en œuvre des projets intégrateurs de la Cemac.
Nous le savons déjà, les financements de ces projets intégrateurs ont été mobilisés avec succès au cours de la table-ronde de Paris des 28 et 29 novembre 2023, sous le très haut patronage de Son Excellence le professeur Faustin-Archange Touadera, président de la République Centrafricaine et président en exercice de la Conférence des Chefs d’État de la Cemac.
Contexte
Il convient de rappeler que c’est sur proposition de Son Excellence monsieur Denis Sassou N’guesso, président de la République du Congo et président dédié du Programme des Réformes Économiques et Financières de la Ceamac (Pref-Cemac), et fort du succès du premier programme de projets intégrateurs, que les Chefs d’État de la Cemac ont, lors de leur quinzième session ordinaire tenue le 17 mars 2023 à Yaoundé, adopté un deuxième programme de treize (13) projets intégrateurs prioritaires, et donné mandat au Copil du Pref-Cemac de mobiliser les financements pour la mise en œuvre de ce deuxième portefeuille de projets intégrateurs.
Placé sous la supervision du président du Comité de pilotage Du Pref-Cemac, le Comité technique de suivi est composé des représentants des États membres, de ceux de la Bad et de la Banque Mondiale, et des experts de la Beac, de la Bdeac, de la Cemac et du Pref-Cemac. Il a été mis sur pied avec pour mandat principal d’assurer le suivi de la mobilisation des financements annoncés par les bailleurs et les investisseurs privés et, de coordonner la mise en œuvre de ces projets intégrateurs.
Travaux du Comité technique
La qualité du travail produit au cours de cette huitième session du Comité technique est véritablement à la hauteur des exigences exprimées mardi dernier, à savoir :
- Faire le point des financements annoncés ;
- Adopter les modalités de mise en œuvre des projets intégrateurs ;
- Procéder à la désignation des chefs de file pour chacun des 13 projets intégrateurs ;
Je me réjouis de ce que cette rencontre ait permis de conforter les assurances des financements mobilisés par les pays de la Cemac et dont le montant final s’élève aujourd’hui à 9,85 milliards d’euros.
Je reste persuadé que la concrétisation de tous les financements de ces nouveaux projets et la célérité dans leur décaissement permettront d’apporter une réponse adaptée à la problématique du développement durable, de la croissance, de l’intégration et aux attentes des populations de la Communauté.
C’est ici le lieu pour moi, de renouveler mes sincères remerciements aux représentants de la Banque Nordique d’Investissement, de la Banque européenne d’Investissement et aux Institutions financières nordiques et islamiques, qui viennent de confirmer leur engagement d’œuvrer aux cotés des pays de la Cemac dans cette deuxième phase de mise en œuvre des 13 projets intégrateurs prioritaires.
Permettez-moi également de saluer les Chefs de file des bailleurs engagés dans la mise en œuvre de chacun des 13 projets intégrateurs qui ont accepté d’accompagner le secrétariat permanent du Pref-Cemac et le Comité technique dans la coordination de la mise en œuvre du calendrier d’exécution de ces projets.
Il convient enfin de saluer le fait que les quatre jours d’assises nous aient permis de préparer les fiches techniques complémentaires de six (06) projets intégrateurs, d’examiner l’état de mise en œuvre des deux (02) projets restants du premier programme des projets intégrateurs et, enfin, d’affiner les montages financiers de cinq (05) projets en vue de leur financement en mode PPP.
C’est l’occasion de saluer et de féliciter le secrétariat permanent du Pref-Cemac, pour l’organisation réussie de ses assises et la qualité des documents mis à notre disposition.
Partenaires
Je ne saurai terminer mon propos sans remercier nos partenaires, notamment les chefs de file retenus pour la coordination de la mise en œuvre de nos projets, à savoir la Banque mondiale, la Banque africaine de Développement, la Banque de Développement des États de l’Afrique Centrale, Blind Finance, Wagas Group et le Groupe Arise IIP, pour leur soutien multiforme et pour leur intérêt pour le développement économique et social de notre sous-région.
Enfin, je voudrais saisir cette occasion pour remercier chaleureusement chacun d’entre vous, au nom de Son Excellence monsieur Denis Sassou N’guesso, Président de la République du Congo, et Président dédié du Pref-Cemac, pour cette mobilisation une fois de plus, qui témoigne éloquemment de la ferme volonté de nos États membres et des Institutions internationales et sous régionales, de mutualiser nos efforts pour sortir durablement nos pays de la crise, de manière solidaire et concertée.
Multimédia : regards de Français sur l’ascension économique de la Chine
BEIJING, 9 mars (Xinhua) — Au cœur de Beijing, capitale chinoise, dans les allées sinueuses de l’Université de Pékin, un jeune étudiant français nommé Pacôme Sébastien, âgé de 25 ans, se tient devant l’imposant bâtiment de l’Académie Yenching, les yeux emplis de curiosité et l’esprit avide de découvertes.
La Chine vise à atteindre une croissance économique d’environ 5% en 2024, selon un rapport d’activité du gouvernement présenté mardi à l’organe législatif national pour délibération. xhtxs.cn/RtD A des milliers de kilomètres de sa patrie, M. Sébastien représente la quintessence de la jeunesse mondiale contemporaine : désireuse d’apprendre, de comprendre et de participer activement à l’orchestre global du XXIe siècle. Sa présence en Chine, au moment même où les « deux sessions », à savoir la deuxième session de la 14e Assemblée populaire nationale (APN) et la deuxième session du 14e Comité national de la Conférence consultative politique du Peuple chinois (CCPPC), se déroulent, n’est pas le fruit du hasard, mais le reflet d’une conviction profonde : celle que le futur s’écrit aujourd’hui même en Chine.
Selon le dernier rapport d’activité du gouvernement, la Chine vise une croissance économique d’environ 5% en 2024. Et le pays envisage de créer plus de 12 millions d’emplois dans les zones urbaines, avec un taux de chômage recensé de la population d’environ 5,5% cette année.
C’est dans cette atmosphère d’effervescence intellectuelle et politique que M. Sébastien, avec l’enthousiasme et la perspicacité qui le caractérisent, se plonge dans l’étude de l’économie et de l’innovation technologique chinoises.« L’économie et l’innovation technologique chinoises ont particulièrement retenu mon attention, en raison de l’importance de la Chine au niveau mondial. Il est crucial de rester informé des évolutions qui ont lieu ici, des projets du gouvernement, en particulier en ce qui concerne des enjeux majeurs tels que le changement climatique et l’écologie », confie-t-il.
Alex Thomas, un ressortissant français basé à Qingdao, ville côtière de la province chinoise du Shandong (est), témoigne des transformations spectaculaires de la Chine. Ayant vécu et travaillé dans différentes villes comme Beijing, Shanghai, Shenzhen et Qingdao, il a observé une évolution remarquable.
« Ce qui m’a le plus frappé, c’est la rapidité avec laquelle le réseau du métro s’est développé, rendant la vie urbaine incroyablement pratique. Il a été un temps où se rendre dans certaines zones reculées nécessitait de longs trajets en voiture. Aujourd’hui, grâce à l’expansion urbaine et au développement des infrastructures, ces mêmes zones sont désormais facilement accessibles en métro », confie M. Thomas.
Francisco Gabriel, qui travaille dans l’industrie alimentaire au Shandong, est également ébloui par le développement économique chinois. Ayant vécu de près l’évolution de ce secteur ces dix dernières années, il constate : « L’innovation dans l’industrie alimentaire ici est impressionnante. On assiste à une montée en gamme des demandes des consommateurs chinois et, parallèlement, à une opportunité sans précédent pour les produits de haute qualité ».
M. Gabriel ajoute : « Ce dynamisme, cette volonté de se dépasser, tout cela est palpable au quotidien et c’est ce qui rend le marché chinois si unique. Le consommateur recherche constamment le meilleur, et c’est un moteur puissant pour l’innovation ».
Des personnes font du ski dans une station de sports d’hiver à Wuan, dans la province chinoise du Hebei (nord),
le 1er janvier 2024. (Photo : Wang Xiao)Serge Kœnig, professeur à l’Ecole nationale des sports de montagne (ENSM) de France, a découvert l’économie florissante des sports d’hiver en Chine lors d’une visite dans la province du Jilin, dans le nord-est du pays.
Fasciné par le développement rapide des infrastructures de sports d’hiver, il explique : « Lorsque j’ai vu les pistes de ski de Jilin pour la première fois, j’ai été stupéfait par l’ampleur et la qualité des installations. C’est un phénomène captivant. Le développement des sports d’hiver ici n’est pas juste saisonnier. C’est devenu un moteur économique à part entière ».M. Kœnig a eu l’opportunité de visiter différentes stations de ski dans la région et d’observer la croissance explosive de l’économie locale liée au tourisme hivernal. « L’enthousiasme et la passion des Chinois pour les sports d’hiver sont contagieux. Cela m’a rappelé pourquoi j’aime tant ces activités. La combinaison du tourisme de montagne et des sports d’hiver est une stratégie gagnante pour revitaliser les économies locales », apprécie-t-il.
Son expérience en Chine l’a également amené à réfléchir à l’avenir de l’industrie. « Avec les investissements massifs dans les infrastructures et la popularité croissante des sports d’hiver parmi la population, je suis convaincu que la Chine deviendra bientôt une destination incontournable pour les amateurs de ski et de snowboard du monde entier. C’est une transformation remarquable que j’ai eu la chance de voir de mes propres yeux », conclut-il, optimiste quant au potentiel du marché chinois.
L’engouement pour la Chine se traduit donc par une multitude de perspectives et d’opportunités pour les étrangers désireux de participer à son essor. En embrassant une approche holistique qui valorise à la fois le progrès économique et la responsabilité sociale, la Chine s’affirme comme un acteur incontournable sur la scène internationale, proposant un modèle de développement qui suscite l’admiration au-delà des frontalières et encourage les collaborations.
Ainsi, le parcours économique de la Chine, marqué par une ouverture croissante et une intégration active dans le tissu économique et culturel mondial, se révèle être un exemple éloquent de modernisation et de globalisation réussies. Entre les lignes de ces politiques ambitieuses et des témoignages personnels se dessine l’image d’une Chine à la fois ancienne et novatrice, où tradition et modernité se conjuguent pour forger un avenir prometteur, tant pour ses habitants que pour la communauté internationale.
S.E Jean-Baptiste ONDAYE : « Si la table-ronde de Paris a été un succès, il n’en demeure pas moins que son organisation après celle de 2020 était un réel défi »
Le président du Comité de pilotage du Programme de Réformes économiques et financières de la Cemac (Pref-Cemac), par ailleurs ministre de l’Économie et des Finances de la République du Congo a fait le point sur les financements annoncés à Paris le 5 mars dernier à Brazzaville. C’était à l’occasion de la 8ème réunion du Comité technique en charge du Suivi de la Mobilisation des Financements et de la mise en œuvre des Projets intégrateurs prioritaires de la Cemac, présentés à la table-ronde de Paris des 28 et 29 novembre 2023.
