ENTREPRISEPANORAMA

Tronçon ferroviaire Bélabo-Ngaoundéré : L’urgence de la viabilisation

Selon l’étude d’avant-projet présentée à Yaoundé le 6 mars 2020, la rénovation de cette ligne aura un impact économique considérable sur le plan national et régional.

L’étude de faisabuilité validée par le Mintransport

Au courant de cette année, le gouvernement camerounais va rénover la ligne ferroviaire Bélabo Ngaoundéré. C’est ce que l’on retient de l’atelier de validation de l’étude de ce projet, le 6 mars 2020 à Yaoundé. Présidé par Ernest Massena Ngalle Bi-behe, ministre des Transports, les échanges ont permis de restituer l’analyse d’avant-projet réalisée par la société Téncnica y Proyestcos SA (Typsa), représentée à cette cérémonie par Louis Maria Navarro et Pablo Marti. Après avoir vérifié la pertinence de l’investissement et son apport socio-économique, le prestataire espagnol a rendu son verdict. «Pour répondre aux demandes actuelles et futures de trafic sur la ligne, en tenant compte des conditions institutionnelles, financières, sociales et environnementales», le gouvernement camerounais doit le rénover.

Tronçon vieillissant
Selon Claude Misse Ntone, directeur des transports, ces travaux de rénovation permettront de renouveler la voie et de résoudre le problème de performance qui s’est souvent posé avec acuité. Puisque, a-t-il indiqué, «nous sommes passés de 90 km/h à 70 km/h aujourd’hui pour le train marchandises, et 70 à 50 km/h pour le train voyageur». Selon les termes de références de l’étude de faisabilité du projet de rénovation, le transport ferroviaire camerounais souffre depuis plusieurs années d’un sous-investissement dû à la conjoncture économique régionale. À cause de cela, révèle le document, ni l’État ni le concessionnaire (Camrail) ne disposent des moyens nécessaires pour financer l’investissement dans ce secteur. D’où la mise sur pied des plans quinquennaux d’investissement ferroviaire.

Dans ce contexte, il est opportun de refaire cette ligne ferroviaire. Aussi, au cours des travaux qui doivent débuter au courant de cette année, «il sera question de changer les rails. On passera donc de 36 kilos à 54 kilos. On va également changer les traverses qui sont, soit en bois, soit en fer, et on passera à des traverses en blocs de béton. On va également changer les ballastes», précise le cadre du ministère des Transports. L’objectif étant de redonner au train «ses caractéristiques de départ», indique Claude Misse Ntone.

Retombées économiques régionales
Dans sa prise de parole, Ernest Massena Ngalle Bi-behe n’a pas manqué de relever l’importance de ce projet. Selon lui, le renouvellement de la ligne ferroviaire Bélabo-Ngaoundéré va «répondre à un besoin réel de transport de marchandises et de voyages, comme prévu dans les perspectives de trafic». De plus, a-t-il ajouté, elle va permettre le «prolongement du chemin de fer camerounais au Tchad et à d’autres pays voisins, et ainsi, contribuer à l’intégration régionale», a brandi le Mintransport. Prenant un exemple, le membre du gouvernement va indiquer que la réfection de cette ligne ferroviaire va jouer un rôle important dans «l’exploitation imminente des mine-rais dans la région de l’Adamaoua».

La contribution du trafic de marchandises de la section Bélabo-Ngaoundéré sur la ligne ferroviaire nationale a nettement diminué. Elle est passée de 71% en 2012 à 43% en 2018. L’étude du projet dont l’exécution va durer cinq ans a été financée par l’Union européenne, à hauteur de 550 000 euros, soit un peu plus de 360 millions FCFA.

 

Joseph Julien Ondoua Owona

 

Transport maritime en Afrique de l’Ouest et centrale

Le temps de la mise en œuvre du Conseil de Lomé

L’assemblée générale des ports de ces deux ensembles géographiques entend implémenter la culture d’opérations sûres et respectueuses de l’environnement.

 

Douala a abrité, du 3 au 6 mars 2020, les assises des comités techniques statutaires, les finances, les études économiques, les affaires administratives et juridiques, de l’Association de gestion des ports de l’Afrique de l’Ouest et du Centre (AGPAOC). Ces rencontres, qui sont annuelles, avaient comme objectifs l’examen non seulement des résultats de la mise en œuvre du budget de 2019, mais aussi de passer au peigne fin les propositions budgétaires de 2020.

