INTÉGRATION RÉGIONALEMAIN COURANTE

Zlecaf: objectif 50 millions d’Africains à sortir de l’extrême pauvreté

La Banque mondiale se montre très optimiste quant aux retombées positives de la Zone de libre-échange continentale africaine (Zlecaf). Les données présentées dans un communiqué publié ce 30 juin 2022 par l’institution de Bretton Woods sont édifiantes à cet effet. Elles apprennent par exemple qu’«une fois entièrement mis en œuvre pour harmoniser les règles d’investissement et de concurrence, l’accord commercial pourrait accroître les revenus régionaux de 9%, soit 571 milliards de dollars». Et que d’ici à 2035, «la croissance des emplois et des revenus qui en résultera pourrait contribuer à sortir jusqu’à 50 millions de personnes de l’extrême pauvreté», peut-on lire dans ledit communiqué.

L’Afrique centrale est évidemment concernée par ces perspectives. Dans la mesure où «les principales conclusions indiquent que la Zlecaf a le potentiel d’encourager les investissements directs étrangers (IDE) nécessaires pour que l’Afrique se diversifie dans de nouvelles industries, telles que l’agroalimentaire, l’industrie manufacturière et les services, et de réduire la vulnérabilité de la région aux cycles d’expansion et de ralentissement des produits de base». La sous-région, à travers ses deux Communautés économiques régionales que sont la Cemac et la CEEAC, est en effet engagée dans un processus de transformation structurelle et de diversification des économies. Cette ambition rejoint celle de la Zlecaf. Elle s’additionne en outre avec un autre objectif affiché par la Banque mondiale. Il s’agit d’«une intégration plus profonde, au-delà du commerce et des mesures de facilitation des échanges, qui harmonise les politiques en matière d’investissement, de concurrence, de commerce électronique et de droits de propriété intellectuelle». L’institution de Bretton Woods fait justement savoir qu’une telle démarche «pourrait stimuler l’efficacité et la compétitivité du marché, réduire les risques réglementaires et attirer encore plus d’IDE». Le calcul ici est que «l’augmentation des IDE pourrait faire croître les exportations africaines jusqu’à 32% d’ici 2035, avec une augmentation de 109% des exportations intra-africaines, notamment dans les secteurs des produits manufacturés». À l’en croire, «tous les pays d’Afrique verront leurs exportations intra-africaines augmenter, notamment le Cameroun (144%)».

Théodore Ayissi Ayissi

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