Cette session s’inscrit à la suite de la table-ronde organisée à Paris les 28 et 29 novembre 2023, sous la présidence de Son Excellence le professeur Faustin-Archange Touadera, président de la République Centrafricaine et président en exercice de la Conférence des Chefs d’État de la Cemac. Elle a pour objet principal de faire le point sur les financements annoncés à Paris et de définir les modalités de mise en œuvre des treize projets issus du deuxième programme de projets intégrateurs.
Deuxième programme
Pour rappel, c’est lors de sa quinzième session ordinaire tenue le 17 mars 2023 à Yaoundé que, la Conférence des Chefs d’État de la Cemac, sur proposition de Son Excellence monsieur Denis Sassou N’guesso président de la République du Congo et président Dédié du Programme des Réformes Économiques et Financières de la Cemac (Pref-Cemac), et fort du succès du premier programme de projets intégrateurs, a adopté un deuxième programme de treize (13) projets intégrateurs prioritaires, et a donné mandat au Copil du Pref-Cemac de mobiliser les financements pour la mise en œuvre de ce deuxième portefeuille de projets, pour compléter les propres efforts de la sous-région.
Conformément à ces hautes instructions, le Copil du Pref-Cemac a organisé à Paris, les 28 et 29 novembre 2023, une table-ronde pour mobiliser les financements de ce deuxième cycle de projets intégrateurs qui a été précédé par deux missions préparatoires de haut niveau que j’ai eu l’honneur de conduire à Paris, Bruxelles, Luxembourg, Dubaï et Oslo.
Le montant total des financements mobilisés au cours de cette table-ronde s’élève à 9,2 milliards d’euros, soit 104,2% du coût global des 13 projets du deuxième programme de projets intégrateurs qui est évalué à 8,8 milliards d’euros. Il se dégage ainsi un surplus de 374,08 millions d’euros. C’est le signe évident de l’attractivité de la zone Cemac, et du sérieux dans la préparation de ladite table-ronde.
Gratitude
Il me paraît donc nécessaire de renouveler notre reconnaissance au gouvernement français pour son hospitalité et d’avoir permis d’organiser à Paris, une rencontre historique dont le succès s’est traduit par la participation des États membres, des États amis, des partenaires techniques et financiers et des investisseurs privés au niveau le plus élevé, ainsi qu’une mobilisation exceptionnelle de ressources pour le financement des projets intégrateurs prioritaires de notre sous-région.
Permettez-moi également de remercier tous nos partenaires techniques et financiers notamment les institutions financières internationales, les investisseurs internationaux publics et privés et nos bailleurs de fonds traditionnels pour tous les financements et appuis techniques annoncés au cours de cette table-ronde.
Mes remerciements s’adressent particulièrement à la Banque Nordique d’Investissement, à la Banque européenne d’Investissement et aux institutions financières nordiques et islamiques, qui viennent de confirmer leur disponibilité à appuyer la Communauté dans le processus de financement de 6 des 13 projets du deuxième programme des projets intégrateurs prioritaires de la Cemac.
Si la table-ronde de Paris a été un succès, il n’en demeure pas moins que son organisation après celle de 2020 était un réel défi. Les progrès enregistrés dans la mise en œuvre du premier programme et le volume des engagements que nous avons enregistré à Paris, témoignent de la volonté de la Communauté internationale de nous accompagner sur le chemin de l’émergence. Cette confiance renouvelée nous interpelle et nous engage à plus d’efficience et de célérité dans la réalisation des projets intégrateurs de notre sous-région, en vue d’accélérer la construction des infrastructures de base, d’améliorer la qualité des services publics de l’électricité, de l’eau, de la santé, de l’éducation, des transports, des télécommunications et, de réduire la pauvreté et protéger l’environnement.
Ambitions
Comme vous le savez, la Cemac ambitionne d’accroître progressivement les échanges intra-communautaires pour atteindre le seuil de 40% en 2030. L’approfondissement de l’intégration et l’intensification des échanges ainsi attendus dépendront largement de la capacité de la sous-région à se doter d’infrastructures idoines et résilientes. L’utilité d’un réseau régional efficient d’infrastructures dans la promotion des marchés régionaux concurrentiels et efficaces pour impulser l’émergence de notre zone, n’est plus à démontrer.
Zone de libre-échange
La mise en œuvre des treize projets du deuxième programme de projets intégrateurs devrait ainsi permettre à la sous-région de renforcer sa résilience face aux chocs futurs, mais aussi de développer les échanges intra-communautaires notamment pour garantir la sécurité alimentaire et tirer davantage profit de la Zone de libre-échange continentale africaine (Zlecaf).
En effet, ces treize projets visent, en particulier :
- le développement des infrastructures physiques en soutien au développement et à la compétitivité des économies de la Sous-région ;
- le renforcement de la production d’une énergie stable, bon marché et accessible aux populations de la Cemac ;
- la promotion du marché unique pour renforcer l’intégration commerciale ; et
- la diversification économique propice à la densification de la base productive, à la protection de l’environnement, à la croissance inclusive et au développement.
À n’en point douter, ces nouveaux projets apporteront une réponse adaptée à la problématique du développement durable, de la protection de l’environnement, de la sécurité alimentaire et de la diversification de l’économie et contribueront significativement à l’amélioration des conditions de vie de nos populations.
Attentes des travaux
Au cours de ces assises, les travaux que vous êtes invités à accomplir devraient vous permettre de :
- Faire le point sur les financements annoncés par les partenaires lors de la Table Ronde des 28 et 29 novembre 2023 ;
- Définir les modalités de mise en œuvre des projets du deuxième programme ;
- Désigner les chefs de file par projet au niveau des institutions et des banques de développement ;
- Préparer des courriers de relance pour les différents partenaires et transmettre les informations complémentaires, le cas échéant ; et,
- Examiner l’état de mise en œuvre des deux projets restants du premier programme de projets intégrateurs prioritaires de la
Je voudrais féliciter tous les membres du Comité technique pour leur implication et leur dévouement dans le suivi de la mise en œuvre des projets intégrateurs prioritaires de notre Communauté.
Je félicite également le secrétaire permanent du Pref-Cemac, ainsi que son équipe pour la qualité des documents mis à notre disposition pour le bon déroulement des travaux.
Enfin, je voudrais saisir cette occasion pour remercier chaleureusement chacun d’entre vous, pour cette mobilisation exceptionnelle, qui témoigne éloquemment de la ferme volonté de nos États et des Institutions internationales et sous-régionales, de mutualiser nos efforts pour sortir durablement nos pays de la crise, de manières solidaire et concertée.
JIF 2024 : l’entrepreneuriat féminin en vitrine
Le 5 mars dernier au Musée national de Yaoundé, Marie Thérèse Abena Ondoa, ministre de la Promotion de la Femme et de la Famille (Minproff) a touché du doigt le savoir-faire des femmes.
Visite des stands du Minproff à l’esplanade du Musée National L’esplanade du Musée national de Yaoundé s’est muée en une foire-exposition le 5 mars 2024 à l’occasion de la 39ème édition de la Journée internationale des droits de la femme (JIF). Les différents stands érigés sur les lieux ont permis à la Minproff d’apprécier le dynamisme et l’ingéniosité des femmes. Elles ont présenté les activités qui leur génèrent du revenu au quotidien. Les secteurs sont divers : agriculture, élevage, pisciculture, cosmétique, agroalimentaire, artisanat, etc.
Présente sur le site, Marie-Thérèse Abena Ondoa, ministre de la Promotion de la Femme et de la Famille (Minproff) effectue une tournée dans les différents stands. Elle ne tarit pas d’éloges. « Nous sommes heureux de voir ce beau monde, et nous invitons le public à venir visiter cette foire-exposition qui montre à suffire l’ingéniosité de la femme camerounaise et africaine », déclare-t-elle.
En outre, la (Minproff) salue les efforts des partenaires qui soutiennent les femmes dans l’auto-accomplissement. Parmi eux, le Fonds des Nations unies pour la Population (UNFPA), qui en collaboration avec l’Organisation africaine de la Propriété Intellectuelle (OAPI) exposait des projets d’autonomisation économique par l’accès à l’innovation et à la propriété intellectuelle. L’objectif de cette exposition est de « promouvoir le capital humain et de mettre en relation des jeunes filles bien éduquées, qui ont du potentiel ou un savoir-faire avec des femmes qui font dans l’agrobusiness afin de trouver des solutions innovantes », explique Eugénie Awono, femme rurale. Par ailleurs, ajoute-t-elle, il est question que « toutes les femmes s’arriment aux nouvelles techniques et qu’elles travaillent en réseaux dans les différentes filières. Puisque l’UNFPA appuie les jeunes femmes qui respectent les normes en équipements », conclut Eugénie Awono, femme rurale.
Olivier Mbessité
Mbankolo, Foumban, Bafoussam Aux oubliettes…
Après les éboulements de terrain survenus dans ces localités camerounaises, la mobilisation des autorités publiques et des organisations humanitaires est désormais ensablée.
L’énergie déployée par l’État, la longue suite de débats télévisés et la pluie de commentaires déversée sur les réseaux sociaux à la suite de ces catastrophes semblent avoir disparu. Fin de la compassion ? Signe que tout est rentré dans l’ordre à Mbankolo ? Ni l’un ni l’autre. Les traces de l’éboulement restent présentes, tant dans les esprits que dans la vie quotidienne des sinistrés: riverains traumatisés, familles sans toit (ou, pour les plus « chanceuses », casées dans des demeures de fortune mises à disposition par les pouvoirs publics, sans eau ni électricité). Tous sont condamnés à vivre dans l’incertitude, avec la promesse de lendemains meilleurs.
En fait, Mbankolo a tout simplement été oublié. De la même manière qu’ont été oubliés les glissements de terrains mortels survenus à Yaoundé en octobre et novembre 2022, ceux de Foumban (3 morts), en août 2021, et de Bafoussam (plus de 40 morts), en octobre 2019.
L’existence d’habitats insalubres n’est pas méconnue des pouvoirs publics. Mais ces derniers s’accommodent d’une situation, pour diverses raisons – rapports de force, enjeux fonciers, volonté d’entretenir l’illusion d’une paix sociale, etc.
Une approche de l’aménagement urbain qui procède d’un urbanisme de l’après-coup. Quand, après un drame, on découvre « soudainement » des constructions illégales, on organise des tournées administratives pour sensibiliser les populations sur le danger de leur construction (sans pour autant leur proposer une alternative durable), on établit des échelles de responsabilités: sanctions de fonctionnaires soupçonnés d’avoir délivré des titres fonciers sur des espaces non constructibles, dénonciation de la corruption qui entoure la délivrance des titres fonciers ou des permis de construire, accusations à l’encontre des populations « irresponsables » ou des autorités urbaines elles aussi « irresponsables », etc.
Cet urbanisme de l’après-coup va généralement de pair avec une logique du ponctuel, en vertu de laquelle les pouvoirs publics camerounais envisagent des solutions « cosmétiques » à l’approche d’une visite diplomatique ou de l’accueil d’un événement international. On fait alors procéder au « déguerpissement » d’habitations et de commerces qui sont « illégalement » construits le long des grands axes, on demande aux habitants d’embellir les façades ou de sarcler les bordures de chaussée, comme ce fut le cas, en janvier 2022, lors de l’organisation de la Coupe d’Afrique des nations (CAN) et, en juillet de la même année, à l’occasion de la visite du président français Emmanuel Macron.
Rappelons que ce glissement de terrain survenu à Mbankolo, dans la commune de Yaoundé II, a causé la mort de près de 30 personnes. Le drame a mobilisé le gouvernement, les autorités locales, les représentants de l’opposition, les internautes, et suscité beaucoup d’émoi et d’élans de solidarité. Ces derniers se sont cependant très vite épuisés.
Le 8 mars est là…
Cette année encore, le « Berceau de nos ancêtres » s’est montré fidèle à la commémoration de la Journée internationale de Femme (JIF). Inspiré par une analogie avec une époque qui est la nôtre, le thème de la 39e édition traite de mesures ou de politiques concrètes capables de résoudre des problèmes particuliers en rapport avec le quotidien de la gent féminine. «Investir en faveur des femmes : accélérer le rythme ». Le libellé a l’avantage de faire progresser la réflexion sur les remèdes qu’il convient d’apporter aux problèmes complexes des femmes. Et comme notre pays proclame son travail de promotion des femmes, on leur ouvre la porte ce 8 mars 2024. Courage, chère mademoiselle ou madame. Après ça, on ne pourra pas dire que l’on crée des obstacles à votre épanouissement. Et si obstacles il y a, regardez plutôt du côté de vos consœurs/congénères… toujours prêtes à commenter vos cernes, votre visage trop lisse, votre absence d’empathie, votre émotivité, votre prise de poids si disgracieuse, votre perte de poids suspecte, vos talons trop hauts, vos talons plats, votre maquillage, votre absence de maquillage, votre misère, votre fortune propre ou sale…
En tout cas, le 8 mars est là. Avec ses airs de vitrine appétissante, cette journée se présente souvent chez nous comme le premier boulevard opposé à tout horizon de changement. C’est que, souvent, au milieu d’une multiplicité vertigineuse des manifestations, certaines femmes oublient de domestiquer leur sauvagerie. Bref, le 8 mars s’est érigé en justaucorps si rigoureux des choses que, débordant du champ de l’extériorité qui lui est dévolu, il procède à une véritable intrusion qui les altère au plus intime. Tout se passe alors comme si la vocation du 8 mars s’enraye, ou plutôt comme si, une fois le soleil levé, ce jour ne peut plus s’arrêter de signifier ivrogneries, érotisme, immodestie, indécence, bagarres et beaucoup d’autres grands et petits drames. Au final, le 8 mars se décline sur un éventail allant de sa version minimale, où célébrer équivaut à marquer un temps d’arrêt et réfléchir, à sa version maximale, où célébrer c’est ingurgiter plus d’alcool que d’habitude.
Allons, ne faisons pas la fine bouche. Le 8 mars, le discours infini sur la méthode a définitivement supplanté la méditation. Voilà qui vient compliquer la chose. Car, il est souvent inutile d’essayer de faire comprendre que, de plus en plus, le 8 mars se déploie dans des scènes triviales, où le désordre apparaît dans toute son ampleur et sa démesure. À cette aune, la Femme camerounaise se met elle-même à l’écart. Elle refuse de faire la part des choses entre des exigences contradictoires voire inconciliables, parce que déchirée entre ses aspirations d’émancipation et la réalité captive des réjouissances. Elle a oublié qu’aucune identité ne peut se soustraire de la part d’idéal qui lui sert de souche, et ne peut être accessible si elle ne s’actualise pas dans des conduites ou des traits aisément repérables et reconnaissables.
Or, chez nous, le soleil du 8 mars se lève dans la récidive de toutes les déviances. Tous les traitements entrepris contre cet état de choses s’avèrent être des précipités de ce qui a été dit antérieurement, et qui est malheureusement dissipé ou balayé par la marée inaltérable et continue de femmes vouées à la fête.
Jean-René Meva’a Amougou
Assistance humanitaire: nouvelle arrivée de 2300 Tchadiens au Cameroun
Ils sont environ 238 ménages à avoir trouvé refuge au Cameroun entre le 20 et le 27 février 2024.
Les déplacements des populations se poursuivent dans le Bassin du Lac Tchad Nouvelle vague de déplacements entre le Cameroun et le Tchad. 2306 personnes ont quitté la localité de Gamal-Tapalai, dans la préfecture tchadienne du Chari-Baguimi, pour trouver refuge à Mariam-Gamal, dans le département du Logone-Et-Chari (Extrême-Nord). « Selon les informations recueillies, depuis le mois d’avril 2023, les populations de la localité de Gamal-Tapalai au Tchad rencontrent des difficultés d’accès à leurs terres agricoles et d’habitation. C’est ainsi qu’au cours des mois de janvier et février 2024, les restrictions d’accès ont été mises en place avec la création des tranchées de deux mètres environ et présentant un risque pour les populations », renseigne la matrice de suivi des déplacements (DTM, février 2024) de l’organisation internationale des migrations (OIM).