De même, dans ce cadre, les participants ont discuté des questions juridiques et administratives pertinentes concernant les ports et les statuts de l’association. Les délégués ont également partagé leurs expériences sur les questions d’actualité et d’intérêts portuaires les concernant. Autrement dit, ces travaux ont été l’occasion pour les experts des ports de faire un bilan des actions entreprises dans le respect des recommandations formulées lors des travaux du 40e conseil tenu à Lomé en 2019. «Nous notons de nouvelles avancées qualitatives qui répondent aux attentes nombreuses des opérateurs économiques. (…) Nous avons mesuré l’intérêt des mises en œuvre effective des recommandations de Lomé dans les ports respectifs» indique Jean Marie Koffi, secrétaire général de l’AGPAOC.

Défis
Dans un environnement peu structuré, il faut apporter des résultats correctifs, élargir les champs de vision sur le monde et maintenir dès lors «le cap de la performance» au port de Douala. Ce vœu a été émis à l’ouverture des assises par Cyrus Ngo’o, directeur général du Port autonome de Douala. Dès lors, la coopération et le partage des connaissances sur les meilleures pratiques en matière de gestion et d’opérations portuaires sont requis afin de fournir des services portuaires efficaces à la clientèle. En même temps, l’idéal est de maintenir la meilleure culture d’opérations portuaires sûres et respectueuses de l’environnement. En d’autres termes, la mondialisation de l’économie et la demande de services de transport maritime ont amené les ports, à promouvoir une coopération accrue pour transformer les places portuaires en des chaînes de logistique de renommée mondiale.

Recommandations.
L’on note des travaux satisfaisants qui confortent un regain d’engagement des pays (17 ports membres représentant 15 pays). Il est souhaitable que «cette dynamique soit renforcée», exprime Nguene Nteppe, chef de division de l’analyse, de la prospection et de la coopération au Pad. Il ajoute que «les comités techniques sont la mamelle nourricière de l’association, dans la mesure où ce sont eux qui ont mené les réflexions de base pouvant permettre à l’association d’atteindre ses objectifs. Cette année, les comités techniques se sont penchés sur les questions d’actualité, tels le transbordement, les politiques de fin de carrière et la problématique des guichets uniques portuaires».

Les travaux se sont terminés avec quelques recommandations: l’incitation des ports à mettre en œuvre les systèmes d’évaluation de performance; l’harmonisation des pratiques en matière de gestion des carrières et des départs à la retraite; la prise en charge médicale, par les ports membres, des agents partis à la retraite; la mise en place d’un guichet unique dans les ports membres; la transmission des données statistiques des barèmes tarifaires des ports membres du secrétariat général de l’AGPAOC.

Le rendez-vous a été pris pour la Guinée-Bissau en 2021.

Alain Biyong

Sandrine Madefo

Une amazone au service de la clientèle à la SEPBC

Depuis 8 ans, la jeune femme occupe ce poste stratégique à la Société d’Exploitation des Parcs à Bois du Cameroun (SEPBC).

Beaucoup d’engagement, de volonté, de courage et de dynamisme. Des valeurs qu’elle incarne à la SEPBC. Autant d’atouts qui ont permis à sa hiérarchie de lui confier les responsabilités de chef du portefeuille clients de l’entreprise, filiale du groupe français Bolloré.

Après avoir roulé sa bosse comme assistante de direction à Alucam et Ersi, Sandrine Madefo Fosso, titulaire du Brevet de technicien supérieur (BTS) en Secrétariat bureautique bilingue, a été embauchée depuis huit ans à la SEPBC. Elle dit avoir bien collaboré avec ses collègues dans l’organisation des tâches au point où sa hiérarchie l’a retenue comme la personne idéale pour pouvoir assurer cette nouvelle fonction créée en 2012. Une mission qui consiste, explique-t-elle, à gérer la réception des bois des clients, la gestion de leurs dossiers et les recouvrements.

Pourtant, la tâche n’est pas toujours facile pour cette trentenaire devenue veuve très tôt après le décès de son époux. Mais elle a du mental et des ressources pour gérer des dossiers d’une trentaine de clients de la sous-région Afrique centrale. La qualité approximative des infrastructures routières, explique-t-elle, ne facilitent pas la célérité du travail. Mais grâce à l’écoute et la communication, Sandrine Madefo Fosso parvient à rassurer sa clientèle.

Une débauche d’énergie qui pourrait faire croire que cette bosseuse à la poursuite de l’excellence au travail ne vit que de ça. Que non ! Cette mère de deux enfants trouve aussi du temps pour prendre soins d’elle et de sa progéniture. «On peut faire plusieurs choses à la fois pour être épanouie», croit-elle. Une vie somme toute normale pour cette jeune cadre qui privilégie l’écoute et la collaboration avec sa clientèle pour consolider une relation gagnant-gagnant entre partenaires d’affaires.

Alain Biyong

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *