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Étiquette : Feicom
Responsabilité sociétale des entreprises : Une école estampillée «FEICOM» à Mbalmayo
La première pierre était posée le 20 septembre 2022 par le ministre de la Décentralisation et du Développement local, Pierre Elanga Obam.
Le Minddevel venu soutenir l’initiative du Feicom Le montant du don qu’offre le Fonds spécial d’équipement et d’intervention intercommunale (FEICOM), au chef-lieu du département du Nyong-et-So’o est de 448 millions de FCFA. L’objet de ce financement est la construction d’une école primaire à Mbalmayo. C’est l’extase dans le quartier mythique Mbockulu (la cachette de la tortue) comme le mentionne Dieudonné Zang Mba, le maire de cette localité. Selon les donateurs, la construction de cette école n’est pas le fruit du hasard. C’est « grâce au travail produit par un élève de l’école primaire bilingue de Mbockulu », révèle Camille Akoa, le directeur général du FEICOM.
Il est le lauréat national du concours de dessin organisé en 2018 baptisé «l’école de mes rêves». Cette construction entre aussi dans le cadre d’un vaste chantier de développement des infrastructures du FEICOM. « Qu’il me soit permis de rappeler que l’organisme a opté pour une approche holistique du développement. C’est pourquoi les infrastructures… qu’il finance dans le secteur de l’éducation de base intègre l’approche genre. Soit un coût total de 40milliards». Cela ravit le Minddevel. Lequel salue le respect des procédures de la décentralisation par la commune de Mbalmayo et le FEICOM.
Architecture
Camille Akoa attachée du prix à ce que l’école soit construite en tenant compte des rêves de tous les enfants ayant participé au concours. De ce fait, la maquette conçue par les architectes reflète le rêve de ces écoliers.Made in Cameroun
La construction de cet établissement scolaire est entièrement faite à base de matériaux locaux. D’où la forte implication de la Mission de Promotion des matériaux locaux (MIPROMALO). Sur le chantier, l’on peut voir que l’école est construite à base de blocs de terre crus stabilisés. La terre servante de matériau est prélevée dans la ville de Mbalmayo. Selon les DG, « c’est la première école à cycle complet construit en matériaux locaux… ce qui est une grande première », assure-t-il.L’infrastructure futuriste est réalisée sur une superficie de 2831 m². Elle comporte un bâtiment enseignant intégré sur deux niveaux avec 12 salles de classes comprenant chacune des espaces de rangement intégrés, des blocs sanitaires genres, ainsi que deux blocs destinés aux personnes à mobilité réduite. Il y a des espaces de restauration et de loisir. Le bâtiment destiné à l’administration à son sein dans un espace d’accueil, des bureaux et des espaces d’archivage. Sans oublier l’infirmerie, ainsi que la bibliothèque.
Dateline
Pour ne pas traîner le pas, l’entreprise en charge de la réalisation de cette école à un délai bien précis. Actuellement, il ne lui reste que 9 mois. Le ministre Elanga Obam et le directeur général Camille Akoa sont fermes sur la durée des travaux, 12 mois pas plus. Le DG va plus loin en mettant en garde les sociétés soumissionnaires. « Qu’il me soit permis de demander aux entreprises adjudicataires de ce projet City Center, en charge du projet et CER ENGINEERING, en charge du suivi qui sont mobilisées depuis juin 2022… afin que le rêve des enfants ne tarde pas à devenir une réalité », a t-il précisé. Ce d’autant que cette construction était prévue dès 2020.André Gromyko Balla
Feicom : 13,5 milliards FCFA mis à la disposition des communes
Ce montant est dédié au financement de 60 projets de développements portés par quarante-six collectivités territoriales décentralisées.
Quarante-cinq communes et une communauté urbaine ont obtenu des accords de financements pour un montant global de 13 512 627 749 FCFA, lors des 43e et 44e sessions du Comité des concours financiers du Fonds spécial d’équipement et d’intervention intercommunal (Feicom), le 26 avril dernier. Ledit organe a pour mission d’examiner les demandes de financements présentées par les Communes ou leurs groupements d’un montant supérieur à 30 000 000 FCFA.
Les collectivités territoriales décentralisées concernées par cet financements sont : Abong-Mbang ; Alou, Ambam ; Bafia, Bafoussam 1er ; Banganté ; Bamenda 3eme ; Bandjoun ; Bangou ; Biwing-Bulu ; Blangoua ; Bot-Makak ; Dembo ; Douala 5eme ; Doumatang ; Ebolowa 2eme ; Edéa 1er ; Endom ; Evodoula ; Fotokol ; Galim ; Goulfey ; Gueme ; Guider ; Kaele ; Kentzou ; Lobo ; Martap ; Matomb ; Mengang ; Meyomessi ; Mouanko ; Mvengue ; Ndobian ; Ngaoundéré 3eme ; Nitoukou ; Nkambe ; Penka-Michel ; Pouma ; Roua ; Sangmélima ; Tchatibali ; Waza ; Yokadouma ; Yingui et la Communauté urbaine de Bertoua.
Les fonds alloués sont destinés à la réalisation de 60 projets de développement dans les secteurs des infrastructures ; la gouvernance ; l’éducation ; l’industrie et service ; la santé ; l’eau et assainissement et le social.
Pour le compte de l’année 2020, 137 concours financiers d’un montant global de 26,838 milliards de Fcfa, avaient été accordés à 105 communes pour la réalisation de 127 projets.
Lire aussi : Financements des projets : C’est les fonds qui manquent le moins au Feicom
Métiers de la ville : un nouveau Programme national de formation entre en vigueur
Ce programme a pour mission principale de faciliter l’appropriation de l’exercice des compétences transférées par l’État aux Collectivités territoriales décentralisées.
Le 19 avril dernier à Yaoundé, Célestine Ketcha Courtès, ministre de l’Habitat et du Développement urbain (Minhdu), par ailleurs président du Comité de pilotage (Copil), a signé des nouveaux documents conventionnels du Programme national de formation aux métiers de la ville (Pnfmv). La cérémonie s’est faite en présence des acteurs de la décentralisation. Notamment le ministre de la Décentralisation et du Développement local, Georges Elanga Obam, du directeur général du Fonds spécial d’équipement et d’intervention intercommunale (Feicom), Philippe Camille Akoa, du président national des Communes et Villes unies du Cameroun, Augustin Tamba, du coordonnateur du Programme national de formation aux métiers de la ville, Emmanuel Bomba, et du directeur général de la Nasla (National School of local administration), Tanyitiku.