« Le HCR et partenaires ses évaluationont leurs besoins et une aide d’urgence sera accordée aux nouveaux arrivants du Tchad au Cameroun », a twitté Olivier Beer, représentant du Haut-commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (HCR), ce 29 2024 En attendant une évolution de la situation, l’OIM (Organisation internationale pour les Migrations) fait savoir que ces bénéficiaires de la protection internationale « résident actuellement sur un site d’urgence spontané en abris de fortune ». L’état des besoins recensés fait mention d’abris et d’articles ménagers, de vie et d’eau. Cette nouvelle vague d’arrivée porte à 4706 le nombre de ressortissants Tchadiens accueillis au Cameroun entre août 2023 et 2024. Il ya Moins d’un an, 2400 personnes fuyant des inondations dans les localités de Makaroua, Mouskon, Mirviding et Mala (Tchad) ont trouvé refuge à l’Extrême-Nord. Le Cameroun accueille 485 000 réfugiés en tout sur son territoire, du fait des crises d’ordre sécuritaire et climatologique qui paralysent la zone Bassin du Lac Tchad. Ces situations propres aux pays de la zone et au Cameroun comptent de ce fait 2 222 307 déplacés, dont 479 012 réfugiés, 9495 demandeurs d’asile et 1,75 millions de déplacés internes au 30 novembre 2023. Dans le même temps, le Tchad accueille 570 369 ressortissants des pays voisins. Principalement du Soudan, de la République centrafricaine, du Cameroun et du Nigeria.
Louise Nsana
Marché de la ferraille à Yaoundé : dur comme fer dans la filière
Passés maîtres dans la récupération et le recyclage de vieux objets, des ressortissants ouest-africains voient leurs activités contrariées par l’augmentation du prix du carburant à la pompe.
Aperçu d’un dépôt de ferraille Ils sont Maliens, Burkinabés ou encore Nigérians. Au Cameroun, leur pays d’accueil, ils ont fait de la ferraille leur gagne-pain. La filière se porte de plus en plus mal du fait de la récente augmentation du prix du carburant au Cameroun. «Cela a changé tous les programmes. Chez nous les ferrailleurs, nous avons beaucoup de difficultés par rapport au transport de la ferraille. Le pick-up de ferraille qu’on payait à 20 000 FCFA a augmenté à 25 000 FCFA », fait savoir Touré, chef de la communauté malienne. « Le coût du transport lié à l’augmentation du prix du carburant nous affecte beaucoup ; par contre nous n’avons pas augmenté le prix de la ferraille, les prix sont les mêmes», poursuit-il. Mohamed, ferrailleur entérine : « On a de la peine aujourd’hui à trouver le taxi pour transporter la ferraille. Jadis, avec 2000 FCFA ou 2500 FCFA on trouvait facilement le taxi, chose qui n’est plus aisée après l’augmentation du prix du carburant à la pompe. La même marchandise que le taxi portait à 2500 FCFA est passée à 4000 FCFA voire 5000 FCFA », explique le Burkinabé d’un air dépité.
Coût
Cependant, le prix de la ferraille « n’a pas augmenté, le prix est resté le même », fait-il savoir. Après le transport de la ferraille pour Tsinga (Yaoundé II) on procède au tri pour mettre les déchets de côté et le reste on évacue à Douala», explique-t-il. « Dans ce métier, ce sont les patrons des usines qui fixent les prix de la marchandise, ce n’est pas à notre niveau », fait savoir Touré. Les camions qui transportaient la ferraille à Douala à 200 000 FCFA nous coûtent 230 000 FCFA, donc les effets de l’augmentation du carburant et du gasoil se font ressentir. Les ferrailleurs se battent comme ils peuvent pour joindre les deux bouts », se lamente Touré. Pour ce qui est de l’augmentation du tarif du taxi, comme les Camerounais, il se résigne. « J’habite Nkolbisson (Yaoundé 7) j’ai pris le taxi j’ai donné 500 FCFA, on m’a remboursé 150 FCFA, j’ai voulu faire des problèmes, on m’a dit qu’il y a la note officielle du ministre du Commerce. Nous les ferrailleurs on fait avec et surtout les répercussions sur le coût de la vie qui ne cesse d’augmenter», laisse-t-il entendre.
Olivier Mbessité
67e Assemblée générale de l’EPC : au prologue d’une crise
La crise qui se déroule à l’Église presbytérienne du Cameroun (EPC)tient d’une guerre de leadership entre deux factions.
les révérends pasteur Pierre Loti Tonye (au milieu en haut) et Celestin Abessolo Ze (en bas). La guerre de positionnement entre les révérends pasteurs Pierre Loti Tonye et Célestin Abessolo Ze fait peser une menace sur la tenue de la 67e Assemblée générale de l’Église presbytérienne camerounaise (EPC). Et pour en donner des couleurs, le pasteur Célestin Abessolo Ze était devant la presse le 28 février 2024. «L’ordre du jour de cette Assemblée générale (AG) fait problème. Les gens bloquent le consistoire parce qu’ils veulent avoir le contrôle absolu au niveau de l’AG. C’est le consistoire qui envoie les gens à l’Assemblée générale, car notre administration est consistoriale et non synodale. Les juridictions vont se tenir d’après les dates qui ont été arrêtées, le conseil de l’AG va se tenir parce qu’il répond des mesures des Plans quinquennaux que le conseil s’est donné. Le secrétariat général fonctionne bel et bien», a-t-il indiqué en signe de défense. Car l’histoire épique qui a cours dans cette communauté s’est déportée en direction des autorités administratives, puis dans les médias.
