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XVe Sommet des BRICS : le pied-dans-la porte des pays de la Cemac

Tout en caressant le projet de cette organisation, le Cameroun, le Gabon, le Tchad, le Congo-Brazzaville, la République Centrafricaine et la Guinée Équatoriale ont opté pour la prudence et la tempérance à Johannesburg.

Joseph Dion Ngute, représentant du président Paul Biya en Afrique du Sud

Il y a deux façons d’entrer chez les gens. Frapper poliment et attendre qu’on vous invite à pénétrer. Ou mettre un pied dans la porte pour finir par s’imposer. En évoquant leur intérêt pour les BRICS, les pays de la Cemac semblent s’être passé le mot à Johannesburg du 22 au 24 août dernier. «Dans l’ensemble, tout le monde s’est fait une raison pour valider la prudence», analyse d’emblée Pr Belinga Zambo, géostratège camerounais ayant pris part aux travaux de Johannesburg. Selon lui, dans leurs discours, le Cameroun, le Gabon, le Tchad, le Congo-Brazzaville, la République Centrafricaine et la Guinée Équatoriale ont affiché beaucoup de tempérance et de prudence. Ce double trait a été caractéristique de l’approche adoptée par le Tchad, par exemple. «En ce qui concerne le Tchad, la réflexion est en train d’être menée pour voir quelles sont les voies et moyens et les bénéfices pour que nous puissions entrevoir les possibilités d’adhérer ne serait-ce qu’au niveau de la nouvelle banque de développement», a déclaré au micro de Tchadinfos.com, Tahir Hamid Nguilin ministre des Finances, représentant le général Mahamat Idriss Deby.
De son côté, le Gabon, qui s’est mis en quête de nouveaux partenaires à l’international, a misé sur ses ressources naturelles (pétrole, mines, bois) pour intégrer le groupe. «Ce sera certainement pour plus tard, d’autant plus que les BRICS prévoient de s’élargir davantage», écrit Gabon Review du 24 aout 2023.

Sur la foi du récit du reporter de la CRTV, le Cameroun, qui mise sur des opportunités d’investissement s’inscrit dans «a perspective de la création d’une nouvelle banque de développement des Brics pour favoriser une plus grande coopération financière pour booster l’économie des pays africains». . Considérant que les BRICS constituent un bon on filon dans leurs stratégies respectives de diversification des partenaires économiques, la Guinée Équatoriale, le Congo-Brazza et la République Centrafricaine ont tous insisté sur la nécessité de faire des BRICS un outil diplomatique à part entière, capable à la fois «d’affirmer la place majeure de ses pays sur la scène internationale et de mettre en scène leur poids économique et politique, en particulier au regard d’autres États».

Ongoung Zong Bella

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