Cette signature arrive à point nommé, car le Cameroun a lancé sa nouvelle Stratégie nationale de Développement 2020-2030 (SND30). Ainsi, le Pnfmv devrait s’arrimer à cette vision dans le contexte du développement local, avec des changements multiples à opérer sur les territoires.
Selon Célestine Ketcha Courtès, ces nouveaux documents organisationnels doteront le Pnfmv d’un dispositif institutionnel cohérent et adapté, permettant à la fois de mieux fixer ses missions par rapport aux évolutions des Collectivités territoriales décentralisées (CTD), pour mieux évaluer ses performances. «Il faut savoir que la décentralisation au Cameroun est parachevée par la volonté du président de la République. Et le développement national partira désormais des territoires. Et pour cela, le Pnfmv est là pour accompagner le quotidien des Ctd», explique la ministre. Et de poursuivre: «il était donc question pour nous, dans le cadre de la task force, d’impulser du sang neuf à ce programme, à travers des documents structurels et organisationnels, conformément aux objectifs de la Snd30. Je suis très heureuse d’avoir encadré cette réforme
aux côtés du ministre de la Décentralisation et du Développement local, qui a énormément contribué à l’enrichissement, à la relecture et à la signature de ce jour».Ainsi avec pour objectif de renforcer la politique d’accompagnement des Ctd, les reformes structurelles du Pnfmv sont un impératif catégorique. Créé en 2015, ce programme a pour mission principale de faciliter l’appropriation de l’exercice des compétences transférées par l’État aux Ctd, dont le but est de délivrer des services de qualité aux populations locales.
Olivier Mbessité
Financements des projets : C’est les fonds qui manquent le moins au Feicom
Du haut de Promote 2022, l’institution a dit être capable d’accompagner toutes les mairies du Cameroun dans la réalisation de leurs projets.
Instant de réflexion à l’initiative du Feicom à PROMOTE
Construction d’un pont, d’un point d’eau, un marché, une gare routière…Mener tout autre projet de développement durable, l’éducation et la santé Si une commune a besoin de fonds pour entreprendre des travaux qui touchent au bien commun, au patrimoine, ou au développement durable, elle peut faire appel au Feicom (Fonds Spécial d’Équipement et d’Intervention Intercommunale). Auprès de cette institution, les collectivités territoriales décentralisées ont la possibilité de contracter un prêt. Pierre angulaire d’une stratégie d’accompagnement de toutes les communes du Cameroun, le financement des projets est ce que le Feicom présente prioritairement à Promote 2022.
Instruments
Françoise Nguema, Chef d’Unité de Gestion Opérationnelle au Feicom assure que cela est conforme à la loi N°2019/024 du 24 décembre 2019 portant code général des CTD. En son article e 150 (1) du titre 1, relatif aux dispositions générales, ce texte stipule en effet que «la Commune peut, en plus de ses moyens propres, solliciter le concours de l’État, de la population, des organisations de la société civile, d’autres Collectivités Territoriales et des partenaires internationaux, conformément à la législation et à la règlementation en vigueur». «Les Communes sollicitent donc le FEICOM pour le financement de leurs projets de développement local. Cependant les besoins étant importants, il est apparu nécessaire d’accroître les ressources destinées à l’accompagnement des CTD à travers l’intermédiation financière», explique Françoise Nguema.Fabrice Menye Me Noah (Chef de la Cellule des Études Prospectives au Feicom) va plus loin en insistant sur l’offre de service du Feicom pour la promotion du développement économique local. Il résume: «La politique de financement du FEICOM définit les principes qui orientent ses interventions au bénéfice des Collectivités Territoriales Décentralisées (CTD). Elle précise les secteurs d’intervention prioritaires. L’objectif général de la politique de financement du FEICOM est de contribuer avec efficacité et efficience au développement harmonieux de toutes les CTD sur la base de la solidarité nationale et de l’équilibre interrégional et intercommunal».
D’autres détails que l’exposant brandit tournent autour de la structuration du financement Feicom. «Selon la nature du projet, la structuration des financements accordés au moins l’un des éléments suivants à des proportions variables: l’apport propre; la contribution de solidarité; la part en prêt. La CTD participe à la reconstitution du fonds d’intercommunalité par le paiement de la «Contribution pour la Reconstitution de la Trésorerie» (CRT) calculée sur la part en prêt. Pour les communes, le CRT ne peut excéder 3% l’an hors taxe pour les projets financés par les ressources de la fiscalité locale. En ce qui concerne les ressources d’emprunt, la CRT prend en compte le coût des ressources d’emprunt, les risques, les charges et autres frais et éventuellement une marge», explique Fabrice Menye Me Noah.
Comme spécimen de commune ayant bénéficié d’un financement du Feicom, Hamadou Hamidou, maire de la commune d’arrondissement de Maroua 1er est là. Du haut de la tribune que lui offre le Salon Promote, il martèle que «le Feicom a été l’un des partenaires privilégié, de par son assistance technique et l’appui à la mobilisation des ressources au projet de construction des infrastructures marchandes modernes au lieu-dit Carrefour Para (Ouro Tchede)».
Jean-René Meva’a Amougou
L’exemple servi dans l’antre de la Fotrac
Les performances du FEICOM en matière de gestion du fonds de péréquation des collectivités locales fait école auprès des Gabonais.
Le rideau est tombé sur la 11e édition de la Foire transfrontalière annuelle d’Afrique centrale (Fotrac) le 5 décembre dernier à Kye-Ossi. Dans cette cité carrefour de trois pays d’Afrique centrale, le FEICOM a tenu à valoriser son identité et ses produits. Sous la houlette Armand Bebey Enoga, sous-directeur des partenariats nationaux, l’un des grands moments de cette opération était la séquence consacrée à l’atelier placé sous le thème «Communes frontalières du Sud et intercommunalités: opportunités de financement et de développement».
Cet apéro de réflexion a vu la participation de Mathias Otounga Ossibadjouo. Le ministre gabonais en charge de la Décentralisation, de la Cohésion et du Développement des Territoires et sa délégation voulu s’imprégner de l’expérience camerounaise en matière de gestion des collectivités locales. «En matière de décentralisation au Cameroun, il y a des éléments sur lesquels il y a des avancées notables», a déclaré le membre du gouvernement gabonais. Selon lui, «le caractère transfrontalier de cet évènement et la qualité des thèmes des panels proposés nous laissent entrevoir un enrichissement certain, pour le ministère dont j’ai la charge, porteur de la politique publique de développement des territoires d’une part et gestionnaire du programme de développement intégré de la zone des trois frontières Gabon-Cameroun- Guinée équatoriale».
Parmi les développements qui devraient pousser plus loin les expériences copiés auprès du FEICOM, Mathias Otounga Ossibadjouo a retenu la gestion du fonds de péréquation des collectivités locales. Séance tenante, il a annoncé la duplication de l’exemple du FEICOM dans son pays dans les prochains jours.
Au-delà de l’admiration pour les performances du FEICOM, l’illustre visiteur gabonais a reconnu que la coopération décentralisée en Afrique centrale connait un retard important en comparaison avec les autres pays de l’Afrique de l’Ouest par exemple. «L’amélioration de cette situation pourrait passer par la conception d’un corpus juridique propre à la coopération décentralisée et plus allégé permettant, par exemple, une ouverture vers d’autres acteurs. Le renforcement des capacités des élus, une meilleure et plus grande implication de la diaspora et le renforcement de la coopération Sud-Sud sont également apparus comme des pistes importantes d’action, pour que la coopération décentralisée soit effectivement un levier de la décentralisation et du développement local», a suggéré Mathias Otounga Ossibadjouo.
Jean-René Meva’a Amougou,
Développement local : Le Feicom tient son pari à Ma’an
Après avoir injecté près de 360 millions FCFA dans le projet, la «banque des communes» vient de remettre les clés d’un hôtel flambant neuf aux autorités municipales de la localité.
C’est une série qui saute aux yeux : après Ngomedzap (région du Centre) le 20 novembre dernier, voici la «caravane bleu» qui se déploie à Ma’an. Dans cette localité située dans les confins du Sud-Cameroun, Philippe Camille Akoa et son équipe ont choisi de mettre en saillance l’apport du Fonds Spécial d’équipement et d’Intervention intercommunale (FEICOM) dans la réalisation immobilière inaugurée ce 2 décembre 2020. «358 885 080 FCFA ont été mobilisés par notre institution pour la construction des locaux, de la clôture, l’ameublement et l’adduction d’eau», énumère le directeur général du FEICOM. Si le propos se fait l’écho d’une expertise attestée, il valorise surtout d’autres éléments. De la bouche de Philippe Camille Akoa, l’on apprend que «l’hôtel de ville de Ma’an est composé d’un bâtiment principal conçu en modèle R+1 réalisé en 8 mois par les établissements General Trade and Construction». Dans l’ensemble, l’édifice charrie des subtilités insoupçonnées qui rappellent dans leur simplicité fantasque un suivi pointilleux. Et le maire Rémy Abessolo Menye de s’exclamer : «que le FEICOM soit béni des dieux de Ma’an»
En accusant réception de ce vœu, le patron du FEICOM renseigne que «l’hôtel de ville de Ma’an est l’une des illustres incarnations d’une politique menée suivant un cadre défini par les pouvoirs publics». Concrètement, Philippe Camille Akoa fait part d’une mobilisation des ressources de l’ordre de plus de 178 milliards FCFA en 2019, contre 156 milliards FCFA donnés dans les prévisions. De plus, le FEICOM a reversé aux Communes et Communautés urbaines plus de 85 milliards FCFA au cours du même exercice. Soit une progression de 6% par rapport à 2018. Le FEICOM affiche également plus de 10 milliards FCFA accordés aux Collectivités territoriales décentralisées au titre du financement de 106 projets.
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De quoi réjouir Georges Elanga Obam, président du Conseil d’administration du FEICOM, par ailleurs ministre de la Décentralisation et du Développement local. «Les chiffres que nous avons regardés sont globalement bons. Ils reflètent une situation financière viable et présentent des niveaux de performances louables. Ils donnent à voir que l’institution qui a en charge le financement des questions de décentralisation se porte bien et autant que les concours qu’elle apporte au collectivités territoriales décentralisées dans la perspective de leur développement», déclare-t-il.
Au-delà, l’inauguration de l’hôtel de ville de Ma’an a permis d’être édifié sur les prêts directs au bénéfice des communes.Dans un registre plutôt pédagogique, Philippe Camille Akoa situe les uns et les autres (les élus locaux notamment) dans un contexte, en essayant de leur faire percevoir ce qui se passe et comment cela se passe en matière d’appui financier. «Au FEICOM, il existe un cadre institutionnel et informationnel spécialement conçu à cet effet pour accompagner les communes; il ne s’agit pas d’interférer ni de se mouler dans les orientations du gouvernement en matière de politique de décentralisation et appuyer les communes dans ce sens-là. Il s’agit de la qualité de service décrit à travers le management que le système a mis en place au FEICOM. L’idée c’est d’avoir de la traçabilité, de la bonne gouvernance, de la durabilité dans les interventions que l’organisme fait au profit des collectivités. Il est question d’accompagner efficacement», entend-on.
Jean-René Meva’a Amougou, envoyé spécial à Ma’an
Appui aux Collectivités territoriales décentralisées (CTD) : Le Feicom toujours aux avant-postes
De par son élan de solidarité citoyenne bâtie sur le socle de légitimité opérationnelle, le Fonds spécial d’équipement et d’intervention intercommunale (Feicom) assure toujours jouer en faveur des communes du Cameroun.
Une vue du stand Feicom au Sago 2020 Pour une conférence annoncée longtemps à l’avance, le Feicom est resté constant sur la définition de son rôle auprès des CTD au Cameroun. Sur le site du Sago ce 24 septembre 2020, l’instant consacré aux prêts directs au bénéfice des communes est finalement décliné en forum pédagogique. Comme module central, «la banque des communes» choisit de situer les uns et les autres (les élus locaux notamment) dans un contexte, en essayant de leur faire percevoir ce qui se passe et comment cela se passe en matière d’appui financier.
Pour chacun des exposants, le Feicom se situe dans le financement pour le développement. «L’affaire, apprend-on, a pour objectif la mise en commun des ressources et de l’expertise, en vue de maximiser les impacts des appuis aux CTD; la formulation et la mise en œuvre d’initiatives et de projets conjoints; le partage des connaissances et des d’idées innovantes». Concrètement, au Feicom, tout se conçoit désormais pour être présent aux côtés des communes. Et pour cela, il faut le faire savoir: «Au Feicom, il existe un cadre institutionnel et informationnel spécialement conçu à cet effet», précisent les cadres de l’entreprise.
Entre autres, ils citent «la dotation budgétaire grâce à laquelle les CTD peuvent se servir pour répondre aux besoins d’adduction d’eau, la construction des écoles; le transfert de fiscalité qui se manifeste par exemple par la quotepart des communes prise sur les impôts, la taxe de développement local». Plus loin, ils font parler les faits: «L’ensemble des collectivités territoriales décentralisées de notre pays a bénéficié d’au moins un financement du Feicom à l’instar de l’hôtel de ville de Soa, et le financement de l’hôtel de ville de Yaoundé 4e qui est déjà prêt. Et quelques années auparavant, le Feicom a eu à financer un certain de nombre de forage qui, jusqu’ici, sont toujours fonctionnels. Il convient de relever que près de 15 % des financements du Feicom ont été affectés à la construction des infrastructures scolaires ces dernières années, du fait d’une forte demande communale dans le secteur. Cela représente 30 milliards de FCFA entre 2007 et 2019».
Critiques
La plus acerbe vient de Essama Embolo, le maire de Soa (Mefou-et-Afamba). Selon l’édile, le dispositif mis en place par les pouvoirs publics via le Feicom «manque de flexibilité au niveau des financements». En guise de proposition, l’élu local soutient qu’«il faudrait accompagner la décentralisation par un outil financier ayant véritablement le statut de banque», le maire propose également que: «le Feicom soit transformé en une banque de commune qui recevrait les financements, les impôts et taxes des communes et qui pourraient avoir des possibilités d’emprunter à l’extérieur pour accroître ses capacités de financement vis-à-vis des communes et qui pourraient financer les décentralisations de manière ininterrompue sans être liés au budget de l’État. Les communes pourraient placer leur compte dans cette banque au lieu d’avoir des comptes au Trésor dans le cadre de l’unicité des caisses».Comme réponse, le Feicom assure qu’«il ne s’agit pas d’interférer ni de se mouler dans les orientations du gouvernement en matière de politique de décentralisation et appuyer les communes dans ce sens-là. Il s’agit de la qualité de service décrit à travers le management que le système a mis en place au Feicom. L’idée c’est d’avoir de la traçabilité, de la bonne gouvernance, de la durabilité dans les interventions que l’organisme fait au profit des collectivités. Il est question d’accompagner efficacement».
Diane Kenfack (Stagiaire)
Philippe Camille Akoa : Un «Ambassadeur de la nutrition» au Feicom
Le directeur général du Fonds spécial d’équipement et d’intervention intercommunale (Feicom) fait désormais partie du cercle fermé des personnalités dont l’intérêt pour la lutte contre la malnutrition est reconnu à l’échelle de la planète entière.
Pour la toute première fois, la caravane de «Ambassadeur de la Nutrition» se déploie au Cameroun. Sept Camerounais ont eu le privilège de compter parmi les élus, au rang desquels Philippe Camille Akoa. Le 18 juin 2020, le directeur général du Feicom s’est vu décerner la distinction d’«Ambassadeur de la nutrition» par la coalition UNICEF, Helen Keller International (HKI) et le mouvement Scalling Up Nutrition (SUN).
Pour être désigné Ambassadeur de la Nutrition, il faut être «un homme ou une femme politique et populaire de haut niveau (premières dames, Premiers ministres, célébrités, athlètes, chefs religieux ou traditionnels); membres du gouvernement, parlementaires, chefs d’organisations et d’institutions publiques et privées; conseillers dans les secteurs de la santé et de l’agriculture, responsables locaux en matière de nutrition», confie Ismaël Teta, directeur national HKI Cameroun lors de son speech, avant la remise du trophée au lauréat hôte de l’évènement.
Philippe Camille Akoa a rempli tous les critères en vigueur et a tenu à organiser une cérémonie de reconnaissance publique, le 13 août 2020, au siège de la direction générale du Feicom à Yaoundé. À cette occasion, il a déclaré: «le Feicom, par ma voix, entend porter la cause de la malnutrition auprès des communes pour que cette problématique soit prise en compte par les budgets communaux. Et que dans tout ce qu’il y aura comme mobilisation auprès des communes, que des ressources puissent être mobilisées. Nous parlons d’1% du budget de la commune. Le Feicom ajoutera 1% à chaque 1% de chaque commune pour ce combat».
Autre front
Avant, le 7 août 2020 précisément, Philippe Camille Akoa s’est chargé de remettre un chèque de plus de 6,7 millions FCFA au ministre de la Santé publique, Malachie Manaouda. Ce montant représente la contribution de son personnel à la lutte contre la Covid-19 au Cameroun. «Depuis la survenance de cette pandémie, nous avons observé que notre pays a pris de très bonnes mesures. Certains des personnels du Feicom ont été frappés par de cette maladie. Nous ne déplorons aucune perte en vie humaine. Ils sont rentrés des hospitalisations en faisant les témoignages selon lequel, ils avaient été pris en charge de la meilleure des manières», a fait savoir le patron de la banque des communes.Ongoung Zong Bella
Développement local : Le Feicom aux côtés des communes
Les 12 et 16 juin 2020, le Fonds spécial d’équipements et d’intervention communal a offert du matériel roulant et informatique dans les régions de l’Adamaoua et de l’Extrême-Nord.
Le Feicom au front Les communes ayant reçu du matériel de la part du Feicom sont celles abritant les réfugiés et les déplacés internes, du fait des crises diverses. Situées dans le septentrion du pays, elles ont été retenues pour bénéficier d’un appui dans le cadre du Programme de développement économique et social des villes secondaires (Prodesv), financé par l’Union européenne.
Adamaoua
L’une des descentes de la délégation du Feicom est celle effectuée le 12 juin 2020 dans la ville de Ngaoundéré, chef-lieu de la région de l’Adamaoua. Elle était conduite par Suzanne Ngane, directrice des projets et programmes de partenariat. En sa qualité de représentant du directeur général de la structure, elle a remis des motos et des ordinateurs aux maires des communes de Meiganga, Ngaoui et Djohong. D’après le site internet du quotidien national Cameroon Tribune (édition du 16 juin 2020), ces machines devront faciliter la mobilité des animateurs communaux chargés de superviser les travaux sur le terrain. Quant aux ordinateurs, ils vont permettre aux bénéficiaires de rédiger des rapports administratifs et autres plus aisément.Ce n’est pas tout. L’on apprend également la construction, dans les prochains mois, des salles de classe à l’École publique de Sabongari Gbaboy à Meiganga, et dans les lycées de Djohong et Ngaoui.
Il y a également la promotion de l’entrepreneuriat local, la formation professionnelle des réfugiés, déplacés internes, migrants et communautés hôtes. Compte tenu du contexte actuel marqué par la Covid-19, les donateurs ont également offert plusieurs kits d’hygiènes aux communes bénéficiaires.
Selon Suzanne Ngane, cette dotation a une visée précise: «renforcer les capacités de ces communes afin qu’elles puissent faire face aux crises et aux flux migratoires, et promouvoir le développement socioéconomique inclusif, avec un accent sur le respect de l’environnement», a décliné la représentante du directeur général du Feicom.
Extrême-Nord
Les principales communes dans cette région sont celles de Kaï-Kaï, département du Mayo-Danay, et de Mozogo et Mogodé dans le département du Mayo-Tsanaga. Respectivement victimes des inondations et des affres de Boko Haram, ces bourgades accueillent des réfugiés et déplacés internes. «D’où la nécessité de les assister pour leur permettre de faire face aux crises, de pouvoir accueillir de nouveaux arrivants et de promouvoir le développement socioéconomique communal inclusif dans le respect de l’environnement», a expliqué madame Ngane.L’assistance a pour finalité de «développer les infrastructures publiques, de créer les emplois et des opportunités d’entrepreneuriat local, d’assurer la formation professionnelle des réfugiés, des déplacés internes et autres migrants ainsi que des communautés hôtes». Le Feicom envisage également de renforcer les capacités de ces villes dans la gestion des infrastructures et le management des crises et des conflits. Pour cela, Mozogo bénéficie de 632 millions FCFA, Mogodé et Kaï-kaï se partagent 446 millions FCFA.
Joseph Julien Ondoua Owona, stagiaire
Feicom : Comme un cuir coriace face au Covid-19
En plus du dépistage de son personnel et l’assainissement de ses locaux, l’entreprise met un point d’honneur aux conditions de travail des employés .
Siège social du Feicom à Yaoundé «Testez, testez, testez !», a recommandé aux pays du monde entier le Dr Tedros Adhanom Ghebreyesus, Directeur Général de l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS), pour contrer l’évolution du coronavirus. Le top management du Feicom n’est pas resté sourd à cette directive, au regard des dispositions prises au sein de sa Direction Générale et de son Agence Régionale du Centre. Le 11 mai dernier, l’entreprise a lancé une campagne de dépistage volontaire du Covid-19, conduite par une équipe d’épidémiologistes dépêchée du Ministère de la Santé Publique.
Son mode opératoire est à la hauteur de l’enjeu sanitaire mais aussi des exigences de performance du Feicom: lavage systématique des mains, préparation psychologique, entretien de circonstance et test proprement dit. Afin de respecter la distanciation sociale, les volontaires, installés à l’entrée de la salle aménagée pour l’occasion, se font dépister par groupes de 11, dans une ambiance empreinte de sérénité. Après les tests, c’est au médecin d’entreprise d’entrer dans la danse. Le but, rappeler à chacun les précautions barrières à observer aussi bien dans l’enceinte qu’à l’extérieur des locaux: port du masque, distanciation physique et comportement hygiénique irréprochable. Dans les prochains jours, la campagne de dépistage volontaire sera étendue aux 9 autres Agences Régionales du FEICOM ainsi qu’à l’antenne de Kribi.
Objectif bien-être malgré la crise sanitaire
Il faut dire que cette opération instruite par la direction générale du Feicom fait écho aux doléances du personnel, de bénéficier des meilleures conditions de travail possibles en contexte de Covid-19. «C’est un acte de responsabilité visant à protéger les personnels, leurs familles, ainsi que leur espace de travail contre cette pandémie…», a rassuré le DG, Philippe Camille Akoa, dans une note d’information. Revalorisation salariale, primes d’astreinte, indemnités funéraires… Voilà quelques-unes des retombées de la nouvelle Convention collective du Feicom paraphée le 9 mai 2020 dernier.La cérémonie de signature de ladite Convention a été présidée par Grégoire Owona, Ministre du Travail et de la Sécurité Sociale (MINTSS), en présence du directeur général du Feicom, Philippe Camile Akoa, l’ensemble des délégués du personnel et quelques Syndicalistes. En effet, il s’agit de la deuxième révision de cette Convention, la première étant intervenue en 2016. Les travailleurs, par la voix de Monique Amie, déléguée du personnel titulaire, ont exprimé leur satisfaction, non sans formuler de nouvelles aspirations. «Qui dit merci, en redemande», comme qui dirait. Pour rappel, les travaux de cette Convention Collective ont pris effet par Arrêté N°000907/ MINTSS/SG/DRP/SDRT/SROT du 09 Décembre 2019, portant création et désignation des membres de la Commission mixte paritaire, chargée de la révision de la Convention collective d’Entreprise du Feicom.
Rémy Biniou
Dispositif d’appui à la compétitivité du Cameroun
La stratégie validée
Axée sur trois composantes, la stratégie d’implémentation du dispositif d’appui à la compétitivité a été validée à l’issue de la première session du comité de pilotage du Dispositif d’appui à la compétitivité du Cameroun (DACC).
Tenue le 4 juin 2020 à Yaoundé, l’édition n°1 de la session du Comité de pilotage (Copil) du Dispositif d’appui à la compétitivité du Cameroun (DACC) avait pour objectif de tabler sur la stratégie de l’assistance technique et orientations envisagées dans la mise en œuvre de ce programme. Elle a réuni les responsables du patronat camerounais, l’Union européenne, les partenaires du dispositif, les chefs d’entreprise et autres.
Objectif
Selon le dossier de presse dont nous avons pris connaissance, le DACC est régit par la Convention de Financement N°CM/FED/039-870 signée entre la Commission Européenne et la République du Cameroun. L’instrument consiste à préparer le secteur privé camerounais face aux enjeux et défis qu’imposent la libéralisation des échanges commerciaux entre les deux parties. Il a pour but d’«améliorer la compétitivité du Cameroun par un renforcement des capacités de ses opérateurs économiques et par la promotion d’un environnement institutionnel plus propice aux affaires lui permettant ainsi de mieux tirer profit de la libéralisation des échanges, y inclus celle découlant de la mise en œuvre de l’APE et de stimuler la croissance économique et la création de l’emploi».Bénéficiaires
Pour atteindre cette visée, le cabinet Sofreco, prestataire, envisage d’étendre son expertise à toutes les entreprises camerounaises. Du moins, celles qui sont légalement constituées. Pour y parvenir, elle compte offrir son appui technique aux «organismes intermédiaires (groupements d’entreprises)», a expliqué Jean Yves Arriat, expert au sein de l’assistance technique au DACC, représentant du chef d’équipe de l’adjudicataire.En procédant ainsi, le prestataire de ce projet tente d’éviter que certaines entreprises se sentent lésées par rapport à d’autres. Adossé sur l’accord de partenariat ACP-UE, le DACC est entièrement financé par l’Union européenne au titre du 11e FED, à hauteur de 10 millions d’euros (soit 6 milliards 559 millions FCFA). Il s’étend sur une période de 4 ans et comprend trois principales composantes.
Il s’agit de l’appui aux entreprises et organisations intermédiaires; l’amélioration du climat des affaires et de l’appui au dialogue public-privé ; la normalisation et efficience énergétique des secteurs productifs.
BO
Renforcement des capacités : Les acteurs locaux à l’école de la gouvernance
Du 16 au 20 septembre 2019, le siège des Communes et villes unies du Cameroun (Cvuc) à Yaoundé abrite une session de formation internationale sur la gouvernance locale.
Photo de famille avant le début de la formation Inscrite dans le cadre du programme gouvernemental de renforcement des capacités des élus locaux, personnels communaux et tous les acteurs impliqués dans le processus de décentralisation, l’activité est menée par Le Programme national de formation aux métiers de la ville (PNFMV). Léonard Bomba, précise : «Il s’agit d’un concept qui renvoie à la maîtrise d’œuvre communale. Il est temps que les communes maîtrisent leur environnement urbain et les services qu’elles sont censées offrir aux populations. Les formations vont de l’administration à la technique et de l’ingénierie technique à l’ingénierie financière». Le coordonateur du Pnfmv ajoute : « Pour que la ville émerge, bouge et change positivement, il y a lieu de développer des mécanismes d’auto promotion qui s’adressent principalement aux autorités locales et donnent de forte indication en faveur de la politique de développement des communes, par les communes et pour les communes ».
Le PNFMV est un organe de formation-action pour les élus, les managers et les personnels municipaux camerounais, mis en place en 2004 par les acteurs de la décentralisation et du développement local /urbain au Cameroun, selon un modèle inclusif et partenarial, innovant et prospectif, regroupant le gouvernement à travers le ministère de l’Habitat et du Développement Urbain (MINHDU), maitre d’ouvrage, et le ministère de la Décentralisation et du Développement local (Minddevel), les autorités locales à travers leur Association faitière (Cvuc), et le Fonds spécial d’équipement et d’intervention intercommunale (Feicom).
Jean-René Meva’a Amougou
3e Prix national Feicom 2019 : Garoua II gagne
Pour avoir suffisamment intéressé le jury international commis à la délibération, la commune rafle 50 millions FCFA.
Siège social du Feicom à Yaoundé La commune de Garoua II est la gagnante de la 3e édition du Prix national des meilleures pratiques communales de développement local lancé par le Fonds spécial d’équipement et d’intervention intercommunale (Feicom). Située dans la région du Nord, la collectivité locale décentralisée a séduit le jury avec son projet d’amélioration des conditions de vie des femmes par l’épargne et le crédit. Sur la base du règlement de la compétition ayant vu la participation de 117 communes du Cameroun, Garoua II remporte ainsi une cagnotte de 50 millions FCFA, succédant à la commune de Banganté (Ouest-Cameroun). «Le prix a été resserré au niveau des critères (effet/impact, participation, transférabilité, durabilité et innovation) pour davantage rehausser sa renommée», a expliqué Hanitra Raharinjatavo, présidente du jury.
Problème identifié, solution trouvée
Au cours de la cérémonie de proclamation des résultats à Yaoundé le 23 août 2019, la Malgache a estimé que le projet présenté par Garoua II est un exemple réussi et original de résilience à fort impact local. «C’est une démarche qui s’appuie sur la création d’associations de Femmes pour l’Epargne et le Crédit. Au-delà de la dynamisation de l’économie locale, ce programme permet de renforcer la citoyenneté et d’aborder avec les femmes des enjeux socio-culturels», a-t-elle confié aux journalistes invités. Selon un état des lieux dressé par Alioune Badiane, ancien directeur des programmes Onu-Habitat, le projet prévu pour la période 2016-2020, a déjà permis la mise en place de 60 Associations de femmes pour l’épargne et le crédit (AFEC). Celles-ci ont permis de mobiliser des financements pour la mise en place d’activités génératrices de revenus.Se situant sur la même ligne, Camille Akoa, le directeur général du Feicom s’est dit « rès flatté par l’accompagnement par l’exécutif municipal de Garoua II de 200 AFEC à l’identification d’une ou plusieurs activités économiques et au renforcement des capacités des bénéficiaires en comptabilité simplifiée et recherche de financements».
Jean-René Meva’a Amougou
Camille Philippe Akoa
Directeur général du Fonds spécial d’équipement et d’intervention intercommunal (Feicom), il trône à ce poste depuis septembre 2006. Depuis, le magistrat a amorcé un changement de paradigme vers une vision plus dynamique du financement des collectivités locales décentralisées. Dans sa démarche, le DG met chaque jour un point d’honneur sur la planification, la programmation, la budgétisation et le suivi-évaluation. C’est ainsi que d’un commun accord avec sa tutelle, il tient un agenda au sommet duquel est inscrit, depuis 2011, le Prix national Feicom. L’initiative bénéficie de l’onction des partenaires gouvernementaux et internationaux. Elle vise à promouvoir le développement local à travers une saine émulation des communes et communautés urbaines. La 3e édition est lancée depuis le 29 mars 2019.
13 milliards de francs CFA
Cette somme est l’équivalent de 20 millions d’euros. Il s’agit de l’argent mis à la disposition du Cameroun, via la Banque allemande de développement (KFW), par l’Union européenne (UE). Ce pactole est destiné au financement du Programme de développement économique et social des villes secondaires exposées à des facteurs d’instabilité (PRODESV). Celui-ci est inscrit dans le Programme indicatif national (PIN) du 11e Fonds européen de développement (FED) en faveur du Cameroun et piloté sur le terrain par le Fonds spécial d’équipement et d’intervention intercommunale (FEICOM). Le 13 novembre 2018 à Yaoundé, trois conventions ont été signées entre toutes ces parties.
Selon Alamine Ousmane Mey, ce dispositif, d’une durée de six ans, vise les villes du Sud (Campo, Mintom), l’Est (Kentzou, Kette, Bétaré-Oya, Garoua – Boulaï), l’Adamaoua (Djohong, Meiganga, Ngaoui), le Nord (Baschéo, Madingring, Touboro) et l’Extrême Nord (Mogodé, Mozogo, Kai-Kai).
Développement local : Paul Biya rallonge la main du FEICOM
Par la grâce d’un décret signé en fin octobre dernier, la «banque des communes» voit ses compétences plus étendues.
Nouvel immeuble siège du Feicom à Mimboman Personne n’oserait affirmer que Philippe Camille Akoa n’est pas éligible au tableau 2018 des managers heureux au Cameroun. En moins d’un mois, le Fonds spécial d’équipement et d’intervention intercommunale (FEICOM) qu’il dirige a été triplement au-devant de la scène. 6 octobre 2018: l’établissement public administratif aménage dans de nouveaux locaux. 31 octobre 2018: c’est l’étalage des performances.
Entre 2011 et 2018, le FEICOM a investi 165,7 milliards de francs CFA, pour financer 1988 projets dans les 360 communes que compte le pays, ainsi que dans 14 communautés urbaines. 31 octobre 2018 : le président Paul Biya montre que le prestige de la «banque des communes» ne faiblit pas à ses yeux, au regard des résultats obtenus. Il signe un décret portant réorganisation de l’entreprise.
Dans son esprit, le texte présidentiel dessine non seulement les stratégies, mais fait également preuve d’ambition. Dans les colonnes du quotidien Cameroon Tribune du 2 novembre 2018, le directeur général du FEICOM estime que ledit décret permet à l’institution de faire face à des challenges de manière objective. Ces challenges, dit-il, sont à voir sur deux terrains. Le premier : les opérations de levée des fonds, avec possibilité de déploiement à l’international. Le second : la recherche d’autres ressources par le biais des placements, avec possibilité des placements à termes et des prises de participation.
Des recettes capables d’induire des gains d’efficacité au gré de l’implémentation de la décentralisation. Selon les termes du décret, le FEICOM n’est plus exclusivement réservé aux communes. Ses compétences pourront s’étendre aux régions. Si jusqu’ici, certaines de ses actions avaient un visage plus ou moins informel, l’entreprise a désormais les coudées franches. Ainsi, sa réorganisation devient révélatrice d’une volonté de répondre continuellement et efficacement aux attentes des collectivités locales décentralisées.
Jean-René Meva’a Amougou
43,4 milliards de FCFA
Dans le cadre des opérations de centralisation et de redistribution des centimes additionnels communaux, le Fonds spécial d’équipement et d’intervention intercommunale (Feicom) a redistribué ce montant entre janvier et juin 2018. Ce pactole, renseigne «la banque des mairies camerounaises», a permis à 374 collectivités territoriales décentralisées de mener plusieurs initiatives de développement, notamment en termes d’infrastructures, d’éducation, de gouvernance, d’industries, des services, etc.
Infrastructures : Les habits neufs du Feicom
Le nouveau siège social du Fonds spécial d’équipements et d’intervention inter-communal situé au quartier Mimboman (Yaoundé IV) a été officiellement inauguré le 6 octobre 2018 par Georges Elanga Obam, ministre de la Décentralisation et du développement local.
Nouvel immeuble siège du Feicom à Mimboman Cinq années et 12, 4 milliards de francs CFA ont suffi pour que le nouvel immeuble-siège du Fonds spécial d’équipements et d’intervention intercommunal (Feicom) sorte de terre. Six étages, 200 bureaux, 10 salles de réunion, 2 ascenseurs, un restaurant, une salle polyvalente et une salle de sport. Le constructeur China First Highway Engineering lui a donné une configuration de couronne. «Le bâtiment répondra aux exigences de la modernité et permettra à l’institution de garantir l’épanouissement de son personnel dont la productivité sera à coup sûr à l’image de l’immeuble», projette Philippe Camille Akoa, le directeur général du Feicom.
Le magistrat insiste également sur la nouvelle orientation du lien entre le Feicom et le public. «Les usagers occupent une place considérable tant dans la conception que dans la justification du projet», dit-il. Au-delà, le Feicom a voulu que ses lieux de service s’arriment aux orientations du «Document de stratégie pour la croissance et l’emploi». Ce document dispose en son point 167 : «en ce qui concerne les constructions civiles, le gouvernement compte doter l’administration centrale, déconcentrée et décentralisée, d’un cadre de travail adéquat, en réhabilitant et en construisant en fonction des besoins dûment évalués».
Depuis 2016, la «banque des communes» a lancé un programme de construction de ses propres immeubles à travers le pays. Trois bâtiments ont déjà été inaugurés. Primo, l’immeuble abritant les services de l’agence régionale du Feicom à Bafoussam (Ouest), inauguré le 7 mai 2016. Ensuite, une seconde agence régionale a été inaugurée le 27 avril 2017 à Ngaoundéré (Adamaoua). Tertio, le bâtiment abritant les services de l’agence régionale de l’entreprise à Maroua (Extrême-nord).
Pour le top management, la construction de ces édifices témoigne d’une chose : «la décentralisation et la promotion du développement local constituent des préoccupations au cœur de l’agenda gouvernemental et de l’action des pouvoirs publics».Le Feicom accompagne les communes dans la réalisation de projets de développement visant l’amélioration des conditions de vie des populations à travers un appui technique et financier. Ses missions sont : l’entraide entre les communes par des contributions de solidarité et avances de trésorerie; le financement des travaux d’investissement communaux ou intercommunaux ; la couverture des frais relatifs à la formation du personnel communal et du personnel d’état-civil; la centralisation et la redistribution des Centimes additionnels communaux (CAC) et autres impôts communaux.
Jean-René Meva’a Amougou
Padi-Dja : 3 milliards nécessaires pour la phase I
Le Feicom a remis le document de stratégie pour le développement de la boucle du Dja au gouvernement jeudi 20 septembre 2018 à Yaoundé.
Remise du Padi-Dja au Minepat délégué
Plus de 3 milliards FCFA seront nécessaires pour la mise en œuvre de la première phase. Elle doit couvrir la période 2019 -2021 comme l’explique Camille Akoa, directeur général du Fonds spécial d’équipement et d’intervention intercommunale (Feicom). Le patron du Feicom a officiellement remis le 20 septembre 2018 le document de stratégie au ministre délégué auprès du ministre de l’Économie, de la Planification et de l’Aménagement du territoire (Minepat), Paul Tasong, au cours d’une cérémonie officielle à Yaoundé.
Commande
Le Padi-Dja a été commandé par le Minepat au Feicom en août 2014. Et au terme de onze sessions, l’institution spécialisée dans la gestion des communes a rendu sa copie. Le constat, selon le Feicom, est que: «comme la plupart des communes camerounaises, celles de la zone (de la Boucle du Dja) font face à un déficit de ressources humaines en qualité et en quantité, ce qui ne leur permet pas de mettre en œuvre leur développement […] la mobilisation des ressources financières n’y est pas optimale et les communes ne disposent pas de moyens suffisants pour mener à bien leurs missions», a établi le DG du Feicom. Camille Akoa note également que «les relations entre les différents acteurs ne sont pas suffisamment structurées pour permettre de trouver des solutions endogènes aux problèmes rencontrés et favoriser l’implication de tous dans la gestion des affaires publiques».
Impératif
Trois axes stratégiques sont proposés : le développement des capacités organisationnelles et de gestion ; la promotion du développement durable et animation sociale et culturelle ; et la mobilisation et programmation des ressources financières. Ces trois axes sont détaillés en sept autres domaines. À travers le Padi-Dja, le gouvernement ambitionne d’atteindre des objectifs tels que: une augmentation du nombre d’acteurs économiques de 10% par an, l’augmentation des ressources financières de 20% dans 80% des communes; ou encore 80% de document de planification tenus à jour.
Pour sa part, Paul Tasong, le ministre délégué a rappelé que «la mise en exploitation de nombreux projets miniers dans les régions de l’Est et du Sud-Cameroun va inéluctablement induire d’importants changements sociaux et de nombreux bouleversements de l’écosystème de la zone, réputé sensible. Une anticipation de la mise en place des outils stratégiques d’aménagements […] apparaît comme un impératif».
Bobo Ousmanou
09 milliards de francs CFA
some 10000 central african CFA franc bank note obverse La République fédérale d’Allemagne et le Cameroun ont signé, le 03 juillet 2018 à Yaoundé, deux accords pour ce montant. «Il s’agit d’un concours supplémentaire de ressources additionnelles destinées respectivement au Feicom, d’un montant de 8,6 millions d’euros, soit environ 5,6 milliards de francs CFA et au Bureau national de l’Etat civil évalué à 5 millions d’euros, soit près de 3,3 milliards de francs CFA», indique le communiqué de presse publié à la fin de la cérémonie de signature des accords entre les deux pays, la semaine dernière dans la capitale camerounaise.
Selon le même document, ces ressources viennent porter à plus de 130 millions d’euros, soit environ 85 milliards de francs CFA l’enveloppe globale octroyée au Cameroun depuis 2016 par l’Allemagne. Au mois de juin 2016, les négociations intergouvernementales avaient en effet abouti à la décision du gouvernement fédéral d’allouer au Cameroun un montant de 100,5 millions d’euros, soit environ 66 milliards de francs CFA pour le financement du programme triennal 2017-2019 et avant la conclusion de nouveaux accords de coopération.
Développement local:Le Feicom inspire l’Afrique
Les visites de benchmarking des pays du continent se multiplient auprès du Fonds spécial d’équipement et d’intervention inter-communale. La dernière en date s’est déroulée en fin de semaine dernière.
Photo de famille au terme de la visite du vendredi 13 avril 2018.
Au regard de cette dernière visite, on pourrait même dire que le Fonds spécial d’équipement et d’intervention intercommunale (Feicom) est prophète chez soi. C’est en effet le Programme national de développement participatif (PNDP), un autre instrument local de financement des collectivités territoriales décentralisées, qui a aiguillonné ses hôtes vers la structure que dirige, depuis fin 2005, Philippe Camille Akoa.
La délégation guinéenne, reçue au Feicom ce matin de vendredi 13 avril 2018, est en réalité au Cameroun «à l’effet d’apprécier, in situ, les réalisations du PNDP». Cette expérience, le programme l’a partagée dans le cadre d’un dialogue sud-sud mise en place par la Banque mondiale. Cette plateforme d’échanges regroupe trois programmes financés par l’institution de Bretton Woods: le PNDP du Cameroun, le Projet d’appui aux communautés villageoises (PACV) de Guinée Conakry, et le Projet pôle de développement de la Casamance (PPDC) du Sénégal.
Mais il se trouve que le PACV clôture cette année. Et le pays d’Alpha Condé est en train de mettre en place le Fonds nationale de développement local qui devra prendre le relai de ce projet. Seulement, contrairement au PACV financé par les partenaires au développement, l’agence qui va gérer le fonds devra elle-même mobiliser ses ressources. La séance de travail avec le staff de Philippe Camille Akoa avait donc pour objectif de «s’enrichir de l’exemple et de l’expérience du Feicom en matière de financement des projets de développement des collectivités territoriales décentralisées».
Satisfaction
Durant deux heures, les responsables du Feicom ont expliqué le système de mobilisation et de répartition des ressources, de financement de projets et de recouvrement des prêts accordés aux collectivités territoriales décentralisées du Cameroun. On retient notamment que les ressources du Feicom viennent de la fiscalité locale, des subventions et des ristournes consenties par l’Etat. Le Feicom bénéficie en outre d’une partie des fonds provenant de la coopération orientée vers le développement local.
La répartition, quant à elle, est basée sur le principe de solidarité entre les communes. Et le financement des projets générateurs de revenus repose sur des business plan. «J’ai été fortement impressionné par le directeur général du Feicom. Et je repars dans mon pays avec quelque chose dans mon sac», indique Moussa Traoré, le conseiller technique principal au ministère guinéen de l’Administration du territoire et de la Décentralisation. «Nous allons beaucoup utiliser les outils du Feicom pour préparer nos textes et nos manuels de procédures…», précise Alhassane Touré, le coordonnateur national du PACV.
Récurrence
Depuis quelques années, le Feicom reçoit annuellement au moins une mission de benchmarking venant d’un pays africain. En 2015, l’organisme a reçu une délégation du ministère gabonais de l’Intérieur, de la Sécurité publique, de l’Immigration et de la Décentralisation. L’année suivante, c’était au tour de l’Association des maires du Sénégal et du Fonds de prêts aux collectivités locales de Côte d’Ivoire de venir s’inspirer de l’exemple du Feicom. En 2017, l’Agence nationale de financement des collectivités territoriale du Niger leur emboitait le pas. Le succès qui vaut aujourd’hui au Feicom ce rayonnement international n’était pas donné.
En 2005, lorsque Philippe Camille Akoa est désigné administrateur provisoire de l’institution, le Feicom agonise, rongé par la mal gouvernance mise en exergue par deux audits : un du Contrôle supérieur de l’Etat et l’autre du consortium franco-camerounais 2AC/ACP. Dans le cadre du programme d’ajustement structurel que le Cameroun met alors en œuvre pour l’atteinte de l’Initiative pays pauvre très endetté, le Fonds monétaire international demande même de «faire disparaitre le Feicom du paysage institutionnel camerounais».
Aboudi Ottou