À chacun sa raison
La faction dirigée par la révérend-pasteur Pierre Loti Tonye a ouvert les hostilités d’une bataille communicationnelle, le samedi 24 février. Devant les hommes de médias, il revendique sa position de secrétaire général. «Contrairement à ce que déclare le secrétaire général suspendu dans les réseaux sociaux, la prérogative du secrétaire général de l’EPC n’est pas de préparer l’affectation des documents de travail de l’Assemblée générale dans les assemblées, cette prérogative relève de la plénière elle-même», déclare-t-il. De son récit, l’on retient le non-respect des engagements pris d’accord-parties pour la tenue de cette réunion de haut niveau au sein de l’EPC. Il s’agit de la suspension de son rival des fonctions de secrétaire général, la reconduction de l’ordre du jour initial, la présentation de certains rapports administratifs et financiers, entre autres.
Rhétorique d’une gestion tendancieuse
«On m’accuse de vendre les cimetières, mais celui qui m’accuse ne m’en donne pas la preuve, mais veut que je m’explique devant lui. J’ai demandé à ces gens d’arrêter ça. Que quelqu’un d’autre se place et vienne nous entendre. C’est pour cela que nous avons une tutelle», répond le révérend-pasteur Célestin Abessolo Ze pour couper court aux récriminations portées contre lui par l’autre faction. Il est accusé de vente des domaines fonciers de l’Église à titre personnel et de mauvaise gestion.
Marie Noëlle Etoungou
CID et Solutions : une équipe et des moyens
Vous avez un litige avec un propriétaire foncier, avec votre locataire ou encore avec votre bailleur; vous voulez construire un immeuble; creuser un forage; mettre sur pied un château d’eau; aménager une piscine, revêtir votre sol; mettre votre résidence sous vidéosurveillance. Vous voulez louer un espace agricole; immatriculer votre terrain; acheter ou vendre un immeuble ou bien vous êtes tourmenté par tout autre souci d’ingénierie foncière ou immobilière…
L’équipe pensante de CID et Solutions à PROMOTE 2024 Dans toutes ces situations, vous pouvez frapper à la porte du Centre international d’initiatives de développement et solutions SARL (CID et Solutions). Bien positionné pour répondre aux attentes des clients, car dotée d’un appareil de production performant, cette PME travaille préférentiellement dans la construction et le foncier. Toujours élaborée sur mesure par des operating partners qui connaissent ces secteurs et le business plan de l’entreprise, l’approche de CID et Solutions s’adapte à l’horizon de ses moyens financiers et une équipe aux compétences complémentaires. C’est tout cela qui constitue les avantages stratégiques durables sur lesquels repose la capacité de CID et Solutions à acquérir et contrôler une clientèle fidèle.
Afin d’être en mesure de saisir les opportunités nouvelles, l’équipe de CID et Solutions était présente à la 9e édition du Salon PROMOTE. Sur le site, l’entreprise dont le siège se trouve à Yaoundé (Immeuble Hadjal Massad) a prouvé qu’elle possède une importante autonomie vis-à-vis de ses clients. Selon ses dirigeants, il n’y a pas de pression normative de la part des clients et le respect des objectifs en matière de qualité, coût et délai s’appuie principalement sur la devise «Vous avez des problèmes, nous avons la solution» qui caractérise le savoir-faire de l’entreprise.
Olivier Mbessite
Comment fonctionne FlyPool, le covoiturage pour les trajets d’aéroport ?
En 2024, 4,7 milliards de voyageurs sont attendus sur les routes aériennes mondiales. Cet afflux entraînera des difficultés dans la gestion des flux de passagers, avec des routes saturées, des parkings bondés et coûteux. L’impact environnemental sera important.
Face à ces défis, 2024 est une année sous le signe de la confiance, de la durabilité et de l’innovation à travers le lancement de FlyPool, la première solution de covoiturage écologique dédiée aux transferts aéroportuaires.
Développé avec passion par une équipe de grands voyageurs, FlyPool est désormais disponible sur Play Store et très bientôt sur App Store, prêt à transformer vos voyages vers et depuis les aéroports du monde entier.
Qu’est-ce que FlyPool ?
FlyPool est bien plus qu’une simple application de covoiturage. C’est une vision, un engagement pour une mobilité durable et responsable. Grâce à FlyPool, chaque voyage devient une opportunité de contribuer à préserver notre planète, tout en économisant du temps et de l’argent.
Avantages de FlyPool : Simplifiez votre voyage : planifiez et coordonnez facilement vos déplacements vers l’aéroport, éliminant ainsi le stress du transport.
Économisez de l’argent : partagez les frais de déplacement avec d’autres utilisateurs et réduisez vos frais de transport.
Contribuez à protéger l’environnement : choisissez un mode de transport respectueux de l’environnement et réduisez votre empreinte carbone à chaque covoiturage.
Comment ça marche ? 1. Téléchargez l’application FlyPool depuis le Play Store
2. Inscrivez-vous
3. Recherchez ou suggérez des itinéraires vers et depuis l’aéroport.
4. Connectez-vous avec d’autres voyageurs ou collègues et organisez votre covoiturage.
5. Profitez de votre voyage en toute sécurité et gratuitement !
Kevin LOGNONÉ
Sandrine Nguefack : «Les Camerounais méritent de consommer la bonne qualité»
Après avoir passé une quinzaine d’années en Italie, l’entrepreneure camerounaise et Ceo de la société Abuy Sarl souhaite s’installer dans son pays natal. Via sa plateforme Ayira et son blog Agora Africa, elle souhaite faire la promouvoir des produits made in Italy ainsi que ceux made in Africa. À l’occasion de la 9e édition du Salon international de la PME et des affaires de Yaoundé, elle est venue exposer des spiritueux et des puzzles, fruit du savoir-faire italien dont elle maitrise les rouages.
Vous exercez dans plusieurs domaines et notamment au côté des entreprises. Que faites-vous exactement?
Je suis basée en Italie depuis une quinzaine d’année pratiquement et aujourd’hui j’espère proposer des jeux éducatifs qui permettent non seulement de construire une certaine cohésion sociale entre Camerounais, entre africain et entre l’Afrique et l ’Europe. Et par le même temps, mettre à la disposition du marché camerounais des produits italiens parce que nous pensons, vu la conjoncture d’aujourd’hui, qu’il faut redéfinir la nouvelle manière de proposer les produits, parce qu’il faut sécuriser le consommateur en terme de qualité ce qui veut dire traçabilité des produits proposés et en même temps proposer la marque Ayira. Il s’agit qui d’une plateforme marchande que nous proposons à ce qui veux dire diminuer les canaux de distribution pour réduire les coûts de vente des produits.Vous êtes partie d’un blog qui présente les entreprises à la commercialisation de leurs produits… Ce que vous proposez peut-il avoir un impact sur les entrepreneurs camerounais?
Depuis 2015, sur mon blog Agora Africain, je propose des articles des textes sur l’E-réputation des entreprises africaines. Aujourd’hui je suis autour de 1500 entreprises présentées depuis 2015 et je me suis rendue compte que parler de visibilité ou de e-réputation n’était plus suffisant. Il fallait les aider à vendre les produits vraiment africains ou camerounais il faut les aider à les vendre d’où l’idée d’un Marketplace. Généralement, il faut s’appuyer sur le plus grand pour mieux grandir. Et la visibilité a un coût. Donc si les entreprises italiennes peuvent nous soutenir en payant pour nos plateformes ce qui réduit le coût pour les entreprises locales. Si nous mettons en avant le made in Italie, nous continuons à valoriser le made in Africa et surtout à aider les entreprises à vendre. Nous sommes dans la continuité de ce que nous avons fait en 2015, en proposant des articles vus par près de 85000 personnes par moi. Aujourd’hui mous souhaitons non seulement leur donner l’E-réputation, mais aussi les aider à vendre.Quel est l’objectif de votre présence à PROMOTE? Que pouvez-vous dire sur l’appréciation que les visiteurs ont de vos produits?
Notre présence à PROMOTE visait donc à présenter les entreprises italiennes au camerounais et surtout leur faire savoir que l’Italie aimerait soutenir non seulement les entreprises camerounaises mais aussi les entrepreneurs. Je suis responsable d’une entreprise italienne qui aimerait s’installer au Cameroun, je suis consciente des réalités des deux mondes et c’est pour cela que je pense avoir assez d’outils pour savoir comment valoriser les produits camerounais à l’étranger.Vous parlez des entreprises italiennes et on sait qu’elles ont énormément d’expérience…
Effectivement. Comme entreprise italienne nous avons Teno De La Casa qui produit du bon vin depuis pratiquement un siècle et qui est vendu aux États unis d’Amérique, en Australie et dans les pays d’Asie. Nous voulons les convaincre de regarder l’Afrique centrale comme un marché. Le Cameroun fait partie des trois pays de cette zone qui consomment le plus de vins et de spiritueux. Il est temps qu’ils prennent conscience que nous sommes un marché porteur, le marché de demain c’est l’Afrique, avec 40% de la population de jeunes âgés entre 32 et 34 ans en 2035…Vous avez évoqué une entreprise qui produit du vin depuis un siècle. Cela veut dire qu’elle a beaucoup d’expérience. Pensez-vous que les Camerounais soient à même de se procurer ces spiritueux du point de vue du prix et de la qualité?
Contrairement à ce que l’on pense, les Camerounais ont des moyens de s’offrir de tels vins. Il n’y a qu’à voir la demande… Nous N’apportons pas seulement le produit italien mais nous éduquons aussi sur comment détecter les saveurs. En dehors des vins, nous avons aussi l’huile d’olive Fioro Roso qui est une maison de production d’huile d’olive existant depuis 201 ans. Il faut dire que nous ici au Cameroun nous avons les mêmes maladies. Le camerounais a lui aussi besoin de consommer ce qui est bien.Je pense que la grille des prix est à la bourse du camerounais moyen. Prenons par exemple Ouverture, produit De La Casa. Il coûte 15000 FCFA, ce prix est l’équivalent des vins vendus ici. Par ailleurs, nous militons pour que nos produits aient des prix à la portée de tous et il est possible de retracer les prix parce que, plus le circuit de distribution est important, moins chère seront les vins.
Les camerounais méritent de consommer la bonne qualité donc ils ont le droit de vérifier la véracité de ce que nous leur proposons via le net.
Propos recueillis par
Joseph Julien Ondoua